Encore raté. Les cierges pour un « vrai » retour d’Arsis (pré-2008) n’ont malheureusement pas porté leurs fruits. Cinq ans et demi après un très moyen et vite oublié
Unwelcome (mais bien meilleur que
Starve For The Devil nous en conviendrons), la bande « tech melodeath » de Virginie refait son apparition pour un sixième album. Etonnamment le line-up ne bouge pas cette fois-ci et retourne au Audio Hammer Studio (Cannibal Corpse, Beneath The Massacre, Deicide, Kataklysm, The Black Dahlia Murder…) avec comme d’habitude un Mark Riddick pour le coup de crayon (présent depuis 2004). A l’instar de Decrepit Birth ou de Origin, le label Agonia Records (qui étoffe de plus en plus son catalogue) se partage la distribution au côté de Nuclear Blast (Amériques uniquement).
Comme certains j’avais été assez enthousiaste lors des différents teasing « pre-prod » puis le premier morceau dévoilé, « Tricking The Gods ». Une introduction « canon » (sous une production très honorable) où l’on retrouve sourire aux lèvres le riffing alambiqué de l’époque, un break sympathique… Pour finalement s’essouffler en cours de route. Et c’est ce syndrome qui va perdurer pendant ces (longues) 48 minutes. Parmi ces quelques poussées, je noterai le lead original de « Hell Sworn », le refrain de « Dead Is Better », la mélodie épique de « Unto The Knife » ou la très bonne reprise « His Eyes » (le meilleur morceau de l’album, un comble…). Même si cela n’a rien de foncièrement exotique, les clins d’œil à Dissection ne font pas de mal non plus (arpèges de « Hell Sworn » ou « Fathoms »). Quant aux soli, ils demeurent à mon sens le gros point positif de la galette, chaque titre ayant droit à son passage « guitar hero » qui ne tombera pas dans l’astiquage de manche. Mention spéciale pour « Easy Prey » (2:51) et « Fathoms » (2:49) : un Brandon Ellis impressionnant. Concernant la rythmique, la vélocité de Shawn Priest n’est plus à démontrer mais pour la richesse des patterns je reste sur ma faim.
De brèves montées en puissance qui retombent brutalement après quelques secondes, embourbées entre des riffs lambda et des structures binaires à rallonge. Apogée de ce constat en milieu de parcours sur le fond de tiroir « As Deep As Your Flesh » ou le soporifique (ambiancé du pauvre) « A Pulse Keeping Time with the Dark ». L’appellation « technique » semble désormais inappropriée malgré ces rares percées complexes, le reste pourrait apparaître sur un album de death/thrash mélo moderne influencé par les groupes US et d’Europe du Nord… Avec un chant criard caricatural. Je ne peux pas faire plus explicite. Références musicales, production et guitariste lead (Brandon Ellis) identiques... The Black Dahlia Murder forcément. A la différence que ce dernier a une efficience tout autre. Pour le style d’antan, certains élèves d’Arsis arrivent à littéralement éclipser les compositions si ternes du maître, je pense à Vale Of Pnath, Allegaeon ou Revocation (des chroniques manquantes, je vous l’accorde).
Coup de grâce pour le père Malone, son chant asthmatique camouflé par le mixage. En fixant son attention dessus, certains passages sont à la limite de l’acceptable (extinction de voix) et fatigueront rapidement nos tympans… Il est temps que le gaillard arrête son calvaire et passe le flambeau. Apparemment il avait déjà eu pas mal de soucis de cordes vocales et avait été remplacé sur certains concerts pour les parties chant. La différence de coffre sera flagrante sur « His Eyes » épaulée de Trevor Strnad (The Black Dahlia Murder, décidément) pour les hurlements.
Avec
Visitant, Arsis tente d’étoffer ses compositions et placer quelques clins d’œil de l’époque sauf que l’inspiration et la folie d’antan n’y sont clairement plus. Frustrant car on sent quelques étincelles mais qui se transformeront au bout du compte en un pétard mouillé narcotique. Certes, les quelques sursauts et excellents soli rehausseront un peu la chose mais cela sera au final trop insuffisant pour des adeptes toujours en attente d’une suite du même calibre que
We Are The Nightmare. Il y a dix ans déjà…
5 COMMENTAIRE(S)
01/11/2018 13:50
Le 5 sur 10 n'est là que par respect pour le pedigrée des mecs, mais il faut avouer qu'autant de potentiel sur le papier pour accoucher d'une merde pareil ça fou la rage.
Des lueurs d'espoirs effectivement il y en a, les solos sont sympas, la section rythmique est superbement mixée ( pour une fois qu'on entend bien le jeu de Noah Martin...).... le tout gâché par la voix INSUPPORTABLE de Malone et des riffs bidons au possible. Mec s'il te plaît pour le bien de ton groupe laisse le micro à quelqu'un d'autre. Quand je pense qu'on critique la voix de Chuck Shuldiner....
Easy Prey est pour moi le morceau qui se rapproche le plus du old-Arsis, mais sans plus, le reste est à jeter ( allez Tricking the Gods pourquoi pas... ou Dead is Better)
La reprise est sympa comme toujours avec Arsis, ils devraient faire un album de cover tracks avec un autre chanteur, ça éviterai l'humiliation
La poste polonaise peut pommer mon colis j'irai pas réclamer....
Ouai jsuis énervé là
30/10/2018 19:31
30/10/2018 17:14
Tu prendras au moins soin d'Asuka.
J'attends quand même l'écoute de l'album mais j'ai toujours été d'accord avec les notes de thrasho sur l'ensemble de leur discographie. J'espère au moins un son qui sauverai l'album, un peu comme scornstar sur Unwelcome. Mitch a l'air de dire que tout n'est quand même pas à jeter mais ce qui me fait vraiment chier c'est que "l'appellation technique est désormais inappropriée"
30/10/2018 16:28
Shawn Priest m'avait fatigué sur Unwelcome, il manque clairement d'inspiration.
Le chant a toujours été le point faible d'Arsis, si c'est encore pire tout au long de l'album c'est pas la peine.....
Au moins le t-shirt avec la préco est sympa et la collection de mangas de N4pht4 me réconfortera. Je revendrai tout les LP de Black par contre ^^
30/10/2018 15:28
Sérieusement le top 5 de cette année ca va être très dur, mais pour le flop 5 pas de problèmes.
Et en plus je viens de me rappeler que j'ai précommandé ce truc :'( Vie de merde