Il y a 4 ans, j’ai fait la chronique d'
Existence Is Futile de
CRADLE OF FILTH, et en la relisant je constate que je n’ai pas grand chose à y rajouter pour parler de
The Screaming of the Valkyries... En fait, j’y listais 20 éléments qui sont généralement attendus chez le groupe par les fans, et qui peuvent donc aider lorsque l’on veut juger une de leurs sorties. Je ne vais pas être original et je vais reprendre mes 20 points pour les appliquer à ce nouvel album de 9 compositions, dans un ordre différent.
1. Une introduction qui plonge dans l’ambiance
2. Deux intermèdes
19. Une outro
Et bien tout de suite on trouve une infidélité à une tradition chez les Anglais. Ils débutent l’album directement, sans introduction. Ou alors il faut considérer comme tel les légers chœurs qui ouvrent « To Live Deliciously », mais cela ne dure que 30 secondes et ne se rapproche pas de ce que le groupe a toujours mis en début d’album, ces fameuses 2 minutes instrumentales qui plongent dans l’altmosphère. L’album commence sans tarder et il n’intègrera aucun morceau instrumental. Il n’y a donc pas d’intermède comme on en trouvait encore sur
Existence Is Futile (« Here Comes a Candle... (Infernal Lullaby) » et « Ashen Mortality »). Ce n’est pas la première fois par contre que la bande à Dani s’en passe, et il n’y en avait pas non plus sur Cryptoriana (The Seductiveness of Decay), mais il n’y a pas non plus de titre de fin. The Screaming of the Valkyries est donc un album 100% avec des compositions basiques. Neuf pistes qui sont neuf véritables compositions.
3. Les vocaux stridents de Dani
4. Les vocaux gutturaux de Dani
5. La superposition des types de vocaux
6. Une manière hachée d’articuler
7. Un cri long et encore plus strident que les autres
8. Des déclamations avec la voix qui fait peur
Evidemment Dani Filth est toujours la star d’un album de
CRADLE OF FILTH. Il en est la tête, il en est le visage, il en est la voix. Ou plutôt les voix, et les fans ont toujours adoré ses compétences pour changer de timbre et être expressif. Ici encore, les ingrédients cités dans la liste sont tous là, exactement comme on les connaît et qu’on les attend. De mon côté il me manque un poil de jeu entre les différentes voix, j’aime quand elles se répondent et semblent dialoguer, alors qu’ici elles s’enchaînent et sont superposées mais sans donner l’impression d’échanger entre elles. C’est un détail.
9. Des vocaux féminins / masculins en chœurs
10. Des vocaux féminins sur un refrain
11. Une femme qui crie des mots agressivement
Dani n’a pas toujours utilisé pleinement les ingrédients du paragraphe précédent, mais il a toujours été le chanteur et il s’est donc toujours retrouvé dans les compositions. Par contre, il n’a pas nécessairement fait appel à des vocaux féminins supplémentaires. Lorsqu’il y en a, c’est parfois un échange avec une chanteuse qui prend en charge un passage d’un morceau, et parfois ce sont des chœurs en fond. J’ai toujours aimé ces interventions, surtout quand elles sont bien mises en avant, que ce soit celles de Sarah Jezebel Deva à la grande époque ou même celle de Carolyn Gretton sur « The Death of Love ». Alors avec ce nouvel album, je suis gâté parce qu’il y en a beaucoup. Mes préférences vont pour l’enchainement de « Non Omnis Moriar », « White Hellebore » et « You Are My Nautilus » sur lesquels les femmes sont plus présentes.
17. Des paroles qui restent en tête
C’est sans doute le point le moins satisfaisant pour moi. Malgré un nombre d’écoutes élevé, je ne trouve pas de paroles imparables au niveau de « Red roses for... the devils’s wore », « Her ghost in the Fog » ou « The forest whispers my name, again and again »... Oui, ce sont de vieux exemples, mais je n’ai pas eu de parties aussi audibles et jouissives depuis. Et ça me manque.
12. Des claviers
13. Des ambiances gothiques et du piano
18. Une recette qui reste fidèle au groupe
Les ambiances gothiques ont été gommées depuis longtemps, mais il en reste tout de même certaines traces. En tout cas,
CRADLE OF FILTH a une personnalité propre et il parvient toujours à la recréer instantanément. Cet album contient des ambiances typiques du groupe, comme il a su les remettre en valeur depuis maintenant 4 albums. Avant aussi il proposait certaines compositions avec la même saveur, mais il proposait aussi des titres plus rèches et agressifs avec moins d’intérêt. Les claviers et le piano jouent un rôle déterminant dans l’équilibre, et ils sont bien sûr au rendez-vous sur cet opus.
15. Des cavalcades
14. Des riffs heavy/thrash
16. Des solos presque progs
Il y a toujours des plans qui se rapprochent du death ou du thrash. Ils faisaient partie du groupe à ses débuts puis ils ont été remis en avant (trop pour moi) sur
Nymphetamine et
Thornography. Cette fois-ci ils sont moins nombreux (« Demagoguery ») et surtout minoritaires face aux tendances black et heavy. Des solos efficaces parviennent à devenir très vite familiers (« To Live Deliciously ») ou à faire remuer la tête (le final de « When Misery Was a Stranger »).
20. Un visuel marquant
Cette fois encore la pochette est belle et elle est dans l’esprit de celles des dernières productions, avec un dessin qui fait très « peinture ». On la doit à un Américain : Roberto Diaz. J’avoue préférer les visuels à l’ancienne, mais elle fait très bien l’affaire. Et en ce qui concerne les clips, je ne les ai pas trop analysés, mais ils m’ont semblé comme d’habitude en faire trop. Ambiance Halloween pour « Malignant Perfection », ambiance exorcisme cinématographique pour « To Live Deliciously » et horro-éro-nécrophile pour « White Hellebore ». Ça flirte avec le malaisant pour certains...
Finalement cet nouvel album reprend beaucoup des éléments attendus et souhaités et il fait très plaisir, avec un équilibre différent de l’album précédent. Par contre, ça veut dire aussi que l’on n’aura pas de révélation si l’on était déjà blasé. On peut donc trouver l’album prévisible, mais cela n’empêche pas qu’il soit réussi et qu’il plaira sans aucun doute aux fans qui attendent impatiemment chaque sortie.
Je termine alors juste en présentant le line-up 2025.
D’abord les anciens :
Dani Filth aux vocaux depuis les débuts.
Marthus à la batterie depuis 2006 et au clavier depuis 2012.
Daniel Firth à la basse depuis 2012.
Ashok aux guitares depuis 2014.
Ceux qui apparaissent pour la première fois sur un album :
Donny Burbage aux guitares depuis 2022. Il fait partie du groupe américain
ÆTHER REALM.
Zoe Marie Federoff aux claviers et aux vocaux féminins 2022. Américaine, elle est née en 1992, soit un an après la formation officielle de
CRADLE OF FILTH. Elle est aux vocaux dans
CATALYST CRIME.
Et l’aide exceptionnelle de Sam Wale de
KORVUS en tant que musicien de session pour des parties au synthé.
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