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AC/DC - Let There Be Rock

Chronique

AC/DC Let There Be Rock
En cette année 1977 le monde du rock sous toutes ses formes est en plein révolution, car entre le déclin de certains mastodontes (THE WHO, LED ZEPPELIN, THE ROLLING STONES) et l’arrivée du Punk Outre-Manche et Outre-Atlantique, la scène électrique mondiale est en pleine (r)évolution. Si du côté des Britanniques on assiste à l’émergence de MOTÖRHEAD, de l’autre côté de la planète des Australiens du nom d’AC/DC font déjà résonner la foudre et ne vont pas tarder à exploser dans le reste du monde avec leur nouvel album. Il faut dire qu’un pas de géant a été effectué entre celui-ci et leurs précédentes réalisations, pourtant on ne peut pas dire que « High Voltage » et « Dirty Deeds Done Dirt Cheap » ne soient pas des bons disques, simplement même si ceux-ci contenaient déjà le son du quintet et leurs lots de futurs classiques, ils étaient handicapés par une production légèrement faiblarde et une certaine baisse de régime entre les compositions. Ici au contraire il n’y a rien de tout ça, d’ailleurs pour s’assurer d’un son plus à la hauteur les gars l’ont carrément enregistré tous ensemble comme lors d’un concert, ce qui lui donne un rendu d’une puissance remarquable où enfin la musique du groupe est à la hauteur de ses prestations scéniques enflammées. Ce qui n’est que justice tant le niveau d’écriture des frères Young et des paroles de Bon Scott font preuve de plus de maturité (et continueront de s’affirmer dans le futur), pour signer leur premier chef-d’œuvre et le début de leur âge d’or artistique.

La différence entre les précédents et le nouvel opus est en effet titanesque, et on a presque du mal à croire qu’il s’agit exactement des cinq mêmes gars qui sont présents, car on est soufflé dès les premières notes de « Go Down ». On reconnaît instantanément les riffs découpés d’Angus et Malcolm Young, ainsi que la batterie binaire de Phil Rudd et pourtant tout y est beaucoup mieux, plus rock et moins blues. La puissance est énorme et la production (toujours signée Harry Vanda et George Young) crachote légèrement, n’hésitant pas à y joindre les larsens pour plus d’authenticité. Si cette première compo et la suivante (« Dog Eat Dog ») font preuve d’un classicisme sans surprises et assumé, le morceau-titre qui déboule juste après est une pièce majeure de l’histoire du quintet et même du Hard-Rock en général. Nous comptant l’histoire du rock en reprenons le ton et l’idée de la genèse il fait depuis sa sortie la joie du public sur les scènes du monde entier où sa durée rallongée à l’extrême avec une série de solos totalement divins, en complément de la rythmique simple et efficace et des paroles impeccables. « Bad Boy Boogie » fait lui aussi partie de ces grands moments, bien que mis à la trappe par la bande pendant très longtemps sa rythmique et son groove ont fait mouche instantanément, et sous ses airs basiques il se révèle bien plus recherché qu’on pourrait le croire, tout comme « Overdose » (qui a remplacé « Crabsody In Blue » pour les pressages internationaux) très lourde et sombre où sa longue intro qui monte progressivement renforce ce sentiment.

N’hésitant pas à réenregistrer pour l’occasion l’excellent « Problem Child » (tiré de son disque précédent), dans une version légèrement raccourcie, celle-ci nous permet de voir la hausse sensible de leur niveau de jeu en à peine plus d’une année, avant que n’arrivent là-encore deux pièces majeures. En premier l’énorme « Hell Ain’t A Bad To Be », qui n’est pas une chanson sataniste comme les puritains américains l’ont cru, il s’agit en fait de raconter comment le rythme incessant et délirant des tournées peut être infernal pour ceux qui y sont confrontés. En tout cas outre la qualité des textes, il ne faut pas oublier cette introduction mémorable et ce sens du rythme encore une fois tout en simplicité et à l’efficacité remarquable, tout comme l’ultime « Whole Lotta Rosie » qui là encore marque les esprits par son début facilement mémorisable, et parfait pour faire grimper l’ambiance. Sur un tempo rapide Bon Scott s’est inspiré d’une de ses nombreuses conquêtes, celle-ci aux formes très avantageuses et à l’appétit sexuel insatiable l’avait profondément marqué. Encore maintenant elle est un indispensable des concerts du quintet, ainsi que la poupée gonflable géante qui a marqué les esprits à tout jamais, d’ailleurs elle est régulièrement citée dans les meilleurs titres composés par les deux frères.

Presque quatre décennies après avoir vu le jour cette galette reste aujourd’hui probablement la plus violente et radicale enregistrée le gang, et celle où Angus se déchaîne le plus en y injectant le plus de solos et l’énergie la plus totale. Plus rien ne semblait donc être en mesure d’arrêter l’ensemble, même pas le départ dans la foulée du bassiste Mark Evans (qui sera remplacé par Cliff Williams - lequel enchaînera directement avec la longue tournée prévue), finalement anecdotique tant son successeur le fera rapidement oublier. Sous cette forme définitive voilà les gars des antipodes prêts à envahir la planète et à en découdre sur scène comme avec leurs détracteurs, qui trouveront le moyen de faire encore plus fort par la suite, ce qui n’est pas une mince affaire tant ce bijou se plaça immédiatement lors de sa sortie au panthéon du Hard-Rock.

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AC/DC
Hard Rock
1977 - Atlantic Records
notes
Chroniqueur : 9.5/10
Lecteurs : (6)  9.08/10
Webzines : (6)  9.45/10

plus d'infos sur
AC/DC
AC/DC
Hard Rock - 1973 - Australie
  

tracklist
01.   Go Down  (05:31)
02.   Dog Eat Dog  (03:35)
03.   Let There Be Rock  (06:06)
04.   Bad Boy Boogie  (04:27)
05.   Problem Child  (05:25)
06.   Overdose  (06:09)
07.   Hell Ain't A Bad Place To Be  (04:14)
08.   Whole Lotta Rosie  (05:24)

Durée : 41:01

line up
parution
25 Juillet 1977

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