Succédant au monument qu'est
"Morningrise" pour beaucoup de metalleux, "My Arms, Your Hearse" marque la fin d'une époque pour Opeth. Avec les départs de Johan DeFarfalla (bassiste) et de Anders Nordin (batterie), le line-up fut amputé de moitié. Mikael et Peter ayant déjà de quoi enregistrer l'album et réservé le studio Fredman, se mirent à rechercher un nouveau bassiste et un nouveau batteur. Un certain Martin Lopez, fan du groupe, les contacta et fut rapidement recruté (on se demande pourquoi). Martin Mendez, ami de Martin Lopez ne rejoindra le groupe que peu de temps après, mais ne participa pas à l'album : c'est Mikael qui enregistra les lignes de basse...
Même si "My Arms, Your Hearse" reste dans l'esprit originel de la musique d'Opeth, il se différencie de leurs deux précédentes productions sur un bon nombre de points. Musicalement, le format des morceaux se "recompacte", dépassant rarement les 9 minutes, là où aucun morceau de
"Morningrise" descendait en dessous des 10 minutes. Tout en restant aussi riche et fouillé, leur style se durcit, intégrant des passages plus rapides, plus death, plus efficaces au détriment de l'ambiance leur reprochera-t-on, bien que je sois pas du tout de cet avis. Cet album marque également le retour des solos, leur absence sur le précédent album leur ayant valu bon nombre de critiques de la part des fans. Vocalement, les progrès de Mikael sont impressionnants : son hurlement devient très guttural, parfaitement maitrisé, tandis que son chant s'adoucit, prend de l'ampleur et de la place sur les compositions, l'intéressé ayant pris manifestement beaucoup d'assurance. "My Arms, Your Hearse" est aussi le premier album d'Opeth enregistré aux studios Fredman (comme tous les autres qui suivront) et donc le premier album a avoir un son vraiment bon, profitant de l'expérience de Fredrik Nordstrom, dont les miracles sont bien connus de toute la sphère métallique européenne (voir mondiale).
Il en ressort de tout ceci, un album magnifique comme tous ceux qui l'ont précédé, malgré ses différences. L'ambiance qui s'en dégage n'est plus là même que celle que l'on retrouvait sur
"Orchid" et
"Morningrise", plus chaude, plus intimiste, mais aussi plus haineuse, les passages violents et planants étant bien distincts. Mikael a effectué un énorme travail sur les textes qui s'enchaînent de morceau en morceau, faisant de cet album, une seule et unique pièce musicale, reforcée par l'enchainement des titres. C'est sur cet album que vous pourrez retrouver THE tube (prononcez "tioube" svp) d'Opeth, "Demon Of The Fall" qui a fait la joie de nombreux fans, ce morceau étant devenu un rituel de fin de concert (il faut dire que sa violence et son efficacité en font un compagnon idéal pour les fins de soirée). Cependant, du haut de ses 52 minutes, cet album se révèle plutôt court (enfin pour du Opeth), n'étant finalement composé que de 6 pièces, "Prologue" et "Madrigal" étant des transitions et "Epilogue", un solo de 4 minutes concluant l'album (comme son nom l'indique).
Enfin bref, vous aurez sûrement compris que "My Arms, Your Hearse" un album incontournable de ce groupe incontournable qu'est Opeth. Il s'inscrit dans un contexte particulier pour le groupe, ayant quelque peu changé de visage, ce qui a sans aucun doute contribué à en faire un album si différent des autres. Mais à aucun moment, vous ne ressentirez autre chose que l'esprit d'Opeth en l'écoutant, qui plane sur chacun des 9 morceaux, que ce soit les plus violents (comme "Demon of the Fall") ou les plus doux ("Credence"). Opeth n'a encore une fois pas manqué à sa réputation de groupe de génie...
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