The Sign Of The Southern Cross - ... Of Mountains And Moonshine
Chronique
The Sign Of The Southern Cross ... Of Mountains And Moonshine
Avec un nom de groupe pareil, extrait d'un titre du « Mob Rules » de BLACK SABBATH, et Asheville, North Carolina comme point de départ, on se doute bien qu'on ne va pas avoir affaire à un groupe de black thrash à la ABSU mais plutôt à l'un des nombreux rejetons de DOWN, référence revendiquée du trio avec CORROSION OF CONFORMITY et EYEHATEGOD. Sans aller jusqu'à référencer toutes les groupies fécondées par Phil Anselmo entre deux séances chez le chiropracteur, il semblerait, en ce qui concerne le guitariste chanteur Seth Uldricks, que sa chère môman ne se soit pas contentée d'applaudir ses idoles de – au choix, rayez les mentions inutiles! - PANTERA, DOWN ou SUPERJOINT RITUAL lors d'un de leurs passages au coeur des Blue Ridge Mountains. Sinon comment expliquer pareil mimétisme dans la façon de chanter, le dit Seth s'évertuant à reproduire (à la perfection, il faut le reconnaître) tous les gimmicks sur lesquels Anselmo a bâti sa deuxième partie de carrière? Un chant tour à tout cajoleur pour les parties heavy, délicieusement rugueux la plupart du temps, criard et viscéral dans ses moments les plus extrêmes, TSOTSC piochant sans vergogne dans le répertoire des groupes pré-cités pour accoucher d'un premier album au demeurant très solide.
« ... Of Mountains And Moonshine » réutilisant à l'envi des schémas de compositions bien connus des amateurs de metal baignant dans le southern groove, vous me pardonnerez de ne pas me livrer à une analyse très détaillée de la bestiole, TSOTSC pouvant être résumé à 70% de DOWN (« Huck Finn », l'excellente « Dead Skies »), 20% de SUPERJOINT RITUAL (« Stalking Horse », « Weeping Willow ») et 5% de PANTERA pour certains riffs processionnaires façon « Reinventing The Steel » (à 2:29 sur « Hog Callin' », à 0:36 sur « Scry »), les 5% restant se partageant entre SOILENT GREEN pour les interludes folk (« ... Of Mountains And Moonshine », le démarrage de « Eating The Sun ») et, je vous le donne en mille, BLACK SABBATH sur une « Appointed Reaper » au charme indéniable. Les chercheurs d'or stoner en quête de la perle rare passeront donc leur chemin, ce premier full length trop servile pour être honnête étant dénué de la moindre once d'originalité. En revanche, ceux qui ne jurent que par la sacro-sainte efficacité et trouvent le temps un peu long entre deux downeries prendront à coup sûr grand plaisir à l'écoute de la copie. Tout juste regrettera-t-on une production bien trop métallique pour un genre traditionnellement nourri à l'authentique (batterie et guitares gagneraient à sonner de manière plus cradingue, certains artifices vocaux sont clairement dispensables), des riffs de troisième main renforçant le sentiment de déjà entendu et une durée déraisonnable de plus d'une heure dont on aurait bien fait l'économie. Reste, et c'est bien là l'essentiel, un contenu séduisant pour peu qu'on n'attache qu'une importance relative à la contrefaçon, TSOTSC démontrant trop de qualités ici pour stagner indéfiniment au rang de tribute band de luxe.
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