Le départ du pilier (compositeur, producteur, parolier) et fondateur Fred Estby (batterie) a fait pleurer bon nombre de fans et ne semblait pas être sans conséquences pour l'avenir de Dismember, le médiocre
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Hate Campaign ayant subi les frais de l'abandon d'autres membres originels (Robert Sennebäck et Richard Cabeza). Pour remplacer le petit Fred, Dismember fait appel à la brute épaisse Thomas Daun (ex-Insision) pour taper les fûts ainsi qu'au savoir-faire de Nico Elgstrand (Entombed) pour la production cradingue. Dismember est désormais fin prêt pour enregistrer son huitième album (!) et une nouvelle fois confirmer son statut de maître de death metal suédois.
Véritable casse-tête à chroniquer, cet album éponyme se veut dans la pure tradition de nos papys adorés (20 ans déjà…) et aucune innovation majeure n'est encore à notée pour le plus grand plaisir des « die-hard fans » et le plus grand malheur des petites natures n'aimant toujours pas la formule « son tronçonneuse – riffs gras quadruple couche – soli heavy - rythmique groovy – chant old school » (chiffonniers !).
Dismember suit cependant l'évolution de son prédécesseur
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The God That Never Was, enfin plutôt le retour aux sources traduit principalement par un meilleur dosage heavy de David Blomqvist. Le groupe continue à piocher dans ses archives et va retrouver la hargne incommensurable de ses deux premiers opus cultes !
La première écoute de
Dismember devrait en souffler un bon nombre : un son ultra massif (parfait pour réceptionner les bombardements de riffs), un tempo accéléré et surtout un Matti ahurissant de puissance ! Oubliez les essoufflements antérieurs, aidé du mixage (échos, hurlements triplés…), le bonhomme possédé s'arrache littéralement les cordes vocales (argh l'intro de « Legion » ou les graves de « Combat Fatigue » !) et propose assurément sa meilleure prestation à ce jour ! Finie d'ailleurs la thématique trop ancrée « anti-religion », place aux délices du meurtre et de la guerre : « Raping ! Burning ! Killing ! Pillage ! Murder ! Merciless Slaughter ! » (« Tide Of Blood »).
Dismember laisse de côté ses titres mid-tempos pachydermiques légèrement fades (hormis la très moyenne « No Honor In Death ») braquant certainement bon nombre d'auditeurs et va plutôt les mixer à des passages divinement bourrins ou heavy. La nouvelle recrue Thomas Daun n'y est pas étrangère, offrant un jeu excellentissime (frappe lourde et groove d'enfer identique à Fred). Malheureusement pour les fans et connaisseurs d'Insision (quel jeu le bougre !), pas de méga blasts à la Grave… Une autre fois peut-être ? Couplé au travail rythmique des guitares, c'est votre nuque qui va en prendre un coup ! Ecoutez donc le trio de début « Europa Burns » - « Under A Bloodred Sky » (hit absolu) – « The Hills Have Eyes » ou l'headbanguante « Dark Depth ». Une rythmique et des riffs très proches d'un death'n'roll d'ailleurs, la remise au goût du jour d'Entombed et Death Breath a dû certainement titiller leurs potes de Dismember.
Les passages Maidenniens viennent bien sûr embellir ce bon vieux gros death qui tache (et non pas le contraire), sortes de cerise pour l'orgasme absolu (si on apprécie évidemment les papas de « The Number Of The Beast »). Vous retrouverez la patte de David sur des titres comme la terrible introduction « Death Conquers All », « Under A Bloodred Sky » (un break et un final dantesques !), « Tide Of Blood » (une intro bien trompeuse pour la suite) ou encore « To End It All » (rapide et d'une efficacité monstre). Pour le reste, riffs mastodontes et leads de la vieille école (« Death Conquers All » ou « Legion ») pour fins gourmets. 42 minutes annihilatrices d'efficacité!
Le splendide et sombre titre de conclusion « Black Sun » enfoncera le clou, Dismember ajoute un album à placer indiscutablement sur le podium de sa longue discographie ! Les Suédois ont compris qu'une musique simple et directe ne pouvait mieux les définir (encore plus en live !). Un retour aux sources qui allié à leurs expériences actuelles offre une véritable bombe de (« vrai ») death metal suédois. On regrettera cela dit un artwork bien affreux (fâché avec Dan Seagrave ?) tachant quelque peu la beauté crasseuse de ce
Dismember. Arrêtons le blabla : foncez dessus !
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