Ascaris - Des Maux
Chronique
Ascaris Des Maux (Démo)
A Brive, c’est connu, on aime pratiquer le rugby. En revanche, ce que l’on ne sait pas forcément, c’est qu’on aime aussi y jouer du Deathcore bien burné. C’est ainsi qu’Ascaris a vu le jour en 2002 sous l’impulsion de deux ex-LOSC (un groupe de Hardcore de Tulle) bientôt rejoints par Niaf (basse) et deux membres du groupe H-Tray (du Metalcore de Brive). De cette union est née, en 2004, une première démo intitulée « Des Maux ». Et pour un premier essai, c’est un essai transformé.
Dès l’entame de ce disque, il paraît en effet évident que les membres d’Ascaris ont su mettre a profit l’expérience acquise au sein de leurs formations originelles afin de nous offrir une démo la plus irréprochable possible. Qu’il s’agisse de la structure des morceaux, de la production (agréablement puissante et claire pour de l’autoproduit) ou de l’installation des ambiances, tout respire la maîtrise parfaite. D’ailleurs, ce qui m’a le plus marqué de prime abord, ce sont justement les atmosphères que le groupe a su distiller. En effet, chaque titre est introduit puis enchaîné au suivant grâce à des samples d’ambiance ce qui a pour avantage de ne pas perdre d’intensité, de rendre l’écoute de ce disque ultra fluide (les 26 mn de ce disque passent à une vitesse folle) et surtout de faire entrer rapidement l’auditeur dans le « trip » d’Ascaris. Ainsi, se plonger dans l’écoute de « Swallow », le titre d’ouverture, revient en quelque sorte à aborder Mike Tyson dans la rue en lui disant qu’il est une lopette et que même ma petite cousine est plus virile que lui : on s’attend à se prendre une grosse mandale dans la tronche … et c’est qui arrive inéluctablement.
« Swallow » ouvre donc la voie à 21 mn de pur bastonnage sonore durant lesquelles les influences Hardcore et Death-Metal – les deux mamelles d’Ascaris pourrait-on dire – se font clairement ressentir. Sur cette démo, on retrouve ainsi avec plaisir, pour le côté Death-Metal, de nombreux riffs en tremolo picking ultra jouissifs (celui du morceau « Ascaris » en est un parfait exemple) et un chant bien gras (limite Grindcore parfois) à la Frank Mullen (Suffocation) le tout allié à de nombreuses mosh-parts qui donne automatiquement l’envie de se jeter partout et un chant hardcore puissant et écorché (que je préfère au chant Death d’ailleurs). Dans ce contexte, la section rythmique n’est pas en reste avec une basse très présente dans le mix et surtout le jeu de batterie de Tintin (aujourd’hui remplacé par Romj) dont les roulements de caisse-claire et les parties de double boostent vraiment la musique (même si je regrette le son un peu trop synthétique de la batterie).
Alors les plus observateurs d’entre vous me diront : « Il est bien gentil le Nico. Il nous parle de 21 mn de bastonnage sonore mais le disque dure en réalité 26 mn. Elles sont passées où les 5 mn restantes ? (ah oui, parce qu’en plus d’être observateurs, vous êtes aussi matheux). En fait, les 2 morceaux qui clôturent ce disque s’avèrent bien différents du reste, « Al Azif » étant acoustique et planant tandis que « Grindestructible » évolue dans un style très Grindcore fun à la Gronibard.
Quoi qu’il en soit, hormis ces 2 morceaux plus récréatifs que vraiment représentatifs de la musique d’Ascaris, c’est avant tout l’efficacité redoutable des compositions que l’on retiendra. Des compositions dopées par une bonne production, des rythmiques impeccables et surtout des riffs accrocheurs qui, sans altérer la brutalité de la musique, la rende malgré tout facilement assimilable. Une très bonne première démo donc qui laisse augurer du meilleur pour la suite.
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