Et revoici
SAOR avec un cinquième album, trois ans après un très bon
Forgotten Paths qui m’avait juste un peu frustré par sa durée. Il cumulait près de 40 minutes mais n’était composé que de trois longs morceaux de plus de 10 minutes chacun, complétés par un instrumental de 5 minutes. Si je m’en plaignais légèrement, c’était uniquement par gourmandise, parce que j’aurais adoré me repaître d’un ou deux morceaux supplémentaires... Et bien avec
Origins, j’ai été exaucé, mais pour mon plus grand malheur… Car voilà, il y a cette fois-ci 6 compositions... mais elles sont plus courtes, faisant en moyenne 6 minutes, et l’album dépasse donc de justesse les 40 minutes !
Pas grave… Pas grave du tout puisque cela signifie tout de même 6 compositions différentes, et donc sans aucun doute 6 plaisirs bien croquants, bien imbibés de l’identité de la formation et bien trempés dans la culture et l’histoire écossaises ! D’autant que l’album s’appelle « Origines » et devrait donc mettre le paquet sur les racines du groupe ! Et effectivement, c’est le cas. On reconnaît tout de suite les ambiances de
SAOR et la magie opère immédiatement. Comme toujours, une seule écoute permet de plonger dans un monde visuel fort et irrésistible. Rien ne déstabilisera les fans de la musique metal et légèrement folklorique d’Andy Marshall.
Par contre, il y aura quelques grincements de dents de la part de ceux qui sont plus exigeants. Soit ils reprocheront au groupe de stagner et de même être incapable de reproduire des hymnes aussi passionnants que par le passé, soit ils critiqueront le fait que ces 6 morceaux sont trop instrumentaux. Et effectivement, si on y prête bien attention, on se rend compte que sur ces 41 minutes, il y a très peu de vocaux. Je me suis fait la réflexion à la deuxième écoute, celle où l’étape de la découverte est terminée et là où mon cerveau comprend réellement ce qu’il entend et se décide à l’apprécier ou non. J’imagine que je ne suis pas le seul dans ce cas-là, mais lorsqu’un morceau est trop instrumental, mon esprit vogue vite ailleurs. L’avantage est certes que je passe en mode « hypnotisé », mais le défaut est que cela pourrait être une musique d’ascenseur avec le chant des oiseaux ou des vagues par-dessus, je serais probablement dans le même état. C’est toute la différence entre « être bercé par une musique » et « être transporté par une musique ». Ici, c’est la première option qui l’emporte... Je prends les trois premiers titres en exemple. « Call of the Carnyx » fait 7 minutes : il contient 50 secondes de chœurs et un cri de deux secondes. « Fallen » fait 5 minutes, il n’y a que sur 30 secondes que des chœurs et un chant apparaissent et 30 autres secondes avec des déclamations au ton grave. Sur « The Ancient Ones », des chœurs et un chant black ne prennent qu’1:10 sur 8 minutes de jeu… Et les trois pistes suivantes ne font pas beaucoup mieux. Seul « Aurora » est un peu plus bavard, et vient donc plus me toucher que les autres… sur sa première moitié, parce qu’après il repart lui aussi dans les ambiances instrumentales...
Je ne dis pas que cela rend l’album mauvais, mais que pour cette raison je n’arrive pas à entrer pleinement dans les ambiances. J’ai l’impression d’avoir vite fait le tour des 40 minutes et ai beaucoup moins l’envie de le repasser que ses prédécesseurs.
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