Moss - Sub Templum
Chronique
Moss Sub Templum
Moss… pour introduire ce douloureux paragraphe, rien de tel qu'une vanne pourrie : « Moss ? ouai, moi j'aurai appelé ça Mass !! ouahahaha ! (« masse », une masse, c'est lourd, ‘tain, z'ont rien compris ! – mais nan… c'est pas drôle, c'est tout !...). Bon, ça vaut ce que ça vaut, mais il me semble nécessaire de détendre l'atmosphère tant bien que mal (plutôt mal que bien, ça fait plus doom), aux vues de ce qui suit.
Certains d'entre vous ont sûrement déjà tenté l'expérience de « Cthonic Rites » en 2005 (ainsi que de quelques splits précédent en compagnie de Nadja et Monarch) ; il est effectivement difficile d'imaginer une musique plus malsaine et extrême (hormis Khanate, mais Moss reste beaucoup plus musical) que celle proposée par le trio anglais qui aime torturer ses auditeurs et ses instruments (en prenant son temps vu la longueur des titres) dans une joyeuse débauche ésotérique et incantatoire. Sur Sub Templum (qui a été produit par Jus Oborn d'Electric Wizard), on restera dans le même délire de lenteur/lourdeur et de perversion, mais dans une atmosphère plutôt occulte par rapport à l'ambiance de Cthonic Rites, qui est un peu plus boueuse et tellurique.
Moss, c'est moche : ça coule, ça rampe, ça bave, ça suinte et en plus, ça pue ; ca refoule le charnier pourri à des kilomètres à la ronde. Moss, c'est l'incarnation même de l'horreur, c'est une vision nihiliste et je-m'en-foutiste à l'extrême ; là, ce n'est plus qu'une simple pierre tombale qu'on se prend en pleine tronche, c'est le cimetière tout entier. C'est une débauche de riffs aussi dégueulasses que géniaux, une basse aussi saturé et grave que la guitare, des coups de médiators et de batterie qui n'en finissent plus… c'est d'ailleurs assez drôle de noter que par moments, le groupe va tellement loin dans son extrémisme musical qu'on en arrive à se demander s'ils répètent inlassablement le même riff ou si l'album tout entier n'est constitué que d'un seul riff d'une heure.
On est vraiment dans une horreur auditive proche d'un Khanate et d'un Teeth Of Lions Rules The Divine qui aurait giclés en même temps sur In Memorium de Cathedral. Quant à Olly Pearson, il peut facilement rivaliser avec Alan Dubin pour ceux qui adorent se faire gueuler dessus comme s'ils étaient la pire des sous-merdes… comme quoi, pas besoin de beugler comme un gros porc : le hurlement le plus sincère, celui qui viens des tripes, reste la meilleure façon de faire passer des sentiments aussi noirs et extrêmes que ceux qui serpentent dans la musique de Moss.
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