« Revelations » n’était pas top. Bien…mais pas top. Surtout après
« Litany ». Je sais que je fais une obsession sur cet album mais il le mérite. Bref, c’est un accueil mitigé que j’ai réservé au successeur de
« Revelations », d’autant qu’il marquait le départ de Doc, batteur qu’on ne présente plus… C’est un certain Daray qui le remplace, une grosse brute chevelue qui le remplace plutôt bien, mais il manquera toujours quelque chose dans son jeu plus classique que son illustre prédécesseur.
Bon ok, le batteur a changé… je m’y ferais. Je peux lui laisser quand même une chance, non ? Plusieurs même ? Parce qu’il va en falloir de la patience pour apprécier ce « The Beast », sorti 2 ans après
« Revelations » et qui confirme la nouvelle orientation du groupe : moins rapide, moins bourrin, plus réfléchi… plus mélodique ?!. Mais merde, c’est de Vader dont on parle là, le groupe qui joue ses compos en live à la vitesse de l’éclair sans sourciller, le groupe qui blaste sur tous ses titres ou presque depuis plus de 10 ans…
Et ben ce Vader en question n’est plus le même sur « The Beast ». Premier signe qui ne trompe pas, ce premier titre nommé « Intro »… Super, quelle originalité, et c’est quoi ? Un petit morceau instrumental, … mélodique (ça me fait mal de le dire)… et insipide.
Autant dire que ça commence mal. Heureusement, « Out of the Deep » arrive à la rescousse, avec sa rythmique carton, son riff de tueur à 2min03 (pas assez exploité malheureusement)… du Vader qui refait du Death avec de grosses sonorités thrashisantes, ça me plait déjà davantage. Je grimace quand même à l’écoute de la prod, certes beaucoup plus équilibré et cohérente, mais moins puissante qu’un certain album commencant à un grand L.
Mais je pourrais toujours m’y faire, si le reste est du niveau de ce morceau (quand même bien je ne suis pas non plus totalement convaincu par ce dernier).
Et là, c’est le drame : j’avance dans l’album, et le coté thrashisant se révèle dans toute sa splendeur. Et manque de pot, Vader qui fait trop de thrash en laissant la brutalité de coté…et ben je trouve ça mou. Le mot est lâché, « The Beast » est un album mou, d’une part à cause de ses compos trop mélodiques et poussives, et de cette production que beaucoup aimeront sans doute, mais qui me fait tant regretter le son percutant des précédents albums… « Dark Transmission », qui fut le premier à émerger avant l’album, est l’exemple parfait du bon titre… pour un autre groupe que Vader. Pour Vader, ok c’est bien balancé, c’est joliment ficelé et presque accrocheur…mais tellement mauvais par rapport à ce que le groupe fait d’habitude. Et si je prend ce titre comme bouc émissaire, ce n’est malheureusement pas le seul : « Firebringer » est un titre rapide, mais qui manque de cette vraie brutalité que j’aime chez eux ; « Choices » est insipide au possible, et comble de tout débute sur un arpège (bouuuuuh !) ; « The Zone » est un mid tempo poussif (jusqu’à la bienvenue accélération à 1m59)… Seules trouvent grâce à mes yeux « The Sea Came In At Last », qui bien que très mélodique a réussi à me surprendre agréablement, « I Shall Prevail » qui est un peu le « The Code » de cet album, dans le genre mid-tempo bien speed et bien accrocheur ; et « Insomnia », le seul vrai titre agressif et joussif à ce niveau.
Je ne m’épancherais pas sur la pochette, très très moche, ni sur le chant de Peter qui ne me convainc pas du tout ici. Au moins le nouveau batteur prouve qu’il sait jouer, ouf. Finissons sur une note d’optimisme ami lecteur, car si cet album est pour moi l’un des plus mauvais du groupe, les augures laissent présager que son successeur
« Impressions in Blood » saura lui redorer le blason du groupe…
3 COMMENTAIRE(S)
28/08/2006 15:33
27/08/2006 17:53
26/08/2006 23:32