chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
98 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Electric Wizard - Legalise Drugs & Murder

Chronique

Electric Wizard Legalise Drugs & Murder (Single)
Entre les sorties de Black Masses et de Time to Die, Electric Wizard a de nouveaux fait montre d’une certaine instabilité au niveau de son line-up, à tel point que le groupe est surtout devenu une entreprise gérée de main de maîtres pour ne pas dire de manière tyrannique par Jus Oborn et Liz Buckingham. À un tel point où les musiciens ayant participé à l’enregistrement de Black Masses étaient juste considérés comme des employés, et n’eurent aucune reconnaissance d’un point de vue artistique, et ce qu’il s’ensuit d’un point de vue monétaire, et cela sera d’ailleurs l’une des raisons de la brouille entre Jus Oborn et Mark Greening à la suite du second passage de ce dernier dans le groupe. Justement, entre ces deux albums, le duo nous a tout de même présenter un EP, en deux mille douze, avec le présent Legalise Drugs & Murder. Si les deux musiciens sont les seuls crédités sur le pochette de ce quarante cinq tours, une petite recherche nous indiquera que la basse fut tenue par William Palmer - ex Mourn, Angel Witch mais surtout ancien responsable chez Rise Above Records, et actuel patron de Bad Omen Records - et d’Andrew Prestridge - batteur de Warning, 40 Watt Sun, ex Lucifer et ex Angel Witch. Autant dire que le duo avait été bien entouré pour enregistrer ces deux titres.

La pochette vous rappelle peut-être quelque chose? À moi aussi, et cela a été un premier signe positif concernant ce single. Quoi de mieux, en effet, que de voir renouer Electric Wizard avec tous de ses fondamentaux: son amour pour Black Sabbath, son côté un peu misanthropique et noir et son penchant pour les substances narcotiques et illicites. D’ailleurs, le titre Legalise Drugs & Murder commence par un sample de quelqu’un tirant sur un bong, donc autant dire que l’on est tout de suite sans le vif du sujet. Et l’on commence directement avec un riff classique pour le groupe, qui traîne la patte comme au bon vieux temps. Mais, et surtout devrais-je dire, l’on va retrouver un groupe avec une forme plus étincelante que sur Black Masses. Il faut l’avouer, si cet album possède des qualités, il avait surtout divisé le public de part sa production un peu rachitique et assez loin des canons imposés par le groupe depuis Come My Fanatics, avec notamment un son épouvantable de batterie, et une tournure un peu plus directe des titres, plus catchy que de coutume, hormis l’excellent Satyr IX. Cela étant dit, le titre Legalise Drugs & Murder reste dans cette veine un peu plus directe de Black Masses, et en soit le titre n’aurait pas dépareillé sur ledit album, si ce n’est que la production y est bien meilleure. On y retrouve donc une production bien plus ample, avec un son de batterie bien plus naturel et il faut dire que la cellule rythmique fait des merveilles. Et surtout, il y a des riffs plus sabbathiens que jamais qui y font mouche, toujours avec simplicité, mais avec une belle efficience. Évidemment, il y a un côté pleinement jouissif d’entendre Jus Oborn répéter à l’envie le titre de la chanson avec sa voie plaintive, à tel point que cela en devient un leitmotive digne d’un slogan que l’on peut reprendre en manifestation. D’ailleurs le programme est assez net et compréhensible et bien détaillé dans les paroles. Et quand je vous dit que la pochette vous rappelle quelque chose, que dire de cette strophe répétée à l’envie à la fin de ce titre: « children of the grave ». Cela rend le titre tout autant clichesque qu’un réel bon fan service pour fans de Black Sabbath et donc d’un des titres phares du groupe de Birmingham contenu dans l’album dont la pochette est plagiée ici. Le second titre, Murder & Madness, continue dans cette thématique, même si cet instrumental un peu plus menaçant nous renvoie à quelque chose à la croisée des chemins entre la rouille d’un Let Us Prey et le côté plus cinématographique de Witchult Today. Comme si, après les paroles, les slogans et la mise en bouche du premier acte, l’on passait aux actes, le tout dans une ambiance qui nous rappellera tout autant les films des la Hammer que certains écrits de Lovecraft. Un retour à d’autres fondamentaux, pour ainsi dire, et qui font grandement plaisir, tout simplement, avec un titre qui pourrait constituer la bande sonore de ce passage à l'acte.

Ce single, qui fut réédité en cassette par la suite dans une version allongée, avec quatre autres titres, pour un numéro du magazine Terrorizer, reste un bon témoignage de ce qu’était encore capable de faire Electric Wizard durant les années deux mille dix. Le titre éponyme est tout autant neuneu qu’accrocheur, mais cela reste un bon titre pour peu que l’on adhère à la thématique, aux délires du groupe, et, surtout, à sa musique. Mais cela pourrait être une petite porte d’entrée à la musique d’Electric Wizard et ne limite donc aucunement cette réalisation aux fans du groupe, qui avaient du être contents de retrouver leur groupe préféré en meilleure forme et avec de belles intentions. Pour le reste, Jus Oborn et Liz Buckingham ont au moins eu le mérite de terminer d’une belle façon leur engagement chez Rise Above Records, avec une imagerie qui ne pouvait que contenter le taulier de la maison, en plus de tordre une image selon laquelle les amateurs de musiques et de substances lysergiques pouvaient avoir des discours tout aussi menaçants et clichesques que des formations plus extrêmes.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Electric Wizard
Stoner / Doom Metal
2012 - Rise Above Records
notes
Chroniqueur : 4/5
Lecteurs : (1)  1.5/5
Webzines : (1)  1.5/5

plus d'infos sur
Electric Wizard
Electric Wizard
Psychedelic Doom / Rock - 1993 - Royaume-Uni
  

tracklist
A. Legalise Drugs & Murder (06:22)
B. Murder & Madness (05:28)

Durée : 11:50

line up
parution
31 Mars 2012

voir aussi
Electric Wizard
Electric Wizard
L.S.D. (EP)

2021 - Witchfinder Records / Creep Purple Promotion
  
Electric Wizard
Electric Wizard
Dopethrone

2000 - Rise Above Records
  
Electric Wizard
Electric Wizard
Time to Die

2014 - Spinefarm Records / Witchfinder Records
  
Electric Wizard
Electric Wizard
Let Us Prey

2002 - Rise Above Records
  
Electric Wizard
Electric Wizard
We Live

2004 - Rise Above Records
  

Essayez aussi
Om
Om
Pilgrimage

2007 - Southern Lord Recordings
  
Goatsnake
Goatsnake
1 + Dog Days (Compil.)

2004 - Southern Lord Recordings
  
Om
Om
Advaitic Songs

2012 - Drag City
  
Goatess
Goatess
Purgatory Under New Management

2016 - Svart Records
  
Cathedral
Cathedral
The Garden Of Unearthly Delights

2005 - Nuclear Blast Records
  

Exodus
Force Of Habit
Lire la chronique
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique