J’avais énormément apprécié le dernier Opeth,
"Blackwater Park". J’ai toujours trouvé que la puissance et l’émotion que dégageait cet album était phénoménale, et c’est pour ça que je misais beaucoup sur cet album. Disons le, à la première écoute, j’ai été franchement déçu. Mais je vous rassure, cette première impression a rapidement muée. Cet album contient 6 titres pour un total d’un peu plus d’une heure. Ce qui nous fait un peu plus 10 minutes par chanson sachant que l’un des titres, un instrumental qui ne durent pas plus de 3 minutes (ce qui fait plus de lui un interlude dans le format Opeth). Des chansons de plus de 10 min, c’est vraiment la marque de fabrique de Opeth, il y en a qui n’aime pas, moi personnellement j’adore.
Bon, revenons en à ce "Deliverance". Si j’ai tout d’abord été déçu, c’est parce j’espérais, retrouver dans ce disque tout la mélancolie et la beauté de Blackwater Park et force et de constater que ce n’est plus tout à fait l’essence même de cet opus. Tout commence avec le titre "Wreath", et c’est là que l’auditeur averti se posera la question suivante : « C’est Opeth ça ? Non, c’est bien trop bourrin ! ». En effet tout commence avec une bonne grosse ligne de double pédale cumulée à un bon gros chants bien death, limite gutturale, et ça, ça étonne un peu ! Certes, on reconnaît la touche Opeth dans les guitares, mais bon… Mais tout rendre dans l’ordre, si j’ose dire, dans le courant de la chanson, on retrouve toujours ces riffs languissant qui crée cet ambiance si particulière. Car c’est bien une des forces des chansons de 10 minutes, on peut faire passer plein d’émotions et d’ambiances différentes. Musicalement, on peut décrire ça, à du
"Blackwater Park" en bien plus énervé (plus de chant death, et une rythmique plus agressives).
Le second titre, "Deliverance" représente pour moi, LE titre de cet album ! Tout commence avec un riff syncopé façon Meshuggah, soutenu par une batterie qui pilonne sévèrement. Et là, en plein milieu de la chanson, changement radical de style, guitare acoustique, rythmique jazzy, basse languissante, et chant clair. C’est assez phénoménal ! Et tout le morceau est construit ainsi, on alterne chant agressif syncopé et moment calme à la guitare acoustique… C’est assez fabuleux ! Excellente chanson.
Le titre suivant, "A fair Judgement", se veut plus mélancolique, plus triste, et rien que le refrain est magnifique, languissant et gracieux à souhait. On nage en pleine élégance musicale. Tout est parfaitement orchestré pour que l’auditeur s’envole et n’atterrisse pas tant que le disque ne s’est pas terminé. L’auditeur est ballotté dans ce monde, ou règne agressivité et douceur… Bon sachez que tout les titres sont du même acabit, à savoir excellent ! Le chanteur, Mikael Åkerfeld, est extraordinaire, les solos de guitares sont réalisé de main de maître. Tout dans ce disque respire la grâce, le bon goût, mais aussi l’agressivité et la violence savamment calculé. J’avais quelques appréhensions après la première écoute de cet album, mais là, elles se sont définitivement envolées ! Je peux vous assurer qu’avec cet album Opeth à marqué un très grand coup ! Certes, c’est très différent de Blackwater Park qui avait été ovationné par la critique, mais cet album est au moins aussi bien que ce dernier, tout en étant résolument différent. Bon, je crois que vous m’avez compris, vous feriez une énorme erreur si vous passiez à coté de ce disque… Et merde, je crois qu’on tient encore un nouveaux prétendants au disque de l’année ! ;)
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