Au même titre que
SIGH et
PENSEES NOCTURNES,
THE MEADS OF ASPHODEL est un groupe qui divise, qui irrite, qui fait même rigoler certains d’entre nous. Parce qu’il maltraite le black metal pour proposer quelque chose d’étrange, de provocant, de différent. Parce que ses pochettes sont toujours très à part, perdues entre l’originalité et le mauvais goût. En tout cas, elles ne s’oublient jamais, que ce soit les photos des débuts, avec la côte de maille qui était de sortie, ou alors les dessins d’inspiration naïve qui se retrouvent sur les derniers opus...
Et cela fait plus de 20 ans que le groupe fait la polémique parmi les auditeurs. Né en 1998,
THE MEADS OF ASPHODEL n’a jamais cessé d’en faire à sa tête. Et sa tête, c’est Metatron, seul membre d’origine encore présent depuis belle lurette. Il s’occupe des vocaux et guide ensuite ses partenaires vers ses délires musicaux. Ce sont désormais J.D. Tait qui est aux guitares, aux claviers ainsi qu’au micro par moments, et Andre Kjelbergvik Thung à la batterie et aux percussions.
Le style pratiqué depuis les débuts est assez indéfinissable et le principal intéressé parle de Metal Extreme Experimental. Moi, j’aime bien le décrire comme du black metal psychédélique, même si c’est considéré comme un sacrilège par ceux qui me prennent pour un fou. Mais que voulez-vous, de nombreuses distros dédiées au black metal proposent ses albums, donc je ne suis pas le seul à être déraisonnable. Ce qui est sûr, c’est que la musique des Londoniens est très personnelle, et d’une liberté excessive. Peut-être même encore plus sur ce 6ème album, qui s’est fait plus qu’attendre puisque 6 années le séparent de l’intrigant
Sonderkommando qui m’avait plutôt déçu et mérité qu’un faible 6.5/10 en 2013. En fait, il avait été trop loufoque et partait dans trop de sens différents pour me convaincre. Ce qui n’est plus vraiment le cas sur
Running Out of Time Doing Nothing.
Bien entendu,
THE MEADS OF ASPHODEL est toujours extrêmement barré, et fort d’une personnalité improbable, mais il farfouille dans moins de styles différents, et devient alors plus logique. Plus facile à suivre, plus agréable à écouter. Il y a tout au long de ces 11 nouvelles compositions une folie légère, une impression de planer continuellement à quelques mètres du sol. Les ingrédients de cet album pourraient se décrire par : épiques, chtarbés, envolés, positifs... et saupoudrés de faible noirceur sur quelques passages. La première écoute est assez difficile parce qu’on est malmené dans le labyrinthe du groupe, mais on se plaît à le réécouter et à le redécouvrir petit à petit, en retrouvant certains passages qui avaient marqué tout de sutie, en en découvrant d’autres passés inaperçu. Il y a de quoi faire effectivement, et cette fois-ci encore il y a une cascade d’invités. On se souvient que sur les albums précédents il y avait entre autres Mirai de
SIGH, Hoest de
TAAKE, Vincent Crowley de... la fameuse église de Satan... Et bien cette fois, nous avons moins de noms légendaires, mais presque toute la famille au complet avec des membres qui ont déjà donné un coup de main par le passé : Alan Davey et Iain Smith, la chanteuse de
EBONILLUMINI (Christina Poupoutsi aka The Maiden), le saxophoniste Malcolm Tait... Il n’y a peut être bien que la chanteuse italienne, Cristina Padaveno, qui est là pour la première fois...
Tous ensembles, ils s’appliquent donc à mettre en forme les idées détonnantes de Metatron, et c’est pour cette fois-ci assez réussi. Plusieurs titres méritent un grans respect, comme « Souvenir of Death » qui flirte avec le jazz et le psyché. Il n’y a en fait qu’une véritable fausse note, c’est « I Stood Tiptoe, Reaching Up for Heaven » qui part dans l’électro de bas étage. Alors que l’album arrivait à être logique, ce titre choque et martyrise les oreilles en rappelant les sonorités d’un
GUNTHER et son hymne « Ding Dong Song (You touch My Tralala) ». C’est horrible, ce titre me fait rentrer le zizi à l’intérieur du corps... Heureusement il est suivi par un « Like Blood Shaped Flakes of Snow » qui remet sur les bons rails, sage mais mélodieux, avec une des voix féminines qui berce d’une mélancolie charmante...
THE MEADS OS ASPHODEL va encore diviser alors qu’il est moins farfelu, et la plupart arrêteront sans aucun doute l’écoute au bout de quelques minutes, mais c’est tout de même une mine de petits détails plaisants, qui renvoient donc à
SIGH mais aussi à
A FOREST OF STARS.
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