Empyrium - Where At Night The Wood Grouse Plays
Chronique
Empyrium Where At Night The Wood Grouse Plays
Après deux albums tournés vers un black/doom folklorique assez personnel, Empyrium décide d'effectuer le plus gros virage de sa carrière. Est-ce le départ d'Andreas Bach, le claviériste qui a précipité les choses ? Toujours est-il que ce troisième album rompt radicalement avec leurs précédentes productions en proposant un style purement folklorique, bien loin de la sphère metallique mais néanmoins magnifique. Alors réduit à sa plus simple expression, le combo allemand uniquement composé du couple Markus Stock/Nadine Moelter nous offre un de ses plus beaux albums, "Where At Night The Wood Grouse Plays".
Les fans de la première heure ont dû être un peu déroutés par le choix d'Empyrium quant à sa nouvelle direction musicale. Plus de basse, ni de batterie, ni même de guitare électrique, le groupe a totalement épuré son style, ne conservant au final que les guitares acoustiques, la flute et le chant. Markus a laissé de côté ses hurlements et son chant clair, pour ne s'exprimer principalement que par des murmures. A ses côtés vient s'immiscer un chanteur lyrique en la personne de Thomas Helm, dont les performances vocales sont aussi justes que touchantes. L'album est donc très calme et reposant : chaque morceau se base alors sur de fines mélodies interprétées à la guitare sèche, sur lesquelles viennent se greffer la flûte de Nadine et les divers chants de Markus et Thomas, dans la plus simple expression.
Empyrium a épuré son style, mais est loin de l'avoir appauvri, au contraire. Je trouve qu'avec cet album, leur musique a acquis une nouvelle dimension, plus pure, plus proche de l'essence même du groupe à savoir la nature qui se retrouve toujours au coeur même de leurs créations. Du début jusqu'à la fin, les allemands nous entraînent dans un voyage à travers champs et forêts, des froides nuits d'hiver aux matins brumeux, durant ces instants où rien ne vient perturber les éléments. Si cet album est aussi grand, c'est avant tout grâce au gigantesque travail de composition. Chaque pièce de l'ensemble regorge de mélodies absolument divines, d'une beauté sans égale. Les différentes lignes de guitare, de flûte et de chant se superposent avec une telle finesse, une telle justesse que chaque composition en devient un concentré d'émotion pure. La production, claire et précise, joue d'ailleurs beaucoup sur la beauté de cet album et l'artwork très sobre termine d'élever l'ensemble à la quasi-perfection. Les mots me manquent pour vous exprimer tout ce que je ressens à l'écoute de cet album tellement il me touche. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. On voudrait que le bonheur dure toujours mais celui-ci est particulièrement court (32 minutes à peine) ce qui constitue son unique défaut.
Sur ce genre d'album, il n'est pas aisé de faire en sorte que la magie opère et beaucoup s'y sont cassé les dents. Ca n'est pas le cas d'Empyrium qui en optant pour cette expression musicale, nous offre un album à la beauté incomparable, au charme intemporel. "Where At Night The Wood Grouse Plays" jouit d'un lyrisme certain et d'une grande personnalité qui en font une des plus belles choses qu'il m'ait été donné d'écouter. 3 ans plus tard, le groupe mettra un terme à sa carrière en sortant leur dernier et ultime album
"Weiland", l'apogée de leur oeuvre.
| Dead 2 Février 2006 - 2891 lectures |
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