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Europe - War Of Kings

Chronique

Europe War Of Kings
Les années 70 resteront une référence musicale tant par la confirmation du Rock que l’émergence de nouveaux genres tels la Disco, le Reggae (l’avènement du Roi Marley en 1973) et bien entendu le côté le plus électrique de cette période si prolifique, le Heavy dont les proéminences capillaires contribuèrent sans aucun doute à l’AOC d’un de ses mouvements dissidents les plus fantasques, le Glam Rock.

Une période faste où les Dokken, Quiet Riot, Aerosmith et une flopée de groupes dont les blazes rendaient hommage aux films de Russ Meyer, se disputaient le marché avec une armada British, fleuron du genre.

Les Sabbath, Motorhead, Maiden et autre Purple ont créé une émulation de formations plus talentueuses les unes que les autres et qui quarante ans après, représentent encore, l’essentiel des têtes d’affiches dans tous les festivals.

Parmi elles, deux jeunes Suédois Joakim Larsson et John Norum fondèrent le groupe Force, très orienté Heavy à la sauce anglaise. Le succès fut immédiat, la formation remportant haut la main le plus grand tremplin rock suédois et au passage l’enregistrement d’un premier suivi d’une tournée.
Sur l’impulsion de Joakim devenu Joey, Force se renomma Europe ; un hommage au ‘Made in Europe’ de Purple mais également à la grandeur que représentait ce mot aux yeux de Joey ; un côté martial représentatif d’une scène Suédoise, encore présent chez des formations étiquetées power métal.

Un premier album (mais que certains fans puristes accréditent tout de même à Force) éponyme vit le jour cinq ans plus tard composé de titres déjà bien pêchus et speed comme In the future to come ou encore Seven doors Hôtel
Un premier succès critique, confirmé l’année suivante par Wings of Tomorrow et son speed métal mettant la double pédale à l’honneur (Scream of Anger). Des compos en mid aux riffs acérés (Treated bad again) et bien entendu les premiers slows qu’Europe maîtrise à merveille (Open your heart et un Dreamer un peu trop sirupeux). A noter que le groupe nous gratifie tout comme sur leur premier album d’une compo instrumentale (de nouveau la cinquième, Aphasia).

Le succès est tel que les Suédois se classent en très bonne place dans les charts de nombreux Pays, notamment le Japon ; rien d’étonnant à ce qu’une Major les signe ; leur offrant une fenêtre de distribution plus vaste, notamment sur le marché US.

Loin d’être grisé par ce succès et encore moins fébrile à l’idée de sortir un troisième synonyme ou non de confirmation, les Suédois nous offrent l’album de tous les records avec 20 millions de ventes dans le monde, quatre singles dans le top 20 US. Un titre symbolise le phénomène, The Final Countdown, hymne en puissance dont l’aura dépasse largement les frontières du genre.
L’album éponyme composé de tubes en puissance comme les très percutants Rock The Night et Cherokee, sans oublier Carrie qui à l’instar d’un Still Loving You, est considérée comme un des grands classiques de la power ballad.
Le combo se permet même d’intégrer On The Loose, titre ayant donné lieu l’année d’avant, à un court métrage où les membres jouaient leur propre rôle.
En à peine huit années, Européenne scelle son destin et entre dans la légende des groupes ayant apporté au genre, ses lettres de noblesse.

Une reconnaissance générant forcement une pression que le guitariste John Norum n’arrive plus à gérer. Contre toute attente, il quitte le groupe en pleine tournée de The Final Countdown et sortira son premier album solo intitulé Total Control (hasard ou coïncidence ?) quelques mois plus tard.

Suite à une tournée triomphale, le retour aux studios s’avèrera plus compliqué en l’absence de Norum malgré l’excellent Kee Marcello. Out of This World connaitra un succès commercial moindre ce qui est légitime vu la qualité du précédent album référence et le fait qu’Europe passe une grande partie de leur temps sur les routes.
Malgré des titre accrocheurs comme Supertitious ou la balade Cost to Cost et Tomorrow, le son semble moins moderne, plus vintage que ne l’était The Final Countdown ; ce qui eut tendance à déstabiliser les fans du troisième album mais en aucun cas, ceux de la première heure.

Leur tournée mondiale enfin terminée, les Suédois nous offrirent Prisoners in Paradise, leur cinquième album studio, aux sonorités plus rock (ah l’intro du titre éponyme et son climax échos/clavier).
Mais l’album ne reçoit pas le succès escompté dans les bacs, ce qui n’empêche pas les Suédois d’entamer une tournée à guichet fermé ; la réputation d’Europe en live, n’étant plus à faire.

Quatorze ans après leurs débuts, le groupe décide d’un commun accord, une pause indéterminée… qui durera jusqu’en 2003 et ce malgré quelques apparitions scéniques durant ce lapse de temps.
Bonne nouvelle pour les fans, John Norum est de retour.
Ayant écumé les festivals durant l’année, il fallut attendre 2004 pour écouter le nouvel album Start From The Dark.
Simple dans sa production, sombre et direct dans sa présentation, plus linéaire et gras dans les riffs avec un Joey tout en retenu et gravité.

