The Inbreds - Groove Drenched Warfare

Les Anglais aussi savent faire du stoner rock. C’est en substance ce que la bio de The Inbreds cherche à nous expliquer, en développant moult arguments flatteurs comparant le combo Anglais aux références que sont Orange Goblin et The Electric Wizard. Avec des titres de chansons aussi charmants que « Demonic**t » ou « Pocket full of Mindf**k Drugs », The Inbred plante rapidement le décor : du cul, de la drogue et un bon 120 sur l’autoroute en compagnie d’une bouteille de l’ami Jack. Aidé de 3 guitaristes, on pourrait s’attendre à une déferlante de mélodies harmonisées ; il n’en est cependant rien, le groupe alignant plus souvent les gros riffs plombés que les mélodies roucoulantes. Il faut pourtant reconnaître que « Wibbed Feet and Moonshine » fait exception à la règle, avec une belle mélodie mélancolique qui porte la chanson directement au titre de point d’orgue de l’album : cependant elle ne justifie pas là non plus la présence d’un 3ème gratteux, qui restera au final une simple curiosité. Dans ce style musical un bon chanteur à la voix « groovy » est indispensable : Joe Smith (dans le genre « je m’appelle Monsieur Tout le Monde » c’est très fort) remplit fort bien ce rôle, arrivant à se faire tour à tour enjôleur ou furieux selon l’humeur. On se laisse donc mener pendant 40 et quelques minutes sur une lourde vague de stoner rock, ou les moments d’éclats sont plutôt rares, car à l’exception du titre précité très au-dessus du reste de l’album…ben je me suis un peu fait chier. Chacun son truc, certains trouveront peut être The Inbreds à leur goût, pour ma part ça restera un disque potable sans plus, et certainement pas la révélation qu’on voudrait nous faire croire.

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