Dans environ trois semaines va sortir le douzième album d'In Flames
"Battles" et comble du sort, personne ici ne va se battre pour en parler, encore moins que le dernier Opeth pour lequel seulement deux personnes se sont manifestées, c'est vous dire. Il y a encore quelques mois, j'aurais été prêt moi aussi à laisser tomber,
"Siren Charms" ayant terminé de réduire à néant le peu de sympathie que j'avais encore pour un de ces groupes qui ont bercé mon éducation metallique. Les deux singles "The End" et "The Truth" sortis autour de la rentrée ont toutefois rebattu les cartes : In Flames semble déterminé à nous présenter son nouveau visage et vous pouvez compter sur moi pour vous en faire un portrait détaillé d'ici la fin de l'année. Je ne m'attarderai donc pas plus sur le sujet. Tout ça pour vous dire que toute cette agitation m'a donné envie de reparcourir leur discographie et finalement amené à découvrir ce live, le deuxième exercice officiel de ce genre pour nos Suédois.
Vous le savez peut-être déjà, Daniel Svensson a décidé de quitter In Flames après 17 ans de bons et loyaux services. "Sounds from the Heart of Gothenburg" sera donc a priori le dernier enregistrement du groupe en sa compagnie. Un bel hommage que de terminer sur ce condensé de carrière, à domicile en plus, pour un personnage aussi discret que visiblement sympathique. Allons nous le regretter ? Musicalement, pas sûr tant son jeu s'est toujours avéré classique et dénué de toute personnalité. Juste un bon exécutant, carré et professionnel à l'image d'un Anders Jivarp ou d'un Adrian Erlandsson pour rester dans les compatriotes. Nous verrons bien ce que donne son remplaçant Joe Rickard...
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce live ne date pas d'hier. A vrai dire, son enregistrement remonte à presque... 2 ans ! Enregistré le 8 novembre 2014 à Gothenburg (Scandinavium Arena), les Suédois étaient donc en pleine tournée promotionnelle de
"Siren Charms" d'où une playlist majoritairement tournée vers ce dernier album, c'est-à-dire le moins bon. Dommage mais logique. Comme la plupart des groupes, In Flames a cette propension à laisser de côté ses vieux titres pour se concentrer sur les nouveaux, c'est-à-dire les moins bons. Dommage mais logique. Après tout, qui pourrait bien empêcher Anders de s'exprimer en chant clair ? Bref, sur les 20 pièces piochées dans le panier, la grande majorité provient de
"Siren Charms" (7),
"Sounds of a Playground Fading" (4) et
"A Sense of Purpose" (3). Les 6 titres restants se baladent entre
"Colony" et
"Come Clarity", en restant évidemment sur les "grands classiques". On aurait préféré une setlist plus éclectique et surprenante ; c'est effectivement dommage mais vu le contexte cruellement logique...
Quoiqu'en fin de compte, ces chansons que vous adorez, vous les connaissez déjà par coeur, non ? Alors que, comme moi, les nouvelles vous ne les avez écouté que quelques fois pour les mettre aussitôt au placard sans jamais les ressortir, je me trompe ? Soyez magnanime et voyez en "Sounds from the Heart of Gothenburg" une seconde chance accordée à toutes ces partitions abandonnées. C'est là qu'on se rend finalement compte que le nouveau In Flames, trié et énergisé, ça déboite. Je n'irai pas jusqu'à défendre un "With Eyes Wide Open", un "The Chosen Pessimist" ou un " ThRRrrrrrRrrrrr...ough Oblivion" (pardon je me suis assoupi un instant) mais j'avoue avoir été agréablement surpris par la puissance et la qualité du set. Simplement accompagnées de quelques discrets effets, le passage au live rend les compositions plus brutes et mélodiques, d'une efficacité imparable. La part belle est faite aux guitares et au chant, parfaitement restitués et mixés, avec un Anders surprenant de hargne et de justesse dans ses 2 types de chant. Rien à voir avec le fiasco
"The Tokyo Showdown" au cas où vous vous poseriez la question. Vous pourriez alors être surpris par la musicalité des meilleurs titres de "Sounds of Playground Fading" tels que "Fear Is the Weakness" et "Ropes" (manquait plus que "Darker Times"), le groove infernal du trio final "The Mirror's Truth", "Deliver Us" et "Take This Life" ou encore la patate d'un "In Plain View". A côté d'incontourbables tels que "Resin", "Only for the Weak", "Cloud Connected" et
"Trigger", vous obtenez 90 minutes d'un In Flames rafraîchissant dont on pardonne volontiers les quelques errances. Accordez-vous une petite digression en vous penchant sur ce live, ça pourrait vous faire le plus grand bien ; quant à moi, me voilà bien émoustillé pour le 11 novembre. Vivement !
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