Pour ne rien vous cacher,
Ritual a malencontreusement pris la poussière chez moi… Album bien rôdé mais peu mémorable et ayant un arrière goût de chutes de studio de
Deflorate. Un premier faux pas de The Black Dahlia Murder après quatre très bons brûlots. Mais la surprise fut mienne début avril. Le single « Into The Everblack » en guise d’extrait « teaser » et l’artwork classieux (moins « cartoon » et d’avantage « metal extême ») de Nick Keller (le bonhomme bosse à Weta Worshop, entreprise spécialisée dans les effets spéciaux, responsable entre autre de la trilogie du Seigneur des Anneaux) auront su me redonner confiance. Pour ce sixième opus
Everblack, The Black Dahlia Murder voit sa section rythmique remodelée. Le groupe du Michigan se sépare de son bassiste Bart Williams (au mixage de cet album) au profit de Max Lavelle (ex-Despised Icon, ex-Goratory) ainsi que de son batteur Shannon Lucas (tous les deux présents depuis
Nocturnal), remplacé par le jeune Alan Cassidy (ex-Abigail Williams).
Inutile de chercher plus loin dans ma chronique, la recette de The Black Dahlia Murder ne change pas d’un iota. Une combinaison moderne de death US et death/thrash mélodique scandinave (« metalcore » encore pour certains… Incompréhensible) qui se prend les oreilles grandes ouvertes sans réfléchir. La faute à des structures formatées et des riffs relativement génériques portés par un chant méchamment caricatural de Trevor. Et pourtant cela fonctionne depuis près de 10 ans ! La maîtrise et l’efficacité sont difficilement contestables. La première partie de
Everblack enfoncera le clou. « In Hell Is Where She Waits for Me », « Goat of Departure » (ses « 666 » à hurler dans la rue), « Into The Everblack » (refrain imparable et son break frissonnant à 1:43) : trois morceaux à placer sur le podium des Américains, rien que ça… The Black Dahlia Murder revient à l’ambiance « dark » (la conclusion black/death suédois « Map Of Scars » comme point final) savoureuse laissée sur
Nocturnal (quatrième chronique la plus lue du site, merci à vous) mais ira la marier à un aspect « direct ». Le résultat est sans appel : gros soufflet.
Une fois « Raped in Hatred by Vines of Thorn » arrivé, l’excitation commencera malheureusement à s’estomper… Le reste de l’album n’a rien de mauvais au contraire, mais semble aussi convenu que
Ritual. Un « Phantom Limb Masturbation » en demi-teinte, « Every Rope A Noose » ou certainement l’un des titres les plus pauvres du groupe ou l’inégal « Their Beloved Absentee » gâcheront la fête. L’accroche demeure bien présente comme en témoigne le combo mélodique « Control » (refrain titilleur paroxystique, l’un des morceaux les plus mélodiques de leur discographie) et « Blood Mine » (encore un refrain à vous mettre en transe). Comme d’habitude on retrouvera un Ryan Knight (ex-Arsis dois-je le rappeler) sous-exploité et transparent, pris à la gorge par Trevor. Le guitariste ne servant qu’à placer des soli alambiqués (« Map Of Scars ») mais bien trop contenus sur chaque morceau de ce
Everblack. Il en ira de même pour la nouvelle recrue à la batterie. Un jeu ultra carré aux accélérations « décoiffe postiche » mais manquant cruellement de folie.
Malgré une première partie d’album renouant avec l’ambiancé
Nocturnal (puis repris sur la conclusion de la galette) et plaçant la barre très haut (meilleure offrande du groupe à ce jour), le reste paraîtra encore une fois trop conformiste. Une musique efficace à n’en point douter (meilleure que
Ritual) mais commençant à lasser et perdant de l’impact antérieur… Le contraste est assez étonnant. Si seulement le groupe avait continué dans le sens de ses trois premiers titres énormissimes (un sans faute)… O combien frustrant. 10 années que The Black Dahlia Murder officie, forcément l’exigence est plus forte à chaque nouvelle sortie.
Everblack saura posséder votre nuque, un objectif clairement atteint mais sous un sourire légèrement crispé.
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