J’avais mis du temps à m’intéresser à
MORK. Son premier album est paru en 2013, mais c’est uniquement grâce au cinquième,
Katedralen, sorti en 2021, que j’ai posé mes oreilles dessus. Le logo m’avait toujours trompé. Il est baveux, il me faisait croire que la musique le serait aussi. Mais à force de voir du monde en dire du bien, à force de le retrouver dans des tops annuels, je me suis laissé tenter. Et là, la claque. Il contenait du baveux, mais il avait beaucoup plus de subtilités que ça ! Deux ans plus tard, nous sommes en 2023, et
MORK est de retour. Et
MORK enfonce le clou avec un album à la fois riche, efficace et addictif. Une véritable bombe !
Avant d’en parler en détails, quelques informations importantes.
MORK est né en 2004 grâce à un homme, seul : Thomas Eriksen. Il avait 20 ans à l’époque, mais il avait la motivation et la curiosité nécessaire pour tout tenter de lui-même, vocaux et instruments. Il a composé ses morceaux avec précaution, voulant se dévoiler au monde avec le meilleur travail possible. Il manquait certes d’expérience, mais sa volonté a été payante, et sa première démo est parue finalement en 2007. 13 ans après, en 2020, elle est ressortie pour la première fois dans un format professionel, un vinyle signé chez le vieil et très respecté Peaceville Records ! Oui, la reconnaissance a été longue à venir, mais elle est totale. Eriksen n’était de toute façon pas pressé, et il l’avait montré en ne sortant son premier album qu’en 2013, 9 ans après la formation de
MORK ! Il était sorti chez un Canadien, HSP Productions, le premier à lui faire confiance, et a la redonner pour l’album suivant. Mais c’est à partir du troisième que le groupe est revenu en Europe. Peaceville Records... c’est du très lourd quand même.
ULVER,
MAYHEM,
CRADLE OF FILTH,
ROTTING CHRIST,
OPETH,
MY DYING BRIDE,
EMPEROR,
CANDLEMASS,
BEHEMOTH… Ça donne carrément le tournis, et ça met aussi une certaine pression.
Pas de souci, le défi est relevé, et encore une fois de belle manière sur ce 6ème album. Que c’est varié ! Que c’est malin ! Que c’est réussi surtout ! En fait,
MORK, c’est tout simplement un génie capable de tirer le meilleur de la scène norvégienne. Il arrive à être implacable comme
TSJUDER, à être froidement agressif comme
KHOLD, à être surprenant et mélodique comme
TAAKE, à être mature comme
SATYRICON, à être mélancolique et envolé comme
KAMPFAR... J’ai bien conscience que celui qui ne connait pas
MORK se demande comment ce serait possible, et il est persuadé que j’en rajoute, et pourtant non. Même ceux qui ont bien écouté l’album n’ont peut-être pas eu toutes ces références à l’esprit, et pourtant elles sont bel et bien là !
SATYRICON, c’est sur « Avskum ».
KAMPFAR, c’est sur « Et kall fra dypet »,
TAAKE c’est sur « Forført av kulden » et « Svik ».
KHOLD et
TSJUDER c’est un peu disséminé partout. Mais là où c’est fou, c’est que c’est sublimé. J’ai du mal à porter aux nues les derniers albums de la plupart des groupes que je viens de citer parce que j’ai l’impression qu’ils tournent un peu en rond, mais avec
MORK ça fonctionne parfaitement. Certains passages me mettent véritablement sur le cul, surtout ceux qui sont les plus mélodiques, dont le final « Tilbake til opprinnelsen » et ses petits sons électroniques surprenants, qui viennent encore prendre l’auditeur à contre-pied !
Un album que j’ai adoré à tel point que j’ai eu envie de l’écouter en boucle en regardant les paroles dans le livret. Ce livret a d’ailleurs un visuel créé par notre star international : David Thiérrée. Ah, une dernière petite information : si Eriksen a tout fait seul, il a tout de même invité son compatriote chanteur Hjelvik pour poser sa voix sur une piste, « Høye murer ». Pour rappel il s’agit de l’ancien vocaliste « harsh » de
DJEVEL...
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