« Tiens, tiens, tiens ! Mais ça ne change pas ! ».
Premier
« tiens ! Mais ça ne change pas ! » : déjà deux ans et demi ont passé depuis
Rastlos, le troisième album de
FINSTERFORST. Cela a toujours été leur rythme, on les attendait, ils sont au rendez-vous, réguliers dans la composition.
Deuxième
« tiens ! Mais ça ne change pas ! » : le line-up n’a pas bougé. Pas facile pourtant de garder motivés et disponibles sept individus. C’est le cas et même le dernier venu, le chanteur décrié par les fans de la première heure, est à son poste.
Troisième
« tiens ! Mais ça ne change pas ! » : pour la première fois, la formation reste sur le même label. C’est donc Napalm qui s’y colle et est comme à son habitude fier de proposer du pagan folk.
Même durée d’attente, mêmes membres, même label. Ça sent donc à plein nez une suite logique à l’album précédent ! Et bien vu de loin, oui, de plus près, non. Avant tout c’est le cas du visuel. Il a subi de gros changements et tout le monde doit être d’accord pour dire qu’il est hideux. Ah si, on vérifie :
C’est laid. Extra laid. On dirait un mélange entre Spiderman qui se débat pour enlever son costume noir et à la même pose sur l’horreur de
ARCH ENEMY :
Comment ça « c’est pas grave si la musique est bonne! » ? Ah mais si, c’est grave, pour la simple raison que
FINSTERFORST est un groupe qui se proclame encore plus que les autres « incitateur au voyage ». Il se doit donc de créer des images qui aident à ce périple. On est très loin d’avoir envie de laisser vagabonder son imagination ce monsieur tout moche... On a plus envie d’aller couper les pinceaux, et plus si affinités, du responsable. Enfin, il faut faire avec et pourquoi pas aller chercher soi-même des images au fond de son propre esprit, des images de nature allemande par exemple, vu que la bio annonce que le groupe s’en inspire.
Alors pour enfin parler de la musique,
FINSTERFORST se classe toujours dans le pagan folk et est encore une fois bien inspiré par
MOONSORROW. Et comme je le disais dans ma chro de l’album précédent, des apports épiques et les vocaux graves louchent fortement vers
BLACK MESSIAH. Mais alors que cela se mariait encore bien il y a deux ans même si le mot « pompage » venait à l’esprit,
Mach Dich Frei ajoute plus de parties claires, voire même festives et dansantes. On s’approche à plusieurs occasions de
KORPIKLAANI et des pires compositions de
FINNTROLL, et c’est un sentiment aussi fatal que l’haleine de chacal chez une bombasse. Les images qui envahissent l’esprit sont alors celles de gars à moustaches en salopette riant en buvant des bières. On nous a promis une « journée pleine d'images et épique », on se retrouve avec la fête à Lulu. Certes ce n’est pas continu... c’est tout de même suffisant pour donner de l’urticaire.
Et ce n’est pas le seul problème... Ce nouvel album est très ambitieux, travaillé et peaufiné à l’extrême. Alors il est difficile d’émettre une critique sur le professionnalisme et le niveau de jeu des protagonistes mais cela ne fait pas tout, et surtout pas l’ambiance. Et au contraire, le groupe en fait trop. Trop d’apports, trop d’influences variées, trop de démonstrations inutiles qui rendent les morceaux longs, antipathiques ou carrément lourdingues. C’est une bonne idée d’avoir recours à des apports grandiloquents coupés par la flûte comme chez
DARKESTRAH et
ARKONA (« Mann gegen Mensch ») , à des vocaux clairs récurrents faisant écho à ceux d’
ARCTURUS («Zeit für Hass ») , à des passages progressifs qui semblent inspirés de
BORKNAGAR (« Mach Dich Frei »), à des paroles qui concurrencent
IRON MAIDEN et leurs « ho ho ho, ho ho hoho hooooo » qui seront repris en chœur dans tous les festivals cet été (« Schicksals End' ») , mais tout ça mis bout à bout, c’est trop chargé, ça part trop dans tous les sens et
FINSTERFORST fatigue. Dur de tenir tout l’album, d’autant que ces 8 morceaux totalisent 74 minutes avec un dernier hymne qui dure 24 minutes et rappelle ainsi le dernier titre de
Rastlos qui en faisait 22.
Le nouvel album de
FINSTERFORST est loin de m’avoir convaincu. Ce n’est même pas une question d’ouverture d’esprit, puisque je suis assez fan de la plupart des groupes que j’ai cités, mais bien d’incapacité à maintenir l’attention de l’auditeur et de manque de charisme et d’unité dans des compositions trop longues...
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