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Opeth - Watershed

Chronique

Opeth Watershed
Depuis "Ghost Reveries" (voir même un peu avant), la notoriété d'Opeth commence enfin à prendre la dimension qu'elle mérite, allant de paire avec un calendrier de plus en plus chargé. Leur signature chez Roadrunner Records a évidemment accéléré les choses et leur a offert une promotion conséquente outre-Atlantique. Malheureusement, ce changement de rythme n'a pas épargné le line-up puisqu'après Martin Lopez en 2005, Peter Lindgren a décidé de raccrocher lui aussi pour reprendre une vie "normale". Et s'il était sans doute techniquement plus difficile de remplacer leur ancien batteur, le départ de Peter laisse un arrière goût amer : dernier membre fondateur avec Mikael et en plus de ses qualités artistiques, il représentait surtout une partie de l'esprit et de l'image d'Opeth que son remplaçant aura du mal à apporter. Du coup, l'impression de "groupe" s'estompe et à mon grand regret, Opeth ressemble plus aujourd'hui à un "Mikael et ses Akerfettes" qu'autre chose...

De toutes façons, d'un point du vue musical, cela fait bien longtemps que Mikael mène la barque, et encore plus depuis l'arrêt de la collaboration avec Steven Wilson. Sans l'influence du leader de Porcupine Tree, Opeth redevient Opeth en quelques sortes, ou plutôt évolue à sa manière car plus le temps passe, plus la musique des suédois se tourne vers le rock progressif des années 70. "Watershed" marque pour moi, un véritable tournant dans leur discographie et j'avoue avoir du mal à le placer dans la continuité de "Ghost Reveries". Les 3 ans qui le séparent de son grand frère, les différents changements au sein du groupe et l'évolution personnelle des musiciens ont orienté le style du combo vers une ambiance plus sombre, plus froide voir étrange, avec une touche parfois psychédélique sentant bon la naphtaline. Les atmosphères champêtres et forestières sont définitivement enterrées et laissent place à des atmosphères monochromes et pesantes, à la limite du doom/death par moments. Les compositions sonnent moins évidentes et se complaisent à entretenir une certaine ambigüité, même dans les moments les plus calmes ; parallèlement, s'ils paraissent moins agressifs, je trouve que les passages plus violents ont gagné en impact et prennent tout leur sens au milieu de ce tableau. L'album réserve également quelques surprises, comme ce titre d'introduction totalement acoustique "Coil", plutôt osé mais bien vu, dans lequel on retrouve un peu de chant féminin ou encore cette fin totalement désaccordée de "Burden" (plus intéressante que réellement plaisante d'ailleurs). Pour le reste, vous ne serez pas dépaysé par le style général du groupe : excepté sur "Burden" (la ballade de l'album), riffs calmes et bourrins se cotoient à merveille et mèlent les ambiances au grès des 8 minutes que comptent chaque titre en moyenne.

A l'instar des dernières productions d'Opeth, "Watershed" est techniquement irréprochable. La production signée Akerfeldt / Bogren fait honneur aux compositions et la prestation des nouveaux arrivants est à la hauteur de la réputation du combo suédois. Mikael chante et hurle mieux que jamais, et ses duos de soli en compagnie de Fredrik Åkesson (ex-Arch Enemy, ex-Tiamat) n'ont rien perdu de leur puissance. S'ils faisaient encore un peu "tache" sur "Ghost Reveries", les claviers de Per Wiberg ont été cette fois-ci, parfaitement intégrés à la musique et apportent plus à l'ambiance générale de l'album qu'ils ne la desservent (ce qui n'était pas spécialement gagné il y a 3 ans). Néanmoins, pour moi, le choix de Martin Axenrot à la batterie aurait mérité d'être plus réfléchi. Autant ce dernier excelle sur les parties violentes (quel batteur de death !), autant il manque d'un poil de sensibilité sur les parties calmes, là où Martin Lopez faisait toute la différence. Mais étant donné la tonalité de l'album, rien de réellement gênant. Pour finir, l'artwork réalisé une fois de plus par Travis Smith sied à merveille à l'album ; on peut simplement regretter que le livret ne contienne ni photos du groupe, ni paroles, chose totalement inédite chez Opeth que Roadrunner Record$$$ ne manquera sans doute pas de rectifier dans une version ultra collector (comment ça je suis mauvaise langue ?).

Alors pourquoi seulement 7.5 me direz-vous ? Parce que malgré tout, en ce qui me concerne, il manque à cet album cette magie qui faisait la force de la musique d'Opeth. C'est beau, c'est propre, c'est bien composé mais "Watershed" reste bien loin de l'impact émotionnel de ses prédécesseurs. Rares sont les moments où l'album a réussi à m'emporter ou à me donner la chair de poule comme auparavant. Peut-être suis-je tout simplement moins réceptif aux atmosphères torturées que dépeignent les suédois... Ceci dit, "Watershed" n'en demeure pas moins un très bon album et de part cette mutation, il prouve au moins qu'Opeth n'est pas un de ces groupes qui se reposent sur leurs lauriers. Quoi ? Ah oui c'est vrai, on le savait déjà ça.

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Opeth
Metal extrême progressif
2008 - Roadrunner Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (43)  7.94/10
Webzines : (47)  8.49/10

plus d'infos sur
Opeth
Opeth
Metal progressif - 1990 - Suède
  

vidéos
Porcelain Heart
Porcelain Heart
Opeth

Extrait de "Watershed"
  

tracklist
01.   Coil
02.   Heir Apparent
03.   The Lotus Eater
04.   Burden
05.   Porcelain Heart
06.   Hessian Peel
07.   Hex Omega

Durée : 55 minutes

Bonus tracks (digipack) :
08.   Derelict Herds
09.   Bridge of Sighs (Robin Trower Cover)
10.   Den Ständiga Resan (Marie Fredriksson cover)

line up
parution
2 Juin 2008

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