Darkspace - Dark Space II
Chronique
Darkspace Dark Space II
Troisième rapport de l’équipage suisse Darkspace retrouvé dans les décombres de leur vaisseau. Réveillé de sa biostase depuis 2002 (leurs prémices
Dark Space –I ont récemment été exhumées), il continue sa dérive sans fin dans le cosmos après avoir plié l’espace temps et tenté de suivre un signal de détresse. Un signal qui les amènera dans une dimension jusque là inconnue… De pur chaos. Il ne s’agissait finalement d’aucune détresse mais d’un avertissement. Deux années terrestres se sont écoulées depuis leur premier album et terrifiant récit
Dark Space I. Pour conter la découverte de ces ténèbres, un vortex propulsant un black metal ultra violent mêlé à une ambiance spatiale angoissante. Une expérience musicale unique des plus éprouvantes. Retour aux portes de l’Enfer, le cauchemar continue.
« Dark 2.8 »
Regard vers le hublot, la magnificence des étoiles et ce vide absolu nous subjuguent littéralement. Presque poétique. Une longue introduction instrumentale laisse ainsi l’auditeur découvrir les vestiges du vaisseau fantôme... Depuis l’extérieur. Un cri déchiré nous replonge aussitôt dans la carcasse de l’appareil. L’horreur refait surface. Le black metal très peu facile d’accès de Darkspace n’a pas changé : boîte à rythmes soutenue à l’extrême, hurlements des trois protagonistes et un mur de guitares acérées sorties des abymes dont la patte de Wroth (Wintherr dans Paysage d’Hiver) est aisément reconnaissable. Un maelström sonore où le mixage ne fait toujours aucune distinction entre chaque instrument et vocaux. Une masse inqualifiable imitant un champ d’astéroïdes percutant de plein fouet la coque de l’engin. Une onde de choc qui semble sans fin, personne n’en ressortira indemne.
« Dark 2.9 »
L’aspect « ambient » n’est cette fois plus qu’un simple ornement (prélude et conclusion de morceaux). Il s’intègre désormais complètement à la musique de Darkspace. Piochant des samples du mythique « Alien », « Dark 2.9 » proposera 10 minutes de pur « dark ambient » aux accents post-indus (Nordvargr n’est pas loin). Totalement isolés tels un protagoniste de « survival horror », les hallucinations abominables dégagées par le monolithe reviendront hanter les occupants de l’appareil et les attirer vers l'obscurité. Pas à pas, longeant ces sombres couloirs dévastés et interminables du vaisseau, des vocaux incompréhensibles en fond, des bruits de machines ou de ventilations endommagées serviront à nourrir cette oppression de plus en plus insoutenable.
« Dark 2.10 »
Trois morceaux pour un total de 54 minutes, le voyage semble encore plus ardu qu’à leurs débuts. Constat caduque. Le trio affûte son black metal qui devient plus fluide. Les riffs « power chords » trop simplistes s’effacent et les compositions suivent dorénavant un réel fil conducteur. Quant à la production, elle gagne en clarté ainsi qu’en puissance. Le courant « ambient » plus présent permet de panser les plaies avec les effets secondaires catatoniques qu’on lui connaît ici. La musique paraît ainsi nettement moins douloureuse mais elle ne s’apprivoisera encore qu’après de longs efforts. Une fois converti, vous découvrirez toutes les subtilités et plongerez tête baissée dans cette folie effroyable. Comme l’indique l’intitulé de l’album, c’est une version 2.0 de
Dark Space I ici, un style mieux maîtrisé mais la surprise antérieure en moins. L’apothéose arrivera sur la prochaine œuvre.
“Sometimes the scariest things come from within.” | Mitch 13 Avril 2014 - 2556 lectures |
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