Bilan 2016 / Dead

Pour être franc, je m'attendais à autre chose après un "Das Seelenbrechen" froid et sombre. Avec "Arktis.", Ihsahn retrouve des couleurs et nous embarque dans une épopée plus folk, épique et progressive, mélangeant les atmosphères de ses divers travaux pour un résultat d'une efficacité à toute épreuve. Moins aventureux malgré quelques expérimentations, on sent l'homme avant tout déterminé à se faire plaisir et cette énergie communicative doublée d'un talent de composition incroyable feront de ce 6e album solo du maître l'album que j'aurai le plus écouté cette année.

Novembre fait du Novembre, ni plus, ni moins. On pourrait presque s'en lasser si les Italiens n'avaient pas attendu presque 10 ans pour apporter cette suite à "The Blue". Comme à son habitude, le combo nous délecte de son metal progressif mélancolique aux petites touches de death et nous entraine dans son univers unique dépeignant ces paysages aux couleurs saturées, d'une infinie beauté. Totalement à contre-courant de cette course à la surenchère d'effets et d'arrangements, le groupe nous présente juste son coeur nu sur un plateau, sans aucun artifice. Un album d'une rare sincérité qui résonnera dans votre être comme aucun autre.

Evoluant dans l'ombre des ténors du genre depuis ses débuts, Wolverine a toujours fait preuve d'une intégrité et d'une constance à toute épreuve. "Machina Viva" ne viendra pas trahir une discographie sans faille, distillant un metal progressif puissant et touchant, d'une musicalité et d'une justesse qui inspire le respect. Magnifique.

Ils reviennent de loin nos stakhanoviste du Gothenburg melodic death metal. Après quelques années de flottement, Dark Tranquillity retrouve hargne et passion avec un album qui fera vibrer les âmes fanées d'une époque révolue. Loin d'être parfait, "Atoma" regorge malgré tout de nombreuses lueurs d'espoirs qui pourraient même nous laisser envisager un 12e album grandiose. Tentons néanmoins de garder les pieds sur terre.

Pas toujours facile de trouver la limite entre sexy et vulgaire. Visiblement Deadlock n'a pas su y faire.

Le précédent n'était pas transcendant mais là je commence à avoir du mal à suivre madame. Trop fouilli, trop inégal, le mélange électro-ambient de "Skogr" ne brille qu'à trop peu d'instants pour marquer les esprits. Heidi se cherche encore ; espérons qu'elle se trouve la prochaine fois.

Franchement, moi j'y croyais. Plus électro, plus catchy, plus entier, le In Flames 2016 semblait prometteur. Le souci c'est qu'au final, le In Flames 2016 est surtout plus émo et plus ado. Comme quoi même quand ils touchent le fond, certains continuent de creuser.