Hermóðr - The Darkness of December
Chronique
Hermóðr The Darkness of December
Cela fait bientôt dix mois que je guette, et toujours rien. VARDAN, qui avait pris l’habitude de sortir un album tous les deux mois et qui m’aura permis d’établir mon record de 8 albums chroniqués pour un seul et unique groupe, ne semble plus là. L’Italien était certes surproductif, je me laissais avoir à son jeu et adorais plonger dans son black misanthropique et dépressif. Il est parti aussi subitement qu’il était venu, et reviendra sûrement son heure venue, comme l’a fait son modèle STRIBORG récemment.
En attendant, il fallait que je trouve un palliatif. Pas un groupe de post, souvent trop envolé, rêveur ou pleurnichard pour me toucher autant. Et dans les groupes que j’ai tentés, il y a HERMÓÐR. Quelques éléments me laissaient penser que j’allais y trouver mon triste bonheur. Le fait qu’il s’agisse d’un one man’s band, tout est assuré par Rafn. L’investissement de celui-ci dans la musique, il a participé à une quinzaine de groupes jusqu’à maintenant dont VARGHEIM et DEADLIFE. Il sort un album par an. Et il vient de Suède, un pays qui sait souvent bien retranscrire la souffrance, LIFELOVER et SHINING en étant de bons exemples. HERMÓÐR, c’était donc beaucoup de conditions réunies pour trouver le black mélancolique et torturé attendu.
En parlant de LIFELOVER, c’est un groupe qui viendra d’ailleurs à l’esprit à quelques reprises le long de ces neuf pistes. On retrouve la désolation et la solitude urbaines des maîtres sur « A Path Made of Ice » par exemple. Mais le groupe qui a sans doute le plus influencé le travail d’HERMÓÐR est BURZUM et ses titres ambiant. On retrouve le goût des compositions animées par des riffs et claviers répétant leurs mélodies de manière hypnotique. Et malheureusement la répétition est souvent exagérée, et les titres inutilement étirés. Cinq titres font entre 7 et 8 minutes, deux autres dépassent les 11 minutes. Seul deux sont plus courts. La durée n’est pas nécessairement un problème en musique, mais ici cela en devient un lorsque les vocaux s’absentent trop longtemps. La plupart des titres contiennent des passages instrumentaux qui lassent facilement. On retrouve d’ailleurs par moment ce post BM que je vouais éviter... Pourtant il y a du beau, du touchant, du pathos donc, et je relève bien la tête quand la mélodie se fait à la fois naïve et désespérée comme chez FEAR OF ETERNITY (« Efterdyningar »). Mais les longueurs ont raison de ces bons moments. Le pompon revient à « Sista Skymningen » et sa petite musique qui au bout de trois minutes sans évoluer donne envie de lancer le CD par la fenêtre en hurlant : « Je vais t’en foutre moi du planant ! ».
The Darkness of December est alors un album de 71 minutes qu’on a du mal à s’enfiler d’un coup. On fera le tri, on passera des titres ou on zappera certaines minutes. On n’aura pas nécessairement envie d’y revenir, parce que si on est emporté par instants, on baille trop aux autres. Par contre, si vous le voulez, il va falloir se réveiller, parce que 450 copies ont été tirées et la page Facebook compte déjà plus de 3000 abonnés. La magie des temps actuels où tu as as plus de followers que d'acheteurs... On soutient le groupe comme on peut, hein ! (Mon exemplaire est le 178...)
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