chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
197 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Opeth - Watershed

Chronique

Opeth Watershed
Depuis "Ghost Reveries" (voir même un peu avant), la notoriété d'Opeth commence enfin à prendre la dimension qu'elle mérite, allant de paire avec un calendrier de plus en plus chargé. Leur signature chez Roadrunner Records a évidemment accéléré les choses et leur a offert une promotion conséquente outre-Atlantique. Malheureusement, ce changement de rythme n'a pas épargné le line-up puisqu'après Martin Lopez en 2005, Peter Lindgren a décidé de raccrocher lui aussi pour reprendre une vie "normale". Et s'il était sans doute techniquement plus difficile de remplacer leur ancien batteur, le départ de Peter laisse un arrière goût amer : dernier membre fondateur avec Mikael et en plus de ses qualités artistiques, il représentait surtout une partie de l'esprit et de l'image d'Opeth que son remplaçant aura du mal à apporter. Du coup, l'impression de "groupe" s'estompe et à mon grand regret, Opeth ressemble plus aujourd'hui à un "Mikael et ses Akerfettes" qu'autre chose...

De toutes façons, d'un point du vue musical, cela fait bien longtemps que Mikael mène la barque, et encore plus depuis l'arrêt de la collaboration avec Steven Wilson. Sans l'influence du leader de Porcupine Tree, Opeth redevient Opeth en quelques sortes, ou plutôt évolue à sa manière car plus le temps passe, plus la musique des suédois se tourne vers le rock progressif des années 70. "Watershed" marque pour moi, un véritable tournant dans leur discographie et j'avoue avoir du mal à le placer dans la continuité de "Ghost Reveries". Les 3 ans qui le séparent de son grand frère, les différents changements au sein du groupe et l'évolution personnelle des musiciens ont orienté le style du combo vers une ambiance plus sombre, plus froide voir étrange, avec une touche parfois psychédélique sentant bon la naphtaline. Les atmosphères champêtres et forestières sont définitivement enterrées et laissent place à des atmosphères monochromes et pesantes, à la limite du doom/death par moments. Les compositions sonnent moins évidentes et se complaisent à entretenir une certaine ambigüité, même dans les moments les plus calmes ; parallèlement, s'ils paraissent moins agressifs, je trouve que les passages plus violents ont gagné en impact et prennent tout leur sens au milieu de ce tableau. L'album réserve également quelques surprises, comme ce titre d'introduction totalement acoustique "Coil", plutôt osé mais bien vu, dans lequel on retrouve un peu de chant féminin ou encore cette fin totalement désaccordée de "Burden" (plus intéressante que réellement plaisante d'ailleurs). Pour le reste, vous ne serez pas dépaysé par le style général du groupe : excepté sur "Burden" (la ballade de l'album), riffs calmes et bourrins se cotoient à merveille et mèlent les ambiances au grès des 8 minutes que comptent chaque titre en moyenne.

A l'instar des dernières productions d'Opeth, "Watershed" est techniquement irréprochable. La production signée Akerfeldt / Bogren fait honneur aux compositions et la prestation des nouveaux arrivants est à la hauteur de la réputation du combo suédois. Mikael chante et hurle mieux que jamais, et ses duos de soli en compagnie de Fredrik Åkesson (ex-Arch Enemy, ex-Tiamat) n'ont rien perdu de leur puissance. S'ils faisaient encore un peu "tache" sur "Ghost Reveries", les claviers de Per Wiberg ont été cette fois-ci, parfaitement intégrés à la musique et apportent plus à l'ambiance générale de l'album qu'ils ne la desservent (ce qui n'était pas spécialement gagné il y a 3 ans). Néanmoins, pour moi, le choix de Martin Axenrot à la batterie aurait mérité d'être plus réfléchi. Autant ce dernier excelle sur les parties violentes (quel batteur de death !), autant il manque d'un poil de sensibilité sur les parties calmes, là où Martin Lopez faisait toute la différence. Mais étant donné la tonalité de l'album, rien de réellement gênant. Pour finir, l'artwork réalisé une fois de plus par Travis Smith sied à merveille à l'album ; on peut simplement regretter que le livret ne contienne ni photos du groupe, ni paroles, chose totalement inédite chez Opeth que Roadrunner Record$$$ ne manquera sans doute pas de rectifier dans une version ultra collector (comment ça je suis mauvaise langue ?).

Alors pourquoi seulement 7.5 me direz-vous ? Parce que malgré tout, en ce qui me concerne, il manque à cet album cette magie qui faisait la force de la musique d'Opeth. C'est beau, c'est propre, c'est bien composé mais "Watershed" reste bien loin de l'impact émotionnel de ses prédécesseurs. Rares sont les moments où l'album a réussi à m'emporter ou à me donner la chair de poule comme auparavant. Peut-être suis-je tout simplement moins réceptif aux atmosphères torturées que dépeignent les suédois... Ceci dit, "Watershed" n'en demeure pas moins un très bon album et de part cette mutation, il prouve au moins qu'Opeth n'est pas un de ces groupes qui se reposent sur leurs lauriers. Quoi ? Ah oui c'est vrai, on le savait déjà ça.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Opeth
Metal extrême progressif
2008 - Roadrunner Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (43)  7.94/10
Webzines : (47)  8.49/10

plus d'infos sur
Opeth
Opeth
Metal progressif - 1990 - Suède
  

vidéos
Porcelain Heart
Porcelain Heart
Opeth

Extrait de "Watershed"
  

tracklist
01.   Coil
02.   Heir Apparent
03.   The Lotus Eater
04.   Burden
05.   Porcelain Heart
06.   Hessian Peel
07.   Hex Omega

Durée : 55 minutes

Bonus tracks (digipack) :
08.   Derelict Herds
09.   Bridge of Sighs (Robin Trower Cover)
10.   Den Ständiga Resan (Marie Fredriksson cover)

line up
parution
2 Juin 2008

voir aussi
Opeth
Opeth
Pale Communion

2014 - Roadrunner Records
  
Opeth
Opeth
The Roundhouse Tapes (Live)

2007 - Peaceville Records
  
Opeth
Opeth
Sorceress

2016 - Nuclear Blast Records
  
Opeth
Opeth
Damnation

2003 - Music For Nations
  
Opeth
Opeth
Ghost Reveries

2005 - Roadrunner Records
  

Essayez aussi
Ihsahn
Ihsahn
Arktis.

2016 - Candlelight Records
  
Anciients
Anciients
Heart of Oak

2013 - Season Of Mist
  
Loch Vostok
Loch Vostok
From These Waters

2015 - ViciSolum Productions
  
Nahemah
Nahemah
The Second Philosophy

2007 - Lifeforce Records
  
Ne Obliviscaris
Ne Obliviscaris
Citadel

2014 - Season Of Mist
  

Album de l'année
Déception de l'année
Raw Power
Trust Me!
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique
Inculter
Morbid Origin
Lire la chronique
Trastorned
Into The Void
Lire la chronique