chargement...
Remontez pour accéder au menu
161 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Electric Wiz... » Johan Edlund »

Electric Wizard - Time To Die

Chronique

Electric Wizard Time To Die
Bon. J'ai longtemps réfléchi à comment j'allais tourner les choses, si je devais rendre l'occasion spéciale par une chronique à la con ou autres billets potentiellement amusants et certainement idiots ou alors « faire mon devoir », détailler les pour et les contre comme d'autres l'ont fait, disséquer, développer, conclure et noter. Mais impossible de me lancer sérieusement dans tout cela : c'est Electric Wizard et Electric Wizard, Time to Die m'en a bien apporté la preuve, est peut-être bien le seul groupe aujourd'hui à éteindre toutes critiques potentielles à son encontre quand je l'écoute, tant il est dans le même temps madeleine de Proust et définition du genre, étrange et canonique, unique et comme le rock se doit d'être dans mon esprit.

Electric Wizard est mon Motörhead à moi, c'est-à-dire une institution du rock à laquelle je crois dur comme fer. Aussi ne vais-je pas m'évertuer à mettre des habits de critique qui m'iront mal, étant donné que, depuis Black Masses, les Anglais arrivent visiblement à me faire avaler toutes les couleuvres qu'ils mettent dans leurs disques. Simplement, je vais appuyer ceci : sans doute ce disque a-t-il tous les défauts qu'on pourra lui trouver et bien plus encore, sans doute Electric Wizard n'y est que lui-même et rabâche – seulement, on pourrait digresser et se demander depuis quand les gens attendent d'une musique qu'elle soit comme un journal, apportant son lot de nouvelles fraîches... –, il a quelque chose que je lui trouve de particulier et qui, par sa seule présence, me rend gaga aussi bien que les minutes gargantuesques dont aimait user auparavant la formation pour nous abrutir. C'est qu'on a eu beau jeu de discuter des disputes entre Mark Greening et Jus Oborn, beau jeu de s'interroger sur ces rappels à Dopethrone, beau jeu de se demander, entre « amateurs éclairés », si Electric Wizard ne courrait pas trop après sa fanbase en faisant des morceaux plus lourds, lents et longs et si Nabilla avait vraiment poignardé son petit ami ou pas... mais moins de s'appesantir sur ces quelques interviews accordées ici ou là, où Jus raconte à qui veut l'entendre son enfance à Dorset, ses histoires de freaks se réunissant le soir, ses premiers plaisirs d'adolescent fan de doom, provocateur, imbécile et heureux de l'être.

Dommage, car Time to Die, bien plus que d'autres rappels discographiques, me renvoie cette image-ci de course contre le temps. La régression qu'il possède à tous niveaux (autant sur le plan des guitares, on-ne-peut-plus crétines, que de la voix, puérile et insolente) sonne comme l'envie d'un retour en arrière. Oui, Electric Wizard se fait vieux, vieux comme le genre qu'il a aidé à populariser, vieux comme tous groupes jouant de la musique depuis trop longtemps. Mais il trouve dans cette vieillesse une nouvelle jeunesse, peut-être pas jolie à entendre pour certains, sans doute lui allant bien, lui qui depuis sa nouvelle forme a fait de la ringardise et du bêta sa marque de fabrique.

Et, pour arrêter de tourner autour du pot, je trouve ça beau, voilà. Ces vieux qui se rêvent comme ils étaient avant, petites frappes, petits geeks, petits, petits, petits, me font fondre avec leur pochette enfantine pleine de menace, leurs titres sentencieux et leurs jams enregistrés depuis une tour d'ivoire dont ils sont les seuls propriétaires, cherchant à vibrer comme avant. La relation affective que j'ai pour Jus Oborn et sa bande ne me permet pas de les critiquer ou d'en dire plus (je préfère garder ça caché, voyez-vous) donc, pour finir (il était temps hein ?), contentez-vous de ce constat un peu triste :

Il y en a qui cherchent déjà à enterrer Electric Wizard comme des familles cherchent déjà à enterrer grand-père quand celui-ci décline. Ces personnes ne voient pas que Papy ne fait que dormir et penser à des heures plus insouciantes. Elles ne voient que la crasse et ne sentent que l'odeur de pisse, le pensant bon pour l'hospice. Pour ma part, j'entends ces critiques d'une oreille mais ouvre surtout l'autre, à l'écoute de ses histoires de drogues, d'occultisme, d'ordures, de nuits trop courtes, qu'il aime répéter jusqu'à plus soif. Car je sais qu'il a un amour profond à les répéter. Car cet amour me donne un plaisir fou à les entendre.

Pas de note. On ne note pas ça.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Electric Wizard
notes
Chroniqueur : -
Lecteurs : (11)  6.41/10
Webzines : (31)  7.54/10

plus d'infos sur
Electric Wizard
Electric Wizard
Psychedelic Doom / Rock - 1993 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.   Incense For The Damned  (10:42)
02.   Time To Die  (07:49)
03.   I Am Nothing  (11:31)
04.   Destroy Those Who Love God  (03:14)
05.   Funeral Of Your Mind  (07:08)
06.   We Love The Dead  (09:05)
07.   SadioWitch  (04:10)
08.   Lucifer'S Slave  (08:40)
09.   Saturn Dethroned  (04:07)

Durée : 65:26

line up
parution
29 Septembre 2014

voir aussi
Electric Wizard
Electric Wizard
Dopethrone

2000 - Rise Above Records
  
Electric Wizard
Electric Wizard
Come My Fanatics....

1997 - Rise Above Records
  
Electric Wizard
Electric Wizard
L.S.D. (EP)

2021 - Witchfinder Records / Creep Purple Promotion
  
Electric Wizard
Electric Wizard
Legalise Drugs & Murder (Single)

2012 - Rise Above Records
  
Electric Wizard
Electric Wizard
Witchcult Today

2007 - Rise Above Records
  

Essayez aussi
Ghost:Whale
Ghost:Whale
Dive II

2024 - P.O.G.O. Records
  
Goatsnake
Goatsnake
Flower Of Disease

2000 - Man's Ruin Records
  
Pombagira
Pombagira
Maleficia Lamiah

2013 - Black Axis Records
  
High On Fire
High On Fire
Snakes For The Divine

2010 - Century Media Records
  
Acid King
Acid King
Busse Woods

1999 - Man's Ruin Records
  

Déception de l'année
Raise Hell
City Of The Damned
Lire la chronique
Gozer
This Is Gore
Lire la chronique
Surgical Invasion
Death Before Dishonor
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
Necrodeath
Arimortis
Lire la chronique
Under Assault
Deadly Experiments
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Destabilizer
Monopoly on Violence
Lire la chronique
Herakleion
Necroverse (EP)
Lire la chronique
Synaptic
Enter the Void
Lire la chronique
Obscura Tour 2025
Gorod + Obscura + Skeletal ...
Lire le live report
Colisevm European Tour 2025
Iceland + Light of Dark + P...
Lire le live report
Pandemic
Phantoms
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique
Violent Definition
Progressive Obsoletion
Lire la chronique
Cattle Decapitation + Revocation + Vulvodynia + Shadow of Intent
Lire le live report
Bilan 2024
Lire le bilan
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec CIRCLES OV HELL
Lire le podcast
Entretien avec Julien Truchan (BENIGHTED)
Lire le podcast
Donor
Triangle of the Lost (Rééd.)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
DeadlySins
Age of Revelation
Lire la chronique
Deadspeak
Plagues Of Sulfur Bound
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Disarray
Religious Disease
Lire la chronique