Bilan 2022 / Keyser

Sans doute le dernier mastodonte à encore tenir son rang sur cet énième album de death metal sombre et brûlant comme seul Immolation sait le faire. Chapeau bas Messieurs !

Enfin un album pour les Français formés en 1991, et quel album ! Une véritable déflagration sonore intense et evil qui renvoie forcément à Angelcorpse, avec un peu de Centurian.

On savait les deux groupes parmi les meilleurs de cette nouvelle scène dark death doomy, les voilà qu'ils nous sortent le split de l'année. Confirmation pour Fossilization et passage à une dimension encore supérieure pour Ritual Necromancy qui signe un morceau de plus de quinze minutes absolument terrifiant.

Un moment que le nom de Sacrifizer circule dans la scène metal hexagonale. C'est la consécration sur ce premier album chez Osmose dans un style blackened speed/thrash à la Hexecutor, intense et riffiquement jouissif.

Destructhor + Dominator. Tout est dit.

Sortie après sortie, Hellish confirme son talent. Ça ne manque pas sur ce nouvel album, leur meilleur à ce jour. Une leçon de blackened thrash old-school et une énième preuve de la santé de la scène metal extrême chilienne.

Impossible de résister à ces riffs, ces mélodies et au chanteur qui nous rappelle au bon souvenir de Rhett Forrester. Un pur bijour !

Le Enforcer argentin et l'un des meilleures sorties heavy de 2022.

Encore un coup de maître pour le génial chanteur George Ito (Significant Point) et sa voix pas toujours maîtrisée à l'accent japonais à couper au couteau mais tellement jouissif. Du heavy/speed de haut vol qu'on ne se lasse pas d'écouter.

La discographie déjà exemplaire des vétérans chiliens vient s'enrichir de son plus beau joyau. Un death metal sombre et dissonant à la Immolation que viennent sublimer des influences plus progressives et des ambiances spatiales pleines de feeling. L'album death metal de l'année, il est là !

L'album death metal de l'année avec le Inanna. Sorte de mix entre Angelcorpse et Hate Eternal avec de grosses tendances black metal, "Life Desecration" porte bien son nom tant il emporte tout sur son passage. Le blast, c'est la vie !

Après House of Atreus, voilà un nouveau Arghoslent-like qui débarque, cette fois du Canada. Un peu plus brutal que ses frères d'armes américains mais pas moins talentueux, le groupe nous offre avec ce premier opus une véritable tuerie de death mélodique épique et guerrier.

Peut-être pas au niveau de l'excellent "Nightmares Made Flesh" qui reste pour moi le sommet de la carrière de Bloodbath, "Survival of the Sickest" n'en demeure pas moins une très bonne surprise de death metal "mainstream" des plus inspirés et efficaces. Content de voir ces vieux briscards retrouver un excellent niveau après quelques albums sympas sans plus.

Euh ... pardon ?! Il s'est passé quoi là ? Near Death Condition n'a jamais été un fer de lance de la scène death metal européenne car trop pompé sur Morbid Angel mais a toujours eu des atouts à faire valoir. Là, c'est juste une catastrophe industrielle. Mou, chiant, insipide avec en plus un chant à la ramasse. Four !

Un groupe que je suis quasiment depuis le début et pour lequel j'ai le plus grand respect. Sauf que sur ce nouvel EP, je n'ai pas retrouvé ce qui me plaisait tant chez les Français. Plus ambiancé, plus conceptuel mais surtout beaucoup moins marquant. Alors certes Ritualization n'a jamais aussi bien porté son nom sur ces trois morceaux à rallonge qui font la part belle aux atmosphères occultes, seulement moi je m'ennuie la plupart du temps ...

Un des albums que j'attendais le plus cette année. Malheureusement, c'est la déception qui prime sur ce nouvel album à la production brouillonne et aux riffs quasi inexistants. Reste des solos somptueux mais ça ne sauve pas l'opus.

Grosse attente après plus de sept ans d'absence des Tchèques qui ont choisi ici une approche un peu différente qui s'avère pour moi une déception. Plus froid, plus clinique, plus dissonant, le death metal de Heaving Earth ne manque certes pas de qualités mais j'y suis bien moins réceptif.