chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Pestilence - Malleus Maleficarum

Chronique

Pestilence Malleus Maleficarum
A l'heure où PESTILENCE s'enfonce de plus en plus dans les profondeurs de la médiocrité – le premier extrait du nouvel album à venir, « Sinister », a de quoi faire frémir les fans les moins exigeants – mieux vaut sans doute se pencher sur les débuts du groupe batave plutôt que d'espérer un retour de flamme qui n'aura sûrement jamais lieu. « Malleus Maleficarum » donc, premier full length paru chez Roadrunner après deux démos (« Dysentery » et « The Penance », 1987) et qui confirme que les ex-patrons du death technique des early nineties n'ont jamais sorti deux fois le même album ; alors que je m'attendais à tomber sur une ébauche mal dégrossie d'un « Scream Bloody Gore », le maître étalon du genre death à l'époque – avant la référence ultime « Leprosy » bien sûr – c'est pourtant du côté de KREATOR et son thrash extrêmement virulent qu'il faut lorgner, puisque « Malleus Maleficarum » n'est rien d'autre qu'une variation réussie d'un « Pleasure To Kill » qui a lui aussi marqué son époque.

Bien qu'épaulés par le futur ASPHYX/COMECON/HAIL OF BULLETS Martin Van Drunen, les trois piliers du PESTILENCE de la première heure n'ont pas encore délaissé leurs racines thrash : pas de Patrick Uterwijk sur ce premier méfait mais un guitariste, Randy Meinhard, qui partira former le plus confidentiel SACROSANCT peu après la sortie de l'album. En résulte une approche rythmique différente, parfois plus classique dans l'exécution même si les tics de jeu de Patrick Mameli sont déjà clairement identifiables. N'attendez donc pas de ces élèves (presque tous) doués une copie parfaite, ce PESTILENCE là n'étant pas encore parvenu à maturité, à l'image d'un Van Drunen parfois méconnaissable. Chant en cadence, gueulantes thrash haut perchées entre deux vociférations caractéristiques de ce qui nous attend par la suite, on est loin des hurlements de goule aérophage du doom death d'ASPHYX ! Comme tous les groupes de thrash les plus extrêmes sévissant à la même période, la vitesse d'exécution prime sur quasiment tout le reste, même si les Hollandais calment le jeu le temps d'un instrumental lugubre typique de ce qui se faisait à l'époque (« Osculum Infame », du « Beneath The Remains » dans le texte). Et bien mal leur en prend car si ce PESTILENCE là se défend niveau riffs, un Marco Foddis encore en formation s'avère dans l'incapacité de tenir la cadence désirée. Talon d'Achilles d'un opus par ailleurs fort recommandable, les parties de batterie s'apparentent sur la forme à une pluie diluvienne s'abattant sur une verrière, supplice auditif rendu encore plus douloureux par une production de Kalle Trapp aux atours de démo tout ce qu'il y a de plus obscure.

Ceci étant posé, les solis chaotiques de bonne facture (nettement supérieurs à ceux du tandem Tritze/Petrozza justement) et quelques titres franchement jouissifs font passer la pilule, comme en témoignent les backing vocals d'enragés sur « Parricide », les riffs saccadés sur « Malleus Maleficarum/Antropomorphia » et « Cycle Of Existence », très classic thrash dans l'esprit mais jouée avec une frénésie telle que « Malleus Maleficarum » surprend encore par son cachet extrême, à cheval entre deux chapelles musicales qui n'ont eu de cesse de se nourrir l'une l'autre. A noter enfin que « Chemo Therapy », réapparue sur un « Resurrection Macabre » déjà en demi teinte (le mot est faible), est méconnaissable par rapport à sa récente relecture, à tel point qu'il m'a fallu quatre écoutes avant de la repérer dans la tracklist ! Moins définitif que le tiercé gagnant « Consuming Impulse » / « Testimony Of The Ancients » / « Spheres » et affaibli par des tares de production et d'interprétation, ce premier sang n'en reste pas moins une petite bombe thrash death qu'il fait bon déterrer à l'occase, entre deux sessions « Schizophrenia »/ « Pleasure To Kill » à faire saigner les oreilles les plus endurcies.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
08/03/2011 19:05
note: 7.5/10
human a écrit : Je te trouve un peu dur avec cet album, alors que je suis d'accord avec la note. Un bon 1er album de thrash death qui est quand même nettement plus violent que Kreator et qui annonce la suite.

C'est l'inconvénient de découvrir les albums à rebours mais j'ai bien apprécié "Malleus". C'est juste que ce qui suit est nettement meilleur!
human citer
human
08/03/2011 11:40
note: 7.5/10
Je te trouve un peu dur avec cet album, alors que je suis d'accord avec la note. Un bon 1er album de thrash death qui est quand même nettement plus violent que Kreator et qui annonce la suite.
Squirk citer
Squirk
08/03/2011 00:55
note: 7.5/10
Je me le réécoutais hier tiens ! Un bon album avec lequel je serais sûrement plus clément si il n'avait pas pour successeur le culte de chez culte Consuming Impulse ou l'excellent TOTA. C'est un groupe encore un peu immature et un brin conventionnel qu'on retrouve sur ce premier opus.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Pestilence
Death / Thrash
1988 - R/C Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (12)  8.17/10
Webzines : (10)  7.68/10

plus d'infos sur
Pestilence
Pestilence
Death Metal Technique - 1986 - Pays-Bas
  

tracklist
01.   Malleus Maleficarum/Antropomorphia  (04:12)
02.   Parricide  (03:49)
03.   Subordinate To The Domination  (04:18)
04.   Extreme Unction  (01:30)
05.   Commandments  (05:18)
06.   Chemo Therapy  (04:49)
07.   Bacterial Surgery  (05:04)
08.   Cycle Of Existence  (03:18)
09.   Osculum Infame  (01:54)
10.   Systematic Instruction  (04:07)

Durée : 38:19

line up
parution
26 Septembre 1988

voir aussi
Pestilence
Pestilence
Spheres

1993 - Roadrunner Records
  
Pestilence
Pestilence
Testimony Of The Ancients

1991 - R/C Records
  
Pestilence
Pestilence
Resurrection Macabre

2009 - Mascot Records
  
Pestilence
Pestilence
Consuming Impulse

1989 - R/C Records
  
Pestilence
Pestilence
Obsideo

2013 - Candlelight Records
  

Essayez aussi
Darkest Hour
Darkest Hour
So Sedated, So Secure

2001 - Victory Records
  
Ghoul
Ghoul
We Came For The Dead!!!

2002 - Razorback Recordings
  
Killaman
Killaman
Killaman

2003 - Displeased Records
  
In Thy Dreams
In Thy Dreams
The Gate Of Pleasure

1999 - War Music
  
Codeon
Codeon
Source

2008 - Drakkar Entertainment
  

Aborted
Termination Redux (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique
Conquer or Perish European Tour 2024
Exhumation + Initiation + V...
Lire le live report
Evildead
Toxic Grace
Lire la chronique
Anthares
After the War
Lire la chronique
Void
Horrors Of Reality
Lire la chronique
Motocultor Festival 15
Griffon + Deicide + Inhumat...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Surgical Strike
24/7 Hate
Lire la chronique
The Hellectric Devilz
The Devilz Playground
Lire la chronique
Crushing Brain
Cenizas
Lire la chronique
Labyrinth
Unforeseen Consequences (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Août 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Août 2024
Jouer à la Photo mystère