Opeth - Morningrise
Chronique
Opeth Morningrise
Ah Opeth! Malheureux est celui qui ne connait pas encore ce groupe, il ne sait pas ce qu'il manque. Et je crois que cela est pleinement justifiable. Parceque à chaque (rares) fois que je m'écoute ce Morningrise je n'ai en tête que de magnifiques paysages printanier où poussent dans les prairies des jonquilles et des lilas et où le vent caresse de sa douceur les feuilles des quelques arbres se trouvant là...
Vous l'aurez deviné; le contenu musical de Morningrise est à la fois d'une beauté et d'une poésie encore inégalée à ce jour (sauf peut-être pour Blackwater Park qui mériterais sans difficultés les même éloge). Ce que je m'apprète à décrire ci-bas, n'est, en soit, pas une chose facile. Tout d'abord parce que Morningrise est pour beaucoup l'oeuvre ultime du groupe (il faurt donc savoir tenir sa langue) et aussi parceque cet album regorge de parcelles musicales indénombrable tout au long des 5 titres qu'il contient, rendant l'oeuvre difficile à définir (voire, à assimiler si on en est qu'a sa première écoute) adéquatement.
Vous comprendrez ce que j'ai voulu dire quand je parlais de « paysages printanier » en écoutant le premier titre, « Advent ». Dès les premières minutes, les grosses guitares bien lourdes et typiques d'Opeth nous accrochent avec une facilitée déconcertante. Mikael Åkerfeldt, le chanteur/hurleur introduit par la suite ses paroles (poèmes) à l'aide de sa voix Death plutôt gutturale, quelques rares fois limite Black mais sans jamais tomber complètement dedans. C'est peu après (enfin, « peu après », disons 6 minutes plus tard) que vient le moment clé de cette pièce: une douce et jolie guitare acoustique se fait subitement entendre avec la voix claire et chaude de Mikael, nous plongeant directement dans un bonheure indescriptible. Puis, Vlan! Retour des grosses guitares et de la voix bien agressive. Pour ensuite finir en beauté quelque minutes plus tard pour un total de 13 minutes 46 secondes.
« The Night And The Silent Water » est une de mes préférées. Son début bien mélodique et son break acoustique de toute beauté prouverons mes dires. Les images qui me viennent en tête relèvent à la fois de la nostalgie, de la joie et de la mélancholie. Plein de sentiments de toutes sortes (même antagonistes) s'entremèlent à l'écoute de ce titre et l'émotion est si confuse que je n'arrive même pas à savoir si je dois écraser une larme ou sourrire à la vue des choses les plus anodines. La fin de ce titre est tout simplement magistrale; un chant Death en chuchotis avec des guitares frissonnante de passion. You sleep in the light, yet the night and the silent water still so dark...
S'il y a bien une chose qui manque à cet album jusqu'à présent est un solo. Je suis fan des solo et encore plus quand c'est un groupe comme Opeth qui les fait! Heureusement, le troisième titre « Nectar » est là pour arranger les choses. Son début est vraiment excellent. Des guitares mélodique (peut-être même la pièce la plus mélodique de l'album) et une basse bien groovy. Ah ouiiiiii! Un autre break acoustique. Désolé pour les fan d'agressivité mais ce que j'aime par dessus tout chez Opeth est le relâchement de pression qu'ils nous procurent avec les alternances agressives/calmes. Ainsi les quelques parties acoustiques juste après les passages violents que contiennent cet album ne peuvent que faire mon bonheure. Mais où en étais-je? Ah oui les solo. « Nectar » est peut-être bien la pièce de l'album qui contient le plus de solo et sur celle-ci j'en ai bien dénombré trois, tous remplis à la fois de feeling et de mélodie.
Un des centre d'interêt de cet album est sans consteste le long titre qu'il contient, « Black Rose Immortal ». Et quand je dis long, je ne parle pas de 9 ou 10 minutes, pas quand on parle d'Opeth en tout cas. « Black Rose Immortal » fait à elle seule 20 minutes! Son début en trombe semble bizzard pour un titre de cette facture et on est près à croire qu'aucun moment de repos ne suriviendra durant ces longues minutes et pourtant, voici que peu après 3 minutes, un cours break acoustique suivit d'une guitare mélodique boulverse nos pensées pour nous faire planner vers des contrées oniriques. Mais, notre voyage se brutalise et nous envois dans un chaos total (c'est ce qu'on appel l'effet « guitares progressives ») s'amortissant sur un solo excellent pour finalement finir sur un chant accapela de Mikeal suivit d'un break acoustique de toute beauté (eh oui encore :). L'effet que nous procure ce moment est purement sédatif (dure à atteindre, n'est-ce pas?). Ca recommence brutalement par la suite en gardant toutefois l'aspect jolie de la partie calme. Nous en sommes maintenant à 15 minutes et bizzaremment le voyage à semblé plutot court jusqu'à présent. Le reste de la chanson rassemble passages acoustiques suivit de passages éléctriques de toute beauté à l'interieur desquel Mikael chantera le dernier couplet de la chanson à l'aide de sa plus belle voix claire qu'il nous ai été donné d'entendre jusqu'à présent, pour finir sur un cris de mort.
« To Bid You Farewell »... Cette pièce n'aurait vraiment pas fait tache sur Damnation tant la ressemblance au feeling de cet album est surprenante. Et quand on sait qu'elle fut composée presque 6 ans auparavent, cela rend la chose encore plus intéressante. À l'écoute de cette chanson, au moment d'écrire cette chronique je suis allé me poser à ma fenêtre pour contempler le paysage hivernal de 25 sous zéro qui s'offrait à moi (J'habite au Québec) et je dois dire que ça faisait longtemps que je n'avais pas pris un tel pied! Ça commence avec une des meilleures (sinon la meilleure) parties acoustiques de cet album. Mention spéciale à la basse qui est ici très bien placée. La voix chaleureuse de Mikael vient s'installer avec un petit solo très bluesy et la... c'est l'apogée de l'euphorie! Mettons les choses au clair: Opeth n'est pas seulement pour moi le porteur de tristesse dans sa musique, mais aussi et surtout de beauté et de sentiments proches de la nostalgie, élevant ses auditeurs vers des cieux jamais atteinds. Les guitare arrivent mais sont loin de gâcher le tout, au contraire elles font le pont entre beauté et mélodie. Une subite modulation survient, pour ensuite en arriver sur une autre partie très mélodique et belle au possible et se terminant sur un couplet plaintif de Mikael... et c'est ainsi que cet album se clôt.
« Morningrise » est donc, comme vous avez pu le constater, un album qu'il ne faut pas prendre à la légère. Il est un condenscé d'émotions à fleur de peau, pures et fortes à la fois. Les seuls point péjoratifs qui ont été retenus sur cet album sont minimes: La basse, par certains moment, est un peu inégale et un peu trop mise en avant à mon goût. Aussi, l'artwork de l'album n'est pas des plus excellent, photos plutôt floues, police des paroles trop standard, mauvaise coupure du livret, etc... Mais bon c'est pas vraiment ce qui aura un effet sur la note de l'album. À noter que la réédition de « Morningrise », sortie chez Candlelight en 2000 contient un titre bonus intitulé « Eternal Soul Torture » qui se veut être plus ou moins une version démo de la pièce « Advent » puisqu'il contient certains passages présents sur cette dernière.
Bref, un album qui, je pense, a convaincu tout le monde au moment de sa sortie et même au delà. Un album plus qu'indispensable à posséder dans sa discographie!
| Holy 23 Janvier 2005 - 6319 lectures |
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