Finsterforst - Rastlos
Chronique
Finsterforst Rastlos
Et c’est reparti pour un tour dans notre série black pagan folk. Je rappelle que j’ai parlé de ZGARD le sosie des célèbres groupes slaves NOKTURNAL MORTUM et KRODA puis de DORDEDUH, projet des rejetés de NEGURA BUNGET. Troisième chapitre donc avec FINSTERFORST et son troisième album, Rastlos. Le groupe a pris l’habitude de sortir chaque album sur un label différent, prenant à chaque fois un peu plus d’importance pour proposer celui-ci chez les célèbres Napalm Record. Un pas vers la gloire ? L’heure de la reconnaissance ?
Eh bien c’est surtout un nouveau pas vers le changement et la perte de personnalité. C’est à dire que si vous étiez fan du premier album au pagan black viking à tendance trop joyeuse, la déception sera évidente. Les compositions du groupe allemand ont poursuivi l’évolution amorcée sur le second, et se sont du coup encore assagies et devenues plus matures pour désormais ressembler comme deux poils de barbe de barbare à MOONSORROW, groupe auquel il était déjà comparable. C’en est devenu une copie presque conforme le long des 75 minutes réparties en 7 titres, ou plutôt 5 si l’on fait abstraction des 2 courts intermèdes de moins de 2 minutes. Les morceaux dépassent tous les 10 minutes pour en atteindre carrément 22 sur le dernier titre, épique, « Flammenrausch ». Cette longueur est un des points communs avec MOONSORROW et s’ajoute à la liste des ingrédients empruntés aux éminents Finlandais, récemment signés chez Century Media : les choeurs, l’accordéon, les ajouts de sample (mer, vent...), les vocaux clairs... On serait presque tenté de stopper là la chronique tant la référence est flagrante. Vous connaissez MOONSORROW ? Bien, alors vous connaissez FINSTERFORST !
Mais ce serait oublier une autre influence évidente à chercher chez leurs compatriotes de BLACK MESSIAH. Cela se ressent sur les parties plus agressives et plus « vikings » mais aussi dans leur façon de raconter une histoire et de faire évoluer un titre. Les ambiances naviguent ainsi continuellement entre MOONSORROW et BLACK MESSIAH. Peu de choses s’en démarquent, et sûrement pas les vocaux du nouveau venu, Oliver Berlin. Son timbre passe-partout remplace celui de Marco Schomas qui a quitté le navire au grand dam de ceux qui aimaient sa manière de râcler. Le nouveau venu chante de façon plus juste et plus polie, à l’image de la musique qui n’a pas un seul pet de travers.
Alors attention, ces remarques ne sont valables que pour les anciens fans, car cela veut bien dire que ceux qui n’étaient pas tombés sous le charme du groupe ou ceux qui étaient passés au travers pourraient bien prendre le drakkar en marche et y trouver un bon paliatif à leur manque de folk black metal efficace. Parce que s’il y a une chose qui ne manque pas à cet album, c’est bien le talent de composition. Tout coule de source de la première à la dernière minute et c’est un plaisir des oreilles qui nous accompagne, beau et simple comme la pochette. La pureté évidente vient même excuser le plagiat (l’hommage diront les indulgents !) et chaque titre est la berceuse idéale pour accompagner le rêveur. Il manque peu de choses à cet album pour être meilleur dans le style qu’il représente. On aurait pu réclamer un peu plus d’éléments acoustiques comme ceux qui apparaissent à partir de la 10ème minute de « Flammenrausch » et surtout cette flûte enchanteresse à la 11ème, mais c’est sans doute leur rareté qui les rendent si réussis...
Alors le verdict est facile à prononcer. Les fans de la première heure vont crier au scandale, ceux de MOONSORROW qui pensent que c’est sacrilège de copier aussi. Mais les autres, qui ne se questionnent pas vraiment sur le droit de trop ressembler ou non à tel ou untel pourront profiter de ce Rastlos à sa juste valeur.
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