Vale Of Pnath - Vale Of Pnath
Chronique
Vale Of Pnath Vale Of Pnath (EP)
Presque 600 chroniques à ce jour sur mon CV et très peu d’autoproductions parmi elle (tapez moi avec ma bouée rouge, j’ai été vilain)… Pourtant il m’arrive d’en écouter, preuve en est de cet EP (réédité par Tribunal Records) découvert avant son successeur (la magie d’Internet), l’album
The Prodigal Empire (meilleure galette de l’année 2011 de mon côté). Voilà que notre pestiféré von_yaourt nous dévoile dans un style identique,
First Fragment deux ans et demi en retard (et quel groupe !), je profite donc du boulevard pour vous divulguer le premier effort des jeunes Américains de Vale Of Pnath. Enième référence à Lovecraft pour les initiés, vallée faites de montagnes d’ossement et alimentées par de pauvres victimes enlevées par les « maigres bêtes de la Nuit » (créatures à cornes et possédant des ailes de chauve-souris). Formée en 2006, la bande (potes de lycée) part enregistrer son EP éponyme chez Dave Otero (Cephalic Carnage, Incinerate, Cattle Decapitation…).
Il vaudra mieux mettre de côté les quelques subtilités et l’ambiance quasi mystique de
The Prodigal Empire car les débuts de Vale Of Pnath sont à rapprocher d’un déluge de mandales durant près de 20 minutes. Sous perfusion d’Anata, Arsis, Odious Mortem ou autres Necrophagist, le départ canon de « ...A Disoriented Blur » suivi du monstrueux « Carcosa » décoiffera votre coupe ultra gominée et pourra couvrir les travaux du voisin du dessous. Un tempo infernal (>240 BPM) piloté par un batteur saisissant sous amphétamines (encore plus impressionnant que son successeur) et deux guitaristes balançant une pléthore de riffs accrocheurs sur un format condensé de 4 minutes. De ces trois musiciens ne cherchez pas de plans alambiqués mais plutôt la recherche de l’efficacité et du point G auditif. Ainsi malgré une rythmique intenable, les compositions paraissent bien moins denses et étouffantes (tsunami de riffs infaisables provocant des céphalées) que les influences citées plus haut. Un combo imparable qui vaut à mon sens les ridicules 5$ de la galette. On remarquera une production excellente de Dave Otero, souvent habitué au son trop lisse ou carrément en carton (rappelez vous de la caisse claire horripilante de
Monolith Of Inhumanity). Quant aux hurlements de David Lercher, ses modulations restent tout aussi redoutables que ses comparses, surpassant le coffre de son futur remplaçant (au chant criard légèrement faiblard). Les deux autres titres auront eux une approche nettement moins « directe » et annoncent la tournure du death technique sur
The Prodigal Empire. Des titres plus « aérés » jouant sur les accélérations par surprise et des riffs plus « barrés » (« Den Of Inequity »). Moins ravageurs certes mais tout autant jouissifs.
Quel début ! Willowtip est lui aussi tombé sous le charme cette vallée en provenance de Denver, signant Vale Of Pnath début 2010. Un EP dont on reviendra sûrement, l’album
The Prodigal Empire ne possédant malheureusement pas de titres avec autant d’impact (mais paraissant d’un autre côté beaucoup plus fouillé et recherché que cet EP). Une pointe de nostalgie devrait ainsi faire son apparition pour le frontman et le batteur, les deux membres quitteront Vale Of Pnath peu de temps après sa sortie. Fin gourmet d’un death à la fois technique, mélodique et sans chichis, jetez vous sur
Vale Of Pnath.
| Mitch 2 Avril 2013 - 1104 lectures |
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