chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
191 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

AC/DC - Powerage

Chronique

AC/DC Powerage
Après le raz-de-marée provoqué par « Let There Be Rock » l’heure est à la confirmation pour le quintet qui arrive en studio dans la foulée d’une tournée où ils ont tourné avec notamment KISS et BLACK SABBATH, et qui s’avèrera triomphale pour les australiens, au point de voler la vedette aux têtes d’affiches présentes. Auréolés d’un nouveau statut, en passant ainsi d’espoirs prometteurs à futur grand nom, le quintet ne perd pas de temps pour proposer un successeur digne de ce nom, et qui marquera les esprits par son côté différent et plus abouti. Car « Powerage » est ce qu’on pourrait appeler un disque de transition, moins radical que son prédécesseur mais plus recherché et à l’énergie mieux canalisée, ce que l’on remarquera sur ses futures livraisons.

Dernier album du combo produit par le binôme Harry Vanda/George Young, le son de ceux-ci n’a jamais été si chaud et si bien travaillé, car même si là-encore un gros côté live ressort celui-ci a été mieux canalisé afin d’obtenir un rendu plus rondouillard. Sur ce dernier point il convient de saluer le boulot effectué à la basse par Cliff Williams (dont c’est le premier enregistrement avec le reste du quatuor) qui a totalement fait oublier Mark Evans grâce à un jeu plus puissant et massif, qui va permettre au reste de ces acolytes de surpasser leurs limites et de leur donner plus confiance en intégrant plus d’éléments Blues que par le passé, tout en réussissant à leur donner une énergie incroyable. Cela saute aux yeux via notamment un Angus Young aux rythmiques très appliquées et aux solos hallucinants, et à un Bon Scott qui trouve le moyen de se bonifier avec le temps, et qui réalise encore une prestation de très haute volée. On va d’ailleurs s’en apercevoir d’entrée avec l’énorme « Rock N’Roll Damnation » où la paire fait d’entrée des dégâts (et qui leur vaudra de jouer ce titre dans l’incontournable « Top of the Pops ») et qui est le parfait prolongement de sa précédente sortie par sa puissance sans pitié. Cependant celle-ci s’est affinée et conserve une certaine mélodie comme on s’en rend compte avec « Down Payment Blues » et « Gone Shootin’ » qui mélangent habilement tout cela, et montre que malgré leur évolution les gars ne renient rien de leur passé et ils ont bien raison. Ces deux titres sont en effet des petites pépites trop méconnues et qui méritent d’être vraiment redécouvertes, à l’instar de « Up to My Neck in You » et « Kicked in the Teeth » qui elles sont plus rentre-dedans et directes avec une section rythmique au taquet pour sublimer la prestation des deux leaders scéniques.

Mais parler de ce bijou sans citer ses deux chef-d’œuvre serait une erreur monumentale, car bien calés à la suite et au milieu de celui-ci ces derniers justifient quasiment à eux seuls l’aura qui entoure ce disque. Car déjà comment résister à l’introduction incroyable et mémorable de « Riff Raff », qui est probablement encore aujourd’hui le morceau le plus atypique et le plus violent jamais réalisé par les mecs. Outre ce long début à la guitare, sa rage et sa vitesse, ainsi que le solo qui l’accompagne font depuis sa création l’admiration d’une cohorte de fans (qui ont enfin eu la chance de le voir jouer live sur les ultimes dates avec Axl Rose). Si « Sin City » est le surnom donné à la ville de Las Vegas, c’est surtout une des seules compos de cet opus qui eut droit aux honneurs d’une setlist régulière sur scène (comme lors de la méga-tournée pour « The Razor’s Edge »), qui là encore nous a permis droit à un Angus Young totalement possédé, et dont le break central avec juste la basse ronflante et la batterie bien lente et calme font des merveilles, jusqu’à l’explosion avec l’ultime couplet.

Après avoir pourtant mis la barre extrêmement haut auparavant les australiens ont trouvé le moyen de faire parler la foudre avec plus de maturité et de mélange, pourtant lors de sa sortie on ne peut pas dire que l’accueil a été des plus enthousiastes. Beaucoup espéraient une suite du même style que le précédent, ce qui n’est pas le cas vu qu’il est un peu moins rageur et contient plus de passages calmes, du coup ce fût un semi-échec en terme de ventes et d’impact (ce qui sera rattrapé dès l’année suivante). Mais après avoir été un peu mis au rebus pendant très longtemps le groupe a eu heureusement la présence d’esprit de le réhabiliter, car il a eu un peu la même vie que « Another Perfect Day » de MOTÖRHEAD qui fut également très mal reçu en son temps avant aujourd’hui d’être reconnu comme il se doit. D’ailleurs beaucoup s’accordent à dire que les textes qui le composent sont certainement parmi les mieux écrits par le regretté Bon Scott, et côté musique de très nombreux amateurs de la bande sont du même avis, comme Keith Richards ou Eddie Van Halen qui vouent un culte absolu à cette galette.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AC/DC
Hard Rock
1978 - Atlantic Records
notes
Chroniqueur : 9.5/10
Lecteurs : (7)  8.57/10
Webzines : (5)  8.8/10

plus d'infos sur
AC/DC
AC/DC
Hard Rock - 1973 - Australie
  

vidéos
Rock 'n' Roll Damnation
Rock 'n' Roll Damnation
AC/DC

Extrait de "Powerage"
  

tracklist
01.   Rock 'n' Roll Damnation  (03:37)
02.   Down Payment Blues  (06:04)
03.   Gimme A Bullet  (03:21)
04.   Riff Raff  (05:12)
05.   Sin City  (04:45)
06.   What's Next To The Moon  (03:32)
07.   Gone Shootin'  (05:06)
08.   Up To My Neck In You  (04:13)
09.   Kicked In The Teeth  (03:54)

Durée : 39:47

line up
parution
25 Mai 1978

voir aussi
AC/DC
AC/DC
Back In Black

1980 - Atco Records
  
AC/DC
AC/DC
Power Up

2020 - Columbia Records
  
AC/DC
AC/DC
Let There Be Rock

1977 - Atlantic Records
  
AC/DC
AC/DC
Flick Of The Switch

1983 - Sony Music / Atlantic Records
  
AC/DC
AC/DC
Rock Or Bust

2014 - Columbia Records
  

Essayez aussi
Daggers
Daggers
Neon Noir Erotica

2020 - Throatruiner Records / Fer De Lance Records
  
Harkonen
Harkonen
Shake Harder Boy

2002 - Hydra Head Records
  
Europe
Europe
War Of Kings

2015 - UDR Music
  
Motörhead
Motörhead
Rock 'n' Roll

1987 - Gwr Records
  
KEN Mode
KEN Mode
Success

2015 - Season Of Mist
  

The Absence
From Your Grave
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique