Fervent défenseur WWF du melodeath (ce n’est plus un secret), dans ma dernière chronique (
Withering Surface), j’évoquais un style toujours en voie d’extinction et voilà que je vous rebalance un album du même genre à un mois d’intervalle… Un coup des Perséides. Pas une surprise de la part d’Apostasy Records, modeste label tourné vers la Madeleine de Proust suédoise 90’s (Ablaze My Sorrow, This Ending, The Duskfall, Fragments Of Unbecoming, Path Of Destiny, Soul Demise…). Habituellement c’est notre Dead national qui s’occupe de Night In Gales (toute sa lointaine jeunesse) mais notre webmaster adoré est encore bloqué sur une partie Steam. Deux ans et demi après leur sixième album
The Last Sunsets marquant le retour de leur frontman d’origine, le groupe allemand revient encore une fois accompagné d’un artwork du fameux Costin Chioreanu (aux détails assez impressionnants) ainsi qu’un mixage/mastering chez maître Dan Swanö.
Avec
The Last Sunsets, Night In Gales confirmait le retour à ses amours de lycée, un death mélodique suédois typique du milieu des années 90 (épuré, sans chant clair ni claviers) aux références coutumières : At The Gates forcément mais aussi fortement imprégnées de Gates Of Ishtar (la plus notable), A Canorous Quintet ou Eucharist.
Dawnlight Garden ne déroge pas. Cris torturés et tremoli glacials à deux guitares à l’aura frissonnante de l’époque (“Beyond The Light” à 2:24, “Winterspawn” à 1:58, “Choir Of Unlight” à 0:23 et le final instrumental “The Bonebed” en haut du panier) qui donnera envie de remettre son sweat Waïkiki et ses LA Gear, les adeptes seront ravis… Un temps. Les Teutons auront cette fois la vilaine manie de noyer leurs compositions dans des rallonges “second couteau” bien peu inspirés (la thrashy “Beasts Leave Tombs Again” et “The Spectre Dead” dans le summum du “générique”).
The Last Sunsets arrivait quant à lui à tenir l’oreille sur des morceaux entiers particulièrement catchy. Là l’accroche ne sera malheureusement que par bribes et il faudra faire souvent faire “avance rapide” sous peine de piquer du nez. Même le redoutable “A Spark in the Crimson Eclipse” (un des premiers extraits dévoilés) paraîtra mensonger une fois qu’on aura appris qu’il s’agit d’une titre issu de leur EP
Razor de 1996. On retiendra finalement de leur nouvelle cuvée le morceau “Kingdom”. 6 minutes 30 cochant toutes les cases du style (passages acoustiques, leads supra-épiques, tremoli transperçants, refrain à imiter…). Plus de compositions de ce calibre pour la prochaine fois : “bitte” !
Night In Gales reste dans sa case “seconde zone” mais cette catégorie lui sied bien, à savoir faire un death mélodique suédois des prémices bien ficelés et aux sursauts frissonnants. Ni plus, ni moins. Le cahier des charges est parfaitement rempli mais à l’efficience moindre que sur son prédécesseur
The Last Sunsets. Ici la galette paraîtra malheureusement beaucoup plus inégale, entachée de passages ô combien génériques pas franchement acceptable pour un groupe formé il y 25 ans… Elle pourra néanmoins servir à panser les plaies de ceux ayant eu l’inadvertance d'écouter le réenregistrement de
Clayman (de vous savez qui).
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