Ah enfin! Enfin je vais pourvoir chroniquer du Maiden. Pas que je sois un spécialiste du heavy, j'aimerais pourtant mais les fouilles archéologiques ou les visites dans les égoûts pour dénicher les bons trucs extrêmes me prennent tout mon temps, mais s'il y a un groupe que je connais, c'est bien Iron Maiden grâce auquel j'ai fait mon éducation musicale. Au même titre que la VHS
Cliff 'Em All, le fameux
Live After Death a en effet fait de moi un homme, bien avant que je trempe mon biscuit pour la première fois. C'est donc un honneur et avec beaucoup d'émotion dans la voix, enfin les doigts, que je m'en vais vous conter combien j'aime ce
Brave New World, pour moi un véritable classique au même titre (presque) que les plus souvent cités
The Number Of The Beast,
Somewhere In Time ou
Seventh Son Of A Seventh Son.
Les fans en rêvaient, Steve Harris l'a fait! Exit Blaze Bayley qui n'aura sorti avec Iron Maiden que deux albums (
The X Factor et
Virtual XI) qui ne resteront pas dans les annales pour beaucoup mais que personnellement je trouve fort sympathiques. Et welcome back Bruce Dickinson, LE seul et unique frontman de la Vierge de Fer. Et pendant qu'on y est, pourquoi pas rappeler Adrian Smith, lui qui n'a plus posé ses lignes de guitare sur un album des Anglais depuis l'incroyable
Seventh Son Of A Seventh Son en 1988? Ce qui nous fait désormais, avec Janick Gers et Dave Murray, trois guitaristes dans le groupe!
Il y a de quoi faire et Maiden va nous le prouver! Enregistré à Paris et auréolé d'une magnifique pochette montrant un Londres futuriste sous la menace céleste d'un Eddy pas content du tout,
Brave New World va rapidement envoyer la parenthèse Bayley aux oubliettes, malgré toute l'affection que j'ai pour cette période pendant laquelle je me suis mis au metal. Car cet album n'est ni plus ni moins qu'un putain de chef-d'oeuvre. D'une durée d'1h07 (Maiden aime bien les longues aventures depuis
The X Factor),
Brave New World va nous faire voyager par son ambiance épique singulière, Maiden n'ayant de toute façon jamais resservi deux fois le même plat. La bande à Dickinson fait ici toujours dans le heavy metal mais on ne retrouvera que très peu de ces rythmiques galopantes typiques ("Brave New World", "Dream Of Mirrors", "Out Of The Silent Planet"). On n'est plus dans les années 1980 et Maiden préfère étirer ses morceaux et travailler l'ambiance, tout en nous proposant tout de même trois titres plus brefs et directs, "The Wicker Man" en ouverture, "The Mercenary" et "The Fallen Angel", tout aussi délectables. Globalement, les dix compositions de
Brave New World s'avèrent donc très longues (plus de six minutes en moyenne avec deux pics à plus de 9 minutes pour "Dream Of Mirrors" et "The Nomad") mais les structures restent simples et répétitives avec peu de riffs différents. Ce côté répétitif, qu'on retrouve également dans les paroles, apporte un côté hypnotique et très prenant au disque et rend sa digestion tout à fait aisée. D'autant que le rythme global est lent avec peu d'accélérations. Ce qui a dû en faire dormir plus d'un mais pas moi car Maiden a assez d'atouts dans son étui pour me passionner et rester efficace. On est fan ou on ne l'est pas!
Les lignes de basse omniprésentes du sieur Harris, le jeu de batterie très propre et lécher de Nicko McBrain, les belles leads mélodiques et of course les soli, toujours excellents chez les Britanniques. Rien que ça déjà, c'est foutrement bon! Les guitaristes sont toutefois restés plutôt sobres avec même par moment une mise en retrait des six-cordes. Les titres semblent en effet avoir été spécialement composés pour Dickinson et lui permettre de faire un retour en fanfare. Si l'Anglais, l'un des plus grands chanteurs heavy en activité, a toujours été l'un des atouts principaux du combo, c'est vraiment lui ici qui mène la danse avec des lignes de chant sublimes et des refrains simples et entêtants parmi les meilleurs que nous ait pondus Maiden comme "Ghost Of The Navigator", "Brave New World" (la montée progressive me donne des frissons à chaque fois!), "Dream Of Mirrors", "The Fallen Angel", "The Nomad" ou "Out Of The Silent Planet". Et comme je le disais, la combinaison paroles + chant + rythmique pépère + morceaux étirés + structures répétées s'avère très prenante en donnant à ce Brave New World une dimension épique et progressive qui nous transporte dans ce tout nouveau monde. Alors c'est vrai qu'il y a parfois quelques petites longueurs, sur la fin de "Blood Brothers" par exemple, mais l'album renferme de tels trésors que ce n'est finalement pas bien grave. "Ghost Of The Navigator", "Brave New World", "The Nomad", ces trois morceaux font en effet partie de la crème de la crème de la discographie pourtant très riche des Britanniques, des purs classiques, le reste étant également à placer dans le haut du panier.
Bruce Dickinson est de retour et quel retour! Avec ce magnifique
Brave New World, le plus grand groupe metal de tous les temps derrière Metallica entre de la plus belle des façons dans les années 2000. Ce douzième full-length des Anglais offre tout un tas de belles surprises, notamment une ambiance épique très prenante avec des titres longs et progressifs superbement composés et sublimés par la voix géniale d'un Bruce Dickinson au sommet de sa forme qui a bien fait de la jouer collectif cette fois-ci. Et tout comme sur la back cover, les autres devront lever les yeux au ciel pour apercevoir Maiden perché tout là-haut, bien au-dessus de tout le monde. Le groupe a en effet accompli avec la sortie de
Brave New World un exploit unique: celui d'avoir sorti des classiques sur trois décennies différentes.
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