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Hideous Divinity - Simulacrum

Chronique

Hideous Divinity Simulacrum
A partir d’un certain âge il est souvent bienvenu de quitter son cocon et une certaine zone de confort, c’est ce qui s’est passé pour les Italiens qui après trois opus chez Unique Leader ont décidé de franchir un cap pour leur carrière en arrivant chez les réputés Allemands de Century Media. Malgré une concurrence féroce et un nombre de labels en constante augmentation ceux-ci restent encore à l’heure actuelle une référence, tout le contraire de l’écurie Américaine dont le niveau ne cesse de décliner pour atteindre aujourd’hui des sommets de médiocrité. Si le combo a vu son logo relooké et l’arrivée du guitariste Riccardo Benedini, on attendait surtout de voir s’il allait garder son identité au sein de sa nouvelle maison, et s’il redressait la tête après un « Adveniens » légèrement décevant et convenu. Si ce quatrième album reprend la trame habituelle des transalpins et ne propose aucune surprise, il faut bien reconnaître que la formule commence sérieusement à s’essouffler, et même si techniquement ça reste implacable ceux-ci ont désormais du mal à se renouveler à l’instar de leurs compatriotes de HOUR OF PENANCE.

En effet bien que comportant de vraies réussites cette galette va cependant tomber dans une espèce de faux-rythme où la construction de certains morceaux va régulièrement se montrer identique. Si celle-ci démarre sur les chapeaux de roue avec une doublette ultra-classique sur la forme mais redoutablement efficace (« Deleuzean Centuries »/« The Embalmer ») où puissance et variété sont de sortie, malheureusement trop rapidement une vraie redondance va se faire sentir. On s’en aperçoit avec le trop long « Anamorphia Atto III » qui mise sur l’alternance avec une certaine qualité mais qui s’étire beaucoup trop en longueur pour captiver sur la durée, tant il a du mal à se finir correctement. Et quand ça n’est pas le temps imparti qui est en cause c’est tout simplement un côté pantouflard qui apparait au grand jour, comme avec « The Deaden Room » et « Actaeon ». Bien qu’étant intéressantes et bien foutues de prime abord ces compos donnent hélas l’impression d’avoir affaire à un copier-coller, car toutes deux misent dans un premier temps sur du tabassage intensif avant que la seconde moitié ne se fasse beaucoup plus lourde et lente. Si le résultat est agréable à l’oreille c’est cependant beaucoup trop neutre pour marquer durablement les esprits, mais heureusement alors qu’on avance dans l’écoute l’intérêt et l’attention vont revenir via les excellents « Bent Until Fracture » et « Seed Of Future Horror », qui misent principalement sur la brutalité exacerbée et bas du front. Sans chercher à révolutionner quoi que ce soit ces deux titres montrent que le quintet arrive encore à pondre des choses intéressantes, principalement quand il va à l’essentiel sans remplir sa musique d’harmonies inutiles et d’excès temporels qui ne servent à rien. Tout le contraire de « Prey To A Vision » pas mauvais en soi mais trop passe-partout pour captiver du début à la fin, à l’instar du surprenant « Implemini Exitio » aux ambiances spatiales et éthérées où le rythme se bride de façon spectaculaire, mais sans rien amener de concret au final. Car hélas on en termine ici de la nouveauté personnelle proposée par la bande, qui en termine plus mollement qu’elle n’avait commencée, et dont l’accroche générale n’a cessé de s’étioler progressivement. Si on a droit en rabe à des reprises elles ne vont malheureusement pas rehausser le niveau, mais à juste remplir encore un peu plus un disque qui n’en avait pas besoin.

Si l’entité avait réussi sur « Cobra Verde » à convaincre l’auditoire avec sa version du « The Last And Only Son » des regrettés RIPPING CORPSE, au contraire ce qui est proposé ici est quasiment un ratage total. On sait bien qu’il est difficile d’être convaincant quand on pratique un style totalement différent de celui de l’original, mais là les romains ne se sont pas facilités la tâche en visant deux noms totalement différents d’eux, puisqu’il s’agit ni plus ni moins de MACHINE HEAD et MAYHEM. Pour les premiers ils se sont attaqués à « Blood Of The Zodiac » (qui concluait la version de base de « The More Things Change… » en 1997), et si l’introduction mélodieuse reste relativement fidèle (portée par un son logiquement plus Death Metal) les excès de Giulio Galati derrière son kit vont finir d’enterrer les derniers espoirs. Le batteur a en effet la fâcheuse tendance à coller des blasts et accélérations à tout bout de champ, tant est si bien qu’on finit par avoir du mal à reconnaître le travail fourni initialement, défaut qui va s’accentuer sur « Cursed In Eternity ». Si l’on pouvait percevoir des ressemblances avec la version des Californiens pour celle des Norvégiens en revanche ce détail va s’envoler complètement, vu que ça va jouer nettement plus vite et offrir de fait une durée plus courte que sur l’original. Du coup cela va entraîner une absence totale d’accroche car l’on n’arrive pas du tout à trouver un point d’ancrage ni à reconnaître quoi que ce soit, tant on est éloigné de ce qui figurait sur « De Mysteriis Dom Sathanas ».

Autant dire qu’avec ce résultat mi-figue mi-raisin HIDEOUS DIVINITY ne va pas remonter dans la hiérarchie, même si heureusement tout n’est pas à jeter car certaines plages passent très bien le cap des écoutes. Mais sans être un ratage complet l’ensemble est quand même trop moyen pour captiver et qu’on ait envie d’y revenir régulièrement, même s’il faut saluer une fois encore la technicité impressionnante des mecs (mention spéciale aux solos toujours aussi fluides et au jeu du frappeur d’une précision chirurgicale) qui se sont surpassés. Cependant cela ne fait pas tout et ça prouve là-encore qu’on peut posséder un bagage musical impressionnant de maîtrise et de virtuosité, sans que le rendu global ne soit à la hauteur des moyens engagés et espérés. Cela confirme en tout cas que la scène brutale venue de l’autre côté des Alpes à vraiment mal à se renouveler et à se maintenir qualitativement, même si on peut espérer que le prochain VALGRIND attendu pour l’année prochaine mette tout le monde d’accord.

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Hideous Divinity
Brutal Death Technique Moderne
2019 - Century Media Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (5)  7.03/10

plus d'infos sur
Hideous Divinity
Hideous Divinity
Brutal Death Moderne - 2007 - Italie
  

tracklist
01.   Deleuzean Centuries
02.   The Embalmer
03.   Condense
04.   Anamorphia Atto III
05.   The Deaden Room
06.   Actaeon
07.   Bent Until Fracture
08.   Seed Of Future Horror
09.   Prey To A Vision
10.   Implemini Exitio
11.   Blood Of The Zodiac (MACHINE HEAD cover)
12.   Cursed In Eternity (MAYHEM cover)

Durée : 51 minutes

parution
8 Novembre 2019

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