Strynn - Decadence
Chronique
Strynn Decadence
Je ne vais pas encore vous rebalancer la rengaine habituelle sur l’immense variété de la scène française, je pense que tous ceux qui suivent mes chros commencent à croire que je radote. Donc je vais pour une fois faire l’impasse et entrer directement dans le vif du sujet pour présenter ce jeune trio bordelais. Avant de s’appeler STRYNN, les deux hommes et la demoiselle composaient BLACK STORM et ils étaient alors accompagnés d’un bassiste, Alakihel. Non seulement celui-ci a été perdu en chemin, mais c’est carrément le poste de bassiste qui a été supprimé. Du coup, ne cherchez pas, il n’y a pas de basse ici. Mais finalement cela ne porte pas vraiment préjudice, sans doute parce qu’ils officient dans un style où beaucoup de groupes rechignent à mettre cet instrument en avant. Ainsi, le black metal de base est emporté par une batterie rageuse, des guitares agressives qui se permettent de placer quelques riffs envolés par-ci par-là, et des vocaux constamment graves, typiques du black metal. Il paraît que la demoiselle se chargent de certains d’entre eux, ce sera difficile à deviner tant ils sont sans concession.
Decadence est leur premier album et il pète bien dans une veine trve black. Il « pète bien » mais sans que cela aille plus haut que son cul. Ce n’est pas STRYNN qui va essayer de se démarquer des autres ou de révolutionner quoi que ce soit. Il se contente d’apporter sa pierre à l’édifice, et celle-ci est solide. Les titres sont directs et ne se lancent pas non plus dans des longueurs inutles. Ils naviguent ainsi entre 3 minutes et 4 minutes 45, pour totaliser 43 minutes intemporelles. Ils sortent en 2013, ils auraient très bien pu être estampillés 2003 ou 2023 ! La plus grande qualité de cette sortie est qu’une fois lancé, l’album s’écoute d’une traite sans avoir un seul moment pesant. On hôche inconsciemment la tête sur les mélodies qui parsèment un black rageur, et on est somme toute satisfait du niveau satisfaisant de l’ensemble, surtout que rien d’intempestif ne vient déranger l’oreille. D’une certaine manière, c’est aussi ce qui empèche le groupe de dépasser un certain palier. On sent bien que les musiciens se font plaisir en reproduisant leur style de prédilection et c’est évidemment contagieux, mais au final il n’y a rien qui les fasse préférer aux autres. Ils viennent s’ajouter à la liste des groupes honorables mais pas indispensables, au côté des ABIME, ANIMUS HERILIS, CARNYX, CORPUS DIAVOLIS et consorts. Rien qu’en France, on en a déjà un bon paquet !
STRYNN est un bon défouloir avec des riffs blacks bien sentis. Ses compositions suent des ambiances démoniaques qui doivent à coup sûr rendre l’assistance folle durant un concert. On ne dira pas que c’est une révélation mais un bon groupe de chez nous ! Cet album étant sorti en collaboration sur deux labels, vous le trouverez au choix soit auprès de celui du groupe : Le Crépuscule du Soir, soit auprès des découvreurs de talent Mortis Humanae Productions. Limité à 500 exemplaires.
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