Amon Amarth - Deceiver of the Gods
Chronique
Amon Amarth Deceiver of the Gods
Ce qui est bien, quand tu chroniques du Amon Amarth, c'est que tu n'as pas à changer le line up. Voilà un groupe stable, pour une fois. Ce qui est tout aussi bien, c'est de pouvoir copier / coller ta chronique du précédent album, et être déjà en train de rédiger celle de leur prochain qui sortira très exactement dans 2 ans. Alors, reprenons nos notes...tiens, j'avais collé un 5/10 à
"Surtur Rising". Ah oui, leur Hollywood Metal avait cette fois ci carrément dépassé les bornes du bon sens, et l'absence de titres percutants m'avait laissé un goût amer en bouche. Je précise qu'avec le recul de 2 ans désormais...et bien j'avais complètement raison. Qu'en est-il de "Deceiver of the Gods"? Et bien sans surprise, malheureusement, ce n’est guère mieux.
Cet album n’est en aucun cas inécoutable : quand on aime Amon Amarth on sait à quoi s’attendre, et la médiocrité ne fait pas partie de leur catalogue. Par contre, difficile de ne pas ressentir une certaine lassitude à l’écoute d’un « Deceiver of the Gods » ouvrant l’album, et qui asseoit d’emblée le ton de l’album : du classique, de l’archi classique, et un peu de « comme avant » pour enrober le tout. « As Loke Falls », l’un des meilleurs titres, arrive à point nommé pour réveiller l’auditeur qui commençait déjà à s’assoupir, avec son tapping à la « Death in Fire » en plus véloce. Mais l’ennui regagne vite du terrain avec un « Father of the Wolf » anecdotique et ce malgré un « Shape Shifter » dont le tremolo picking de refrain rappelle les grandes heures de la sainte Trinité « The Avenger / The Crusher / VS The World ». « Under Siege » fait son possible pour regagner un peu de terrain avec ses rythmiques un brin plus techniques que d’habitude ; mais ce n’est qu’avec « Blood Eagle », le titre « coup de poing » de milieu d’album que l’adrénaline recommence à monter. On passera sur un « We Shall Destroy » sans saveur (malgré sa mélodie d’intro volée à Hypocrisy) pour consacrer davantage d’attention à la (petite) surprise que constitue « Hel », sur lequel Amon Amarth se la joue un peu gothique, faisant intervenir le chanteur de Candlemass qui apporte enfin de la fraîcheur à l’album. Le résultat est surprenant mais pas désagréable. « Coming of the Tide » est un titre aux sonorités Iron Maiden-esques qui parvient à donner le change, mais je suis particulièrement déçu par les 8 minutes de « Warriors of the North », qui de par sa durée aurait pu donner un sublime titre épique et sauver le naufrage du drakkar, mais qui au contraire s’embourbe dans ses propres longueurs et n’aligne pas suffisamment de riffs accrocheurs pour convaincre.
Ne nous attardons pas sur cette pochette kitch au possible (je préférais la « sobriété » (sic) du géant rouge de
« Surtur Rising ») et parlons de la seule surprise de l’album, qui est ironie du sort, ce second CD qui accompagne l’édition limitée, intégrant 4 inédits où Amon Amarth compose « à la façon de » : AC/DC, Black Sabbath, Motorhead et Judas Priest sont ainsi à tour de rôle parodiés pour une petite quinzaine de minutes. Pour le coup, l’initiative est rigolote et apporte un peu de fraîcheur bienvenue après 45 mn de soupe réchauffée au micro onde. C’est quand même le paradoxe ultime : ce sont les morceaux « à la façon de » qui sont les plus originaux ; quand je vous disais qu’Amon Amarth s’autoparodiait…
| Chri$ 28 Juin 2013 - 4801 lectures |
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