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Sigh - Scenario IV : Dread Dreams

Chronique

Sigh Scenario IV : Dread Dreams
Deux ans après « Hail Horror Hail » qui offrait à l'auditeur une bonne dose de Black d'inspiration old school et gonflé à l'expérimentation, voilà que Sigh déboule à nouveau d'entre les grattes-ciel de Shinjuku pour nous faire découvrir un nouvel opus : « Scenario IV : Dread Dreams ». Quoi de neuf pour la bande à Mirai ? Pas grand chose au premier abord puisque qu'en plus d'être signé chez le même label foireux (Cacophonous Records), le disque propose également une production quasiment identique à l’œuvre précédente. On notera aussi l'artwork qui est fort similaire à celui de son grand frère notamment dans le style et dans les teintes rouges orangées. Il est également parsemé de photos un peu rigolotes des membres du groupe -et de leur dégaine quelque part entre les Beatles et l'indie-rock- qui égayerons de quelques sourires la lecture du livret...

Bref, sans même avoir posé un quart d'oreille sur la musique, on peut déjà dire que « Scenario IV » dégage presque la même ambiance que le disque précédent, ce qui fait forcément dire à l'auditeur qu'il est en droit de craindre un « Hail Horror Hail » épisode II... En fait, c'est le cas, puisque que beaucoup de points se rapportent directement aux anciennes productions du combo. Des solos de guitares, des riffs lents, un chant toujours très spécifique, une guitare bien grésillante qui rappelle au monde les accointances avec Euronymous... Sigh fait du Sigh quoi, la différence c'est que le groupe arrive à instaurer à cette base un climat différent de tout ce qu'il a pu faire auparavant...

D'abord, « Scenario IV » propose une atmosphère plus sombre que tout les autres travaux du groupe en émaillant le disque de quelques ambiances « vieux manoir » bien senties. Quelques passages comme le début de « Black Curse » sont vraiment baignés dans une ambiance de poussière . De plus, Mirai semble réduire le nombre d'orchestrations « à la Dragonquest » pour offrir quelque chose de plus noir à base de vieux piano désaccordé, de nappes minimalistes et de rythmiques plutôt lentes et tristounettes que majestueuses. Ainsi, les instrumentales telles que « Waltz : Dread Dreams » sonnent plus authentiques et transportent vraiment le manant dans un univers particulier, ici une sorte de palais de Vienne hanté par de vieux souvenirs gothiques. La petite clique tokyoïte démontre donc un savoir faire des ambiances plus poussé et rendant justice aux intentions conceptuelles de l'album.

Que serait Sigh sans ses passages farfelus ? Presque rien, puisque le sel de la musique de la formation est presque intégralement composé par les passages plus expérimentaux... Au programme de ce disque, vous aurez de la fanfare (« Diabolical Suicide »), de la country-funk-hawaïenne (« Black Curse »), des claps et des chœurs (« Iconoclasts of the 4th Desert »), des sonorités Ushuaïa Nature sur le final d' « Imprisoned » et j'en passe et des meilleures... Bien sûr, récurrents seront les claviers tournants, les solis de Fender Rhodes, les voix distordues et autres "bidouillis" sonores bien connus chez nos amis japonais... De l'expérimentation jusqu'à plus soif en veux-tu, en voilà. On notera tout de même qu'elles ne sont pas là juste pour faire joli puisqu'elles sont au demeurant très bien intégrées dans l'album et qu'elles apportent quelques chose aux compositions. Une note de richesse qui ravira les fanatiques de délires psychédéliques. Dommage cependant, que la production un tantinet « petit budget » n'offre pas plus de puissance aux fantaisies.

Jusque là, Sigh ressemble plutôt à Sigh... Cependant « Scenario IV » à ce petit quelque chose d'indescriptible qui en fait un grand album. Est-ce la justesse dans l’exécution, la précision démoniaque des riffs qui emportent automatiquement, les solis incroyables d'émotions ou la puissance dans le métissage des genres ? Je ne saurais trop quoi confirmer ou infirmer mais toujours-est-il que la troupe réussi à se surpasser sur cet opus quasiment parfait de A à Z. La fraîcheur que propose un titre comme « Severed Ways » -pourtant assez peu travaillé pour du Sigh- avec juste quelques nappes de claviers et un solo est tout simplement remarquable puisqu'il provoque immédiatement le grand frisson... Un coup de maître donc, efficace et émouvant à chaque titre... En fait, ce disque est clairement le plus abouti dans le style du « Old Sigh », surpassant tous les précédents avant que la bande ne s'oriente vers un Heavy-Black-Avant-gardiste. La boucle est donc bouclée avec cet énorme « Scenario IV » qui vient apposer une cerise en forme de monolithe sur le gâteau qu'est la discographie Black Metal du sieur Kawashima.

Simple comme bonjour ou comme « Achètes ce disque si tu aimes la musique », « Scenario IV » s'impose comme une pièce majeure de l’œuvre des japonais. Abouti, cohérent, puissant et divinement émouvant. Malgré la similitude avec son grand frère, ce disque réussi à le surpasser dans tous les points. Chapeau melon et bottes de cuir, les artistes...

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Sigh
Black Metal Avant-Gardiste
1999 - Cacophonous Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (4)  9.13/10
Webzines : (3)  8.1/10

plus d'infos sur
Sigh
Sigh
Black / Avant-Garde / Vintage - 1990 - Japon
  

tracklist
01.   Diabolic Suicide
02.   Infernal Cries
03.   Black Curse
04.   Iconoclasm in the 4th Desert
05.   In the Mind of a Lunatic
06.   Severed Ways
07.   Imprisoned
08.   Waltz: Dread Dreams
09.   Divine Graveyard

Durée : 53.03 min.

line up
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