Le double DVD de la tournée se placera en tête des ventes l’année suivant avant que ces bourreau de travail ne sorte un nouvel opus Secret Society, pour beaucoup celui du renouveau.
Une cover étrange et onirique tel un Terry Gilliam croisant le fer avec Magritte; un son retrouvé, une énergie débordante sur les solos de guitares; qu’on se le dise, Europe est ressuscité.

Et ce n’est pas le huitième album du groupe qui fera penser le contraire. Last Look At Eden est de loin le plus catchy, le plus groovy, en un mot le plus mature des albums du groupe.
A cette occasion, Europe écume les festivals et joue au côté de formations qu’ils ont eux-mêmes influencé dans les années 80.

A l’occasion de leur trente ans (on ne comptera pas leur pause salutaire, le groupe n’ayant pas officiellement splitté durant cette période) un méga concert est donné durant le Sweden Rock Festival et un nouvel album, Bag of Bones sort dans les bacs ; un indéniable succès critique ; une lourdeur rauque et bluesy taillée dans la pierre.

Europe a franchi le 21 ème siècle avec brio et a su se renouveler, en empruntant des chemins sur lesquels nous ne les attendions pas.

Le 6 mars prochain sortira War Of Kings (dont le titre fait référence à un livre narrant les épopées guerrières de Rois auto proclamés au sein des Royaumes de Norvège, Suède et Danemark), le nouvel opus du groupe dont les cinq premiers titres ont été dévoilés à la presse il y a quelques jours.

Des compos toujours aussi percutantes, groovy en mid tempo et batterie mise en avant(War Of Kings), des incursions dans le speed (Hole In my Pocket), une approche plus sombre à la basse lourde omniprésente (Second Day), une ballade jazzy donnant lieu à des envolées en fin de morceau dont le groupe est coutumier (Praise You qui nous ramène directement à un Sweet Love Child et bien évidement à Carrie).
Nothin’To Ya apporte une touche fraicheur et moderne de par son refrain vraiment catchy tandis que l’intro percus de California 405 nous ramène à Cherokee.
Ce dixième album réalisé par un cador de la prod orienté blues/rock’n’roll ; Dave Cobb producteur en recherche constante de la pureté sonore, apporte cette patine et restitue cette patine brute si particulière, made in Nashville. Une collaboration née de la volonté des deux parties, Cobb étant fan d’Europe au point de jouer leurs morceaux à la batterie lorsqu’il était enfant.

En conférence de presse au Hard Rock Café, l’inusable Joey Tempest nous parlait de cette collaboration et ne cachait pas son enthousiasme quant à ce nouvel effort ; « War of The Kings est l’album que nous avons toujours voulu faire depuis que nous étions gamins et que nous écoutions Led Zeppelin, Deep Purple et Black Sabbath. Après avoir entendu le boulot de Dave Cobb pour Rival Sons, nous étions simplement obligé de travailler avec lui pour continuer l’aventure ! »
Une aventure qui s’est écrite à plusieurs, tous les membres ayant contribué aux textes ce qui n’était pas le cas à leurs débuts où seul Joey composait.
Le résultat n’en est que plus vibrant, plus chiadé au niveau des effets. Un résultat lié à la maturité du groupe, qui apporte son vécu et ses émotions tant dans les lyrics que dans les mélodies. Une volonté récurrente depuis Bag Of Bones, de proposer un son plus moderne sur la forme mais également plus profond dans les idées.
«Nous avons conscience que l’industrie musicale a évolué ; il est nécessaire d’être le plus proche possible de ses fans, par l’intermédiaires de réseaux sociaux ; mesurer l’intérêt et leur satisfaction quant à ce que nous leur proposons. Malgré la chute des ventes de disques, il est nécessaire de toujours en produire si nous ne voulons pas devenir un groupe pour nostalgiques ; de ce fait, la scène reste le meilleurs moyen de prouver aux fans qu’ils en ont pour leur argent».
Reconnus pour leurs performances scéniques (ils ont mis le feu à plusieurs festivals dont le Hellfest) et souhaitant pérenniser au maximum cette nouvelle carrière, Europe retrouvera donc son public dès le 2 mars pour un War Of Kings Tour qui augure le meilleur avant de rejoindre Scorpions en fin d’année pour une tournée mondiale qui passera par Bercy le 24 novembre 2015. Un show qui s’annonce volcanique.

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Europe
Hard Rock
2015 - UDR Music
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (28)  8.22/10

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War Of Kings
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Extrait de "War Of Kings"
  

tracklist
01.   War Of Kings
02.   Hole In My Pocket
03.   Second Day
04.   Praise You
05.   Nothin’ To Ya
06.   California 405
06.   Days Of Rock n Roll
07.   Children Of The Mind
08.   Rainbow Bridge
09.   Angels (With Broken Hearts)
10.   Light It Up
Bonus: Vasastan (Instrumental)

line up
parution
6 Mars 2015

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