Saille - Gnosis
Chronique
Saille Gnosis
Quatrième album de SAILLE et le troisième que je chronique sur notre webzine courageux et ouvert à tous les styles, et donc aussi au black metal symphonique. Pas nécessairement le style le plus apprécié, mais pourtant encore et toujours vivace. Beaucoup ont envie de citer CARACH ANGREN (qui revient cette année avec un nouvel album) ou CHTHONIC, ils devraient aussi jeter une oreille sur les nouvelles découvertes de Cacophonous Records que sont NECRONAUTICAL et OLD CORPSE ROAD.
SAILLE en a déjà convaincu certains. Il a mis deux ans et demi pour revenir, presque le double de l’attente entre le deuxième et le troisième album. C’est une durée encore raisonnable, mais qui cache également un changement de line-up assez important. Jonathan Vanderwal a quitté le navire, lui qui assurait les guitares et certains vocaux, laissant Reinier Schenk comme dernier membre historique. C’est le jeune Abbadon qui le remplace, connu sous le nom de Collin Boone et en tant que bassiste chez les thrashers de POWERSTROKE. Un recrutement qui ne choque pas tant que ça quand on se souvient que les Belges de SAILLE ont toujours apporté diverses touches à leur black. Ils ont toujours montré leur intérêt pour le death, et cette fois-ci encore, ils en mettent de grosses louches, souvent dans leurs couplets, également dans les cris. Et malheureusement, ces parties-là ont du mal à me convaincre. Elles sont trop banales et desservent complètement le reste, qui est de son côté extraordinaire.
Cet équilibre aurait pu me faire chavirer, mais il me laisse toujours un mauvais goût dans la bouche. L’envie d’arrêter l’album en cours de route la moitié du temps, l’envie de le vénérer l’autre moitié. Et c’est le cas dès la première piste, en écoute à droite. Les premiers riffs me gonflent, avec cette introduction interminable, ce manque de personnalité chiantissime, et pourtant tout devient évident quand la machine s’emballe, que les guitares se libèrent enfin. La magie opère enfin. Sauf qu’il a fallu attendre plus de 3 minutes pour un titre qui en fait 5. Et cette sensation se répète presque sur chaque piste. Cinq minutes pour que « Before the Crawling Chaos » devienne génial... La libération peut venir de claviers, de chœurs, de mélodies inattendues et prendre alors des allures d’EMPEROR, sans doute la référence absolue du groupe.
Ce qui est sûr, c’est que malgré mes reproches cet album a encore une fois été travaillé à l’extrême. Les Belges sont toujours aussi appliqués et ils n’ont rien laissé au hasard. Sauf qu’on peut être hermétique à des passages trop sophistiqués. Pour moi ils ne trouvent pas le mélange idéal, celui qui me garderait éveillé en continu. De gros coups de cœur comme pour le titre « Blôt » et « 1904 Era Vulgaris », mais aussi de gros ennuis pour d’autres comme « Genesis 11 ; 1-9 ». Et au final un album qui reviendra peu dans la platine...
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