Clawfinger - Hate Yourself With Style
Chronique
Clawfinger Hate Yourself With Style
A une époque, j’étais un grand fan de Clawfinger. Leurs deux premiers albums étaient (et sont toujours) cultes, surtout
« Deaf Dumb Blind », qui a marqué son époque avec une fusion rap / métal ultra puissante, bien avant que Limp Bizkit et consorts ne viennent nous salir les oreilles… Leur troisième album éponyme est et restera mon préféré, une petite perle synthétisant tout ce qu’avait proposé le groupe depuis ses débuts, la maturité en plus… C’est avec son successeur « A Whole Lot of Nothing » que j’ai lâché le groupe, trouvant le virage électro bien trop prononcé à mon goût, sans oublier des compos qui ne tenaient pas toutes la route sur le long terme… quand à « Zeroes & Heroes », le peu que j’en ai entendu ne m’a donné envie d’insister davantage.
C’est donc dans l’expectative que j’ai abordé ce nouvel album, sans trop savoir à quoi m’attendre. Sa courte durée (39 minutes) et une première écoute distraite m’ont montrés un net retour des Suédois vers l’énergie de leurs débuts, l’expérience en plus. Des titres comme « Hate Yourself with Style » (qui se conclut par une mosh part !), « Breakout (Embrace the Child Inside You »), « Hypocrite » ou « What we’ve got is what you’re getting » sont ainsi bien plus rapides que tout ce que le groupe avait pu faire jusqu’alors, et je ne doute pas des pogos furieux qui se lanceront dans la fosse à l’écoute de ces nouveaux titres. Le flow inimitable de Zak Tell est reconnaissable entre mille et toujours aussi percutant et puissant, le bonhomme étant le principal atout du groupe.
La musique de Clawfinger s’est en effet toujours résumée au strict minimum, 2-3 riffs par chansons, ce qui ne les as pas empêchés de réaliser d’excellents titres sur leurs précédentes réalisations. « Hate Youself with Style » poursuit dans cette lignée, alignant ainsi dès les premiers titres quelques excellents refrains comme « Dirty Lies » ou « The Best & The Worst » (qui comprend même une ébauche de solo). Avec Clawfinger, pas besoin de chant clair ou de mélodies harmonisés pour faire quelque chose d’accrocheur, une simple ligne vocale appuyée par le bon riff au bon moment et le tour est joué. Seulement, comme vous vous en douterez à la vue de la note moyenne, la suite de l’album n’est pas du même acabit. On ressent en effet davantage le coté dispensable de certains riffs vers la fin de l’album, ce qui ne pardonne pas vu leur faible nombre par titres. Heureusement que le flow de Zak est toujours là pour transformer n’importe quel titre pauvre musicalement en « chanson à texte » (textes auxquels je n’ai pas eu accès, mais qui valent certainement le détour comme souvent avec Clawfinger).
Sans revenir au niveau des trois premiers albums, « Hate Yourself with Style » relève quand même la barre après deux réalisations très moyennes. Avec une énergie retrouvée et quelques refrains bien accrocheurs, c’est maintenant sur scène qu’il faudra confirmer le retour du « grand » Clawfinger…
| Chri$ 8 Novembre 2005 - 1724 lectures |
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