chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Symphony X - Iconoclast

Chronique

Symphony X Iconoclast
Passablement décontenancé par les sorties brutales les plus attendues du premier semestre (OBSCURA, BENIGHTED, SEPTIC FLESH) et dans l'attente d'offensives thrash plus ambitieuses que les maussades LEGION OF THE DAMNED et DESTRUCTION, j'en ai profité pour combler quelques déficits persos en matière de heavy. Le heavy metal ? Clairement le parent pauvre sur Thrasho, pour des raisons tenant autant de la ligne éditoriale du zine que de l'aversion de pas mal de chroniqueurs pour un créneau souvent plombé par des gimmicks difficilement défendables (chant de castras, thématiques ringardes, sous genres true ou à chanteuses à évacuer au plus vite). Reste la vieille garde, très défendable au demeurant, de JUDAS PRIEST à YNGWIE MALMSTEEN en passant par la vierge de fer mais une fois à jour sur les classiques, il suffit d'un piètre « Alchemy » ou d'un « Nostradamus » ridicule pour décréter la mort du genre passé 1990. Les nobles squelettes consciencieusement rangés au placard, que reste-t-il des (dé)générations suivantes ? Un petit détour sur la plateforme ipool de Nuclear Blast plus tard, j'ai ma réponse : SYMPHONY X !

Mais comment diable ai-je pu occulter les Américains, dont j'avais adoré le fantastique « The Odyssey » il y a dix ans de cela ? Leur 8ème full length, un « Iconoclast » dont l'artwork en acier trempé annonce une couleur musicale béton, est l'occasion de réparer cet oubli majeur en rendant à Maldini ce qui appartient à Paolo Cesare : aussi irréprochable que l'ancien pilier du Milan AC, SYMPHONY X est à la croisée des mondes DREAM THEATER (pour le côté prog, sans la chianceté) et YNGWIE MALMSTEEN (pour la branlette néoclassique, sans la démonstration gratuite), pour le meilleur il va sans dire, tant Russell Allen surclasse James Labrie et les geignards successifs du fils spiritual de J.S. Bach. Un title track de plus de dix minutes avec montée en puissance emphatique à faire fuir le fantôme de l'opéra suffit d'ailleurs à statufier le duo Romero/Allen tant de leur maîtrise, absolue, découle un mètre étalon du genre. Et si ce genre d'exercice se prête généralement aux débordements instrumentaux et virtuoses, la grande force de SYMPHONY X est de ne jamais perdre de vue l'essentiel, à savoir une grande clarté de jeu, des refrains killer (« Children Of A Faceless God » et « Prometheus » en tête de gondole) et des chœurs de metal anthem à ce point fédérateurs qu'on voterait presque Duchaussoy à la fédé entre deux horns up ! Chef d'œuvre à part entière qui justifie à lui seul l'investissement, « Iconoclast » est en plus la figure de proue d'un navire lancé à pleine vitesse vers des horizons à peine obscurcis par la somme toute passable « Heretic ». Ô bien sûr, pas de quoi sauter une piste de dépit tant leur niveau de jeu moyen a de quoi liquéfier la concurrence, SYMPHONY X ayant le bon goût de ne pas mettre trop en avant des claviers parfaits en toile de fond (impeccable Michael Pinella) pour mieux laisser s'exprimer un Russell Allen en forme olympique, qu'on prend un plaisir fou à entendre balancer un bon vieux son of a bitch (sur « Dehumanized ») entre deux lignes de chant ultra mélodiques de première main.

Et le meilleur dans tout ça, c'est que l'opus est furieusement metal (pour du heavy prog s'entend) avec des tempis assez speedé qui font du bien par où ils passent (raaah, quel panard sur « Bastards Of The Machine » !) et de gros riffs que ne renierait pas Dave Mustaine (« Electric Messiah », encore), quand Michael Romeo n'achève pas tout le monde à coup de solis majestueux à pleurer de bonheur, feeling compris en guise de cerise sur un gâteau d'une rare richesse (« Dehumanized », décidément !). Presque écœurants de facilité, les Américains livrent avec « Iconoclast » une œuvre majeure d'une rare fluidité, où les notions de durée, de tracklisting et de temps faibles s'effacent au profit d'un ensemble d'une grande homogénéité qualitative, SYMPHONY X s'avérant aussi convaincant dans un registre classiquement métallique que dans le final tout en souplesse de « When All Is Lost », la palme d'or en matière d'émotion brute étant décernée à l'unanimité au pré-chorus/refrain de cette dernière à compter de 2 :07. Album de l'année, et haut le manche!

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Symphony X
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (9)  8.56/10
Webzines : (38)  8.06/10

plus d'infos sur
Symphony X
Symphony X
Metal Symphonique - 1994 - Etats-Unis
  

tracklist
01.  Iconoclast
02.  The End Of Innocence
03.  Dehumanized
04.  Bastards Of The Machine
05.  Heretic
06.  Children Of A Faceless God
07.  Electric Messiah
08.  Prometeus (I Am Alive)
09.  When All Is Lost

Durée : 01:02:59

line up
parution
17 Juin 2011

voir aussi
Symphony X
Symphony X
Paradise Lost

2007 - InsideOut Music
  
Symphony X
Symphony X
Symphony X

1994 - Zero Corporation
  
Symphony X
Symphony X
Underworld

2015 - Nuclear Blast Records
  
Symphony X
Symphony X
The Odyssey

2002 - InsideOut Music
  

Essayez aussi
Elvaron
Elvaron
The Buried Crown

2005 - Thundering Records
  
Iron Maiden
Iron Maiden
The Final Frontier

2010 - EMI
  
Into Eternity
Into Eternity
Buried In Oblivion

2004 - Century Media Records
  
Communic
Communic
Waves Of Visual Decay

2006 - Nuclear Blast Records
  
Opeth
Opeth
Sorceress

2016 - Nuclear Blast Records
  

The Burning
Rewakening
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique