Burzum - Umskiptar
Chronique
Burzum Umskiptar
Vous vous attendiez sûrement à ce que ce soit Geisterber qui vous dise à quoi ressemble le BURZUM annuel mais il faudra l’excuser, il est allé faire caca rien qu’en repensant aux deux albums post-prison...
Du coup, je reprends le flambeau en commençant d’abord par donner rapidement mon avis sur Belus et Fallen pour mieux traiter (de) Umskiptar. J’aurais mis 7.5/10 au premier parce que même si Varg ne retrouvait pas le niveau d’antan, il parvenait à faire des titres variés reprenant les différentes périodes du groupe culte. Il osait aussi de nouvelles choses avec un « Kaimadalthas’ Nedstigning » aux relents WINDIRiens. Par contre, le deuxième portait plus à polémique. Musicalement, il y avait un grand changement avec une incitation continue au voyage de l’esprit mais la surprise « Jeg Faller » passée, le manque de variations entrainait un album avec trop peu de hargne et trop concentré sur la sérénité (voire sénilité). Seuls les vocaux venaient nous sortir de la torpeur avec des murmures et des déclamations en fin de souffle. On pouvait les détester, mais ils apportaient au moins une nouveauté originale dans une mare de riffs trop convenus. 6/10
Voilà où j’en étais personnellement avec BURZUM au moment de découvrir Umskiptar, titre qui signifie « Métamorphoses ». Et si vous avez l’espoir que ce soit celles de la musique, vous allez être déçu. Sur ces 11 titres il n’y a ni métamorphose, ni changement, ni variation par rapport à Fallen. C’est une suite qui reprend inlassablement la formule du néo-BURZUM. Il pousse juste encore plus loin son nouveau concept de sérénité et si vous avez trouvé le précédent chiant, celui-ci sera pire car le rythme ne change pour ainsi dire jamais. Umskiptar, c’est du « black » folk introspectif pour retraités. Pour l’apprécier, il faut avoir aimé les effets de voix du précédent et surtout vouloir planer dans les airs, s’élever encore plus haut que les plus hauts des nuages, dépasser les cimes et partager la sensation de liberté des si fiers faucons... Quel programme !
Personnellement, j’ai du mal. Les morceaux se ressemblent trop et ont trop de longueurs. Du coup on atteint la durée record de 65mn. Et « Gullaldr » ne méritait pas 10mn, « Galgvidr » n’a plus d’intérêt au bout de 2mn alors qu’il en dure 7... Certains titres n’ont aucune personnalité comme l’heureusement bien court « Aera »... Même l’outro(p) n’en finit plus avec ses 5mn quasi-tribales. Certains rappelleront que BURZUM a toujours fait dans la répétition des riffs et les longueurs à la fin de ses albums, mais là, l’originalité et la qualité en moins sont fatals.
Le manque d’intérêt global est aussi dû aux vocaux qui récitent et soufflotent les paroles de manière tellement systématique qu’ils deviennent communs et perdent en efficacité. C’est dommage car lorsque ces effets sont bien employés, ils peuvent faire mouche. Ils passent vite inaperçus car noyés dans la masse (« Hit Helga Tre »).
Les rares moments où les oreilles se redressent se comptent alors sur les doigts d’une main. Il s’agit des parties au piano d’« Alfadanz », des chœurs sur « Valgradr », de l’unique rythme légèrement soutenu sur « Joln », et de l’émotion déployée sur l’acoustique « Gullaldr » (enfin sa moitié parce que je rappelle qu’il bassine la 4ème minute passée).
Varg ne fait plus vraiment du black, il faut faire le deuil du vieux BURZUM et se rendre à l’évidence que l’homme est sur un autre chemin. Plus spirituel, plus intimiste, plus poétique, plus ennivrant diront les optimistes. Tous les textes sont d’ailleurs tirés d’un poème nordique : la Völuspá. Il s’agit à l’origine d’un monologue fleuve d’une magicienne qui a des visions sur les dieux, les hommes, l’origine de l’homme et le Ragnarök. En le sachant, on peut peut-être être transporté et se sentir touché par le concept, mais pour en comprendre le contenu, il faudra soit maîtriser le norvégien (ancien en plus) soit en lire la traduction en anglais dans le livre « Sorcery and Religion » par... Varg Vikernes himself !
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