Pour ce baptême de la première sortie 2014 (déjà…), direction la Norvège. Iskald revient livrer son black metal mélodique hivernal mi-janvier, trois ans (quasiment jour pour jour) après la très bonne surprise
The Sun I Carried Alone (dans mon bilan 2011). Toujours chez Indie Recordings, le duo semble avoir passé un cap. Plus présent sur les réseaux sociaux (enchaînement de messages sur son mur Facebook) et calant de nombreuses dates pour l’année prochaine (festivals ainsi qu’une tournée européenne en compagnie de Kampfar et Hate), Iskald souhaite convertir encore plus de disciples à sa cause. Place au quatrième album
Nedom og Nord.
La musique d’Iskald reste identique, les adeptes retrouveront ce black metal incisif typiquement scandinave. Un tempo soutenu, une batterie martiale imposante (double pédale écrasante, production aidant), des hurlements « gorge en sang » de Simon Larsen (en anglais et norvégien) ainsi qu’un accent mélodique très prononcé (règle du tremolo pénétrant et des arpèges éthérés) répondent à l’appel. Par-dessus ce socle, un feeling thrashy (black/thrash d’ailleurs selon « Metal Archives ») et rock rappelant sans équivoque ses camarades de Vreid mais aussi Antestor (dernier en date). Le groupe ne déroge pas à son nom (« glacial » en norvégien) ni au titre de l’album (« Balade dans le Nord ») ou encore à ses origines (comté de Nordland), l’ambiance gelée est encore une fois bien concrète. Pourtant, presque « banals », les deux premiers titres défilent sans vraiment accrocher nos tympans. Plutôt inquiétant pour la suite… Heureusement l’arrivée de « Iskald » changera la donne. Archétype de l’efficience de leur style. Ces mélodies (à température négative) poignantes associées à la virulence de leur black metal demeurent imparables. La touchante « The Silence » (suivant) aux vers torturés et riffs plombants (« dépressif » ? Il n’y a qu’un pas) confirmera leur talent.
Ces deux morceaux majeurs mis de côté, là où le précédent album démontrait une musique aux idées mieux canalisées et structurées, Iskald replonge dans les défauts de ses débuts, à savoir des compositions trop décousues. Malgré un nombre d’écoute conséquent, ce constat s’impose. Des plans juxtaposés les uns aux autres sans réelle continuité et trop surchargés. Assez frustrant car si l’on pioche dans cet amas de riffs et de breaks, certains possèdent un potentiel énorme si ils étaient mieux exploités. La construction mais aussi les prises de risque, un cran en dessous ici (évolution entre
Revelations of Reckoning Day et
The Sun I Carried Alone). Seul le (très bon) titre éponyme surprendra vraiment, piochant carrément dans les riffs post-rock (le break à 6:47, étrange ressemblance à « A Hint And The Incapacity » d’Envy). Une mode décidément ces derniers temps mais l’association au black metal sied parfaitement (le Woods Of Desolation qui sort le mois prochain en est le parfait exemple), je ne rechigne pas, au contraire.
Hétérogène et inégal (trois des six titres sont « passables »), ce quatrième album
Nedom og Nord ne marquera pas autant que son aîné (enchaînement de titres frissonnants). L’opus est pourtant de qualité, la touche black mélodique du grand d’Iskald est bien présente. On notera ainsi quelques passages léchés, accrocheurs et provoquant même une kératose pilaire (les morceaux « Iskald », « The Silence » et « Nedom og Nord » se démarquent clairement du reste). Un bon album au final mais qui ne risque pas de passer l'épreuve du temps.
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