Graveland - The Fire of Awakening
Chronique
Graveland The Fire of Awakening
Darken, seul maître de Graveland, a toujours réussi à tenir le rythme d’un album par an. The Fire of Awakening ne déroge donc pas à la rêgle en sortant peu après un Memory and Destiny sans surprise. Voyons ce que vaut cette cuvée 2003.
Un chœur classieux, composé de femmes et d’hommes, superposé sur le bruit du vent introduit cette nouvelle offrande aux dieux. Puis le premier râle surgit de nulle part, pour continuer avec un Black Metal lent, épique et guerrier. Et oui, Darken fait du Graveland, et c’est tout ce qu’on lui demande. On pourrait développer une jolie métaphore pour décrire cette album : imaginez une armée de guerriers Vikings avançant la tête haute, lentement mais sûrement, les cheveux dans le vent, l’air haineux et la soif de combats visible dans les yeux. Imaginez un homme guidant cette troupe, en clamant des propos tendancieux pour motiver ses hommes ; imaginez des tambours de guerre soutenant cette marche guerrière, puis mettez le tout dans un paysage recouvert de neige, avec des forêts par ci par là et quelques rivières. Ca y est, vous visualisez le tout ? Voilà, vous connaissez maintenant l’impression qu’il se développe à l’écoute de cet album.
Bon oui d’accord, vu comme ça, ça fait très cliché, mais Darken s’y connaît en matière de Pagan Black, et il nous le montre. L’homme manie à merveille les rythmes, allant de la marche sûre et lente à l’accélération (mais pas trop quand même, c’est dur de faire accélérer une horde de sauvages emplis de vinasses et de soles à la crème) soudaine et vigoureuse. L’utilisation de chœurs renforce l’atmosphère guerrière, fortement développée à l’origine par la batterie très martiale et les riffs entraînants et lancinants, bien que répétitifs (on remarquera le premier riff de Die for Freedom, absolument jouissif). L’album comprend 5 morceaux, tous au dessus des 7 minutes : on pourrait au premier abord s’attendre à être gagner par l’ennuie, du fait de la répétitions de certains passages, et de la linéarité de la musique. Au contraire, toujours au moment « crucial » si je puis dire, il y a un brusque changement de rythme, ou bien une apparition soudaine des chœurs et de nappes de clavier, donnant un nouvel élan à la musique, et évitant habilement l’ennuie qui paraissait inéluctable. De plus, il y’a tout au long de la durée de chaque morceau une évolution discrète du « thème musical » : les riffs varient autour de la même mélodie, les chœurs se font plus insistants ; le morceau Die for Freedom en est la parfaite illustration.
L’artwork colle parfaitement à l’album : tout est dans les mêmes tons (couleurs pâles pour étoffer l’image glaciale de la musique), mais les peintures (forêt, guerrier et divinités) parsemant le manuel évitent la répétition. Darken fignole son œuvre pour ne rien laisser au hasard : les mélodies utilisées avec parcimonie donnent toute la dimension épique à l’album, comme sur le break de Battle of Wotan’s wolves ou tout au long de In the Sea of Blood ; tandis que les battements entraînants et les râles de Darken renforcent le côté haineux de son Black Metal. The Fire of Awakening n’est pas révolutionnaire, n’offre rien de nouveaux par rapport à ses prédécesseurs, mais il a le mérite de nous apporter tout ce qu’on lui demande, à savoir une ambiance épique et guerrière majestueuse sans verser dans le grandiloquent.
« Raise your Sword ! »
N.B. : J’ai fait l’impasse sur les idéologies du one-man-band, la chronique ne s’intéressant qu’à la musique. Il faut néanmoins voir que c’est en partie grâce à cette idéologique que Darken arrive à donner toute cette atmosphère épique et guerrière à Graveland.
| Krow 5 Juillet 2005 - 3033 lectures |
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