Attendez un petit peu je cherche une belle phrase d’accroche…Et puis nan je vais pas m’embêter vous avez l’air pressé ! La note de la chronique vue au premier coup d’œil ainsi que les nombreux échos de leur troisième album
Alaska auront parlé à ma place : c’est une claque monumentale et c’est clairement l’album de l’année (pour l’instant) pour moi. La nuée de bonnes critiques de ce
Alaska ainsi que l’e-card m’avait en effet alertées sur une potentielle bombe. Ne connaissant le groupe que par quelques mp3 de leur précèdent album
Silent Circus, pour moi Between The Buried And Me se résumait seulement à des sales gosses fashion (je vous invite à mater les photos du groupe) balançant une musique ultra barrée…Mais bon il faut faire des efforts dans la vie (çà me fait penser qu’il faut que je passe l’aspirateur) et se forcer un petit peu. Le résultat est là : je suis complètement sous le charme…
Tout d’abord il faudrait expliquer ne serait-ce qu’un minimum le style joué, et là ce n’est pas du tout évident car la liste des influences tient sur une page. Inutile de dire que les membres ont chacun écouté des styles de metal et de musique différents. La musique de BTBAM
(Between The Buried And Me) est l’alchimie de tout ceci. Death, grind, black, heavy, metal progressif et expérimental, hardcore, emo, jazz, musique électronique, pop, rock…Bref je pourrai encore continuer dans les racines du groupe… Le truc qu’il faut aussi préciser c’est que les jeunots de BTBAM ne sont pas du tout manchots et niveau technicité je pense qu’ils vont en mettre pas mal sur le cul !
Premier axe pour
Alaska c’est bien évidemment l’extrême brutalité dégagée par la musique de BTBAM. Imaginez-vous sur l’eau, accroché à une bouée, tirée par un hors-bord : difficile de tenir face aux chocs extrêmement violents et auxquels on ne s’attend pas. L’image est exactement la même sur
Alaska et difficile de croire çà lorsqu’on voit les minots tout gentillets des membres. J’invite les sceptiques à écouter « Croakies And Boatshoes », titre qui n’aurait pas fait tache sur un album de grind/death : double pédale monstrueuse, voix hardcore/death passant à l’ultra gutturale et musique ultra headbanguante ! Ou bien alors le titre jubilatoire et jazzy « Roboturner » qui part dans tous les sens allant de l’hardcore chaotique à la Converge, au grind/death ultra violent avec mention spéciale au chanteur qui varie son timbre de voix de manière complètement hallucinante (et encore vous n’avez pas tout entendu !). L’excellent titre « Autodidact » est aussi à noter pour son côté tout aussi taré et brutal avec un break et un final tout simplement énormissime ! Le côté extrême du groupe se veut bien présent sur tout l’album (ou presque) chers amateurs de musique pour malentendants mais bien heureusement pour contre balancer un peu tout cette furie et nous permettre par la même occasion de ne pas tomber dans une complète démence, le groupe a eu la bonne idée d’ajouter une touche mélodique et progressive.
Le côté mélodique sera percevable dès le premier titre (et hit) d’
Alaska (« All Bodies » et son refrain mémorable) : place à des soli et des riffs avec un fort penchant heavy qui vous titilleront les oreilles par leur niveau d’exécution et l’efficacité dégagée (bah ouais çà peut-être technique et sans « feeling » comme on dit). Cette tendance heavy se veut tout de même relativement brève pour laisser place à la musique dévastatrice de BTBAM comme par exemple sur le titre éponyme à l’introduction fort sympathique ! « The Primer » (où le chant vire au black) lui n’est pas du tout en reste, écoutez moi donc ce début et cette fin si mémorable ! In Flames peut retourner chez maman ! A côté de ces mélodies ultra accrocheuses, réside à mon sens l’aspect qui fait que BTBAM se démarque de la foule, je parle de cette forte tendance progressive et atmosphérique. Après un début d’album complètement déchaîné, nous arrive une grosse baffe sonore avec le magnifique « Selkies : The Endless Obsession »… Préliminaire relativement violent (un des riffs n’aurait pas fait tache sur un Rage Against The Machine) pour un passage à l’acte qui fera beaucoup penser à un Opeth (quel chant clair !) et enfin pour conclure un solo carrément orgasmique à vous faire verser une petite larme : c’est beau ! « Backwards Marathon » ou l’autre hit dévastateur/planant ainsi que le titre instrumental « Medecine » enfonceront définitivement le clou…
Au final que dire…Si ce n’est cette outro « Laser Speed » musique d’ascenseur qui en fera sourire quelques uns…Nan franchement
Alaska est une petite perle, je n’arrive pas à trouver des défauts…Bien sûr certains passages sont un peu mieux que d’autres, mais globalement c’est vraiment du tout bon. Il est clair que BTBAM est plutôt destiné aux fans de musique extrême en partie dû à cette immense brutalité et ce côté déjanté, qui nécessiteront un certain nombre d’écoutes pour être domptés pour les non-initiés. Ceux un minimum ouverts d’esprit seront sur un petit nuage lors des (quelques) passages atmosphériques, les autres cracheront peut-être dessus je ne sais pas…Reste que personnellement la recette a pris effet sur moi : le cd tourne en boucle dans ma chaîne stéréo Lansay et j’ai plus que hâte de me procurer les anciens albums ! La morale donc de l’histoire : plus besoin d’avoir un look crado et « evil » pour les concerts de bourrins.
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