Bilan 2017 / Dead

Les norvégiens se réconcilient avec leur passé sans rien renier de leur évolution. "Malina" retrouve le groove et la folie de "Bilateral" tout en conservant la modernité et la noirceur de "The Congregation". Puissant, subtil, touchant et incroyablement prenant, ce cinquième album est sans conteste ce que j'ai pu écouter de mieux cette année.

Année après année, Ne Obliviscaris descend d'une marche dans mon estime. J'avais été conquis par "Portal of I", juste séduit par "Citadel" ; "Urn" m'a cette fois-ci fait un peu tiquer, notamment par la place que prennent aujourd'hui le violon et le chant clair. Et pourtant, ce troisième album n'est demeure pas moins une véritable leçon de musicalité et de technique, avec des titres imparables tels que "Intra Venus".

2017 célèbre le retour des Finlandais après 16 ans d'absence. Moi qui n'avait jamais encore jeté une oreille à ce groupe, "The Catalyst Vol. 1: Control" m'a mis une grosse calbotte. Incisif et jusqu'auboutiste, un album sans pitié et sans retenue, à la fois moderne et sentant bon le metal électronique des années 2000.

Enfin, Hanging Garden parvient à sortir un album à la hauteur de son talent ! Après les errances de "Blackout/Whiteout", "I Am Become" remet le groupe sur de bons rails et nous offre une leçon de doom/death atmosphérique, avec évidemment toute la personnalité qu'on était en droit d'attendre des Finlandais.

Moins puissant, moins recherché, moins excitant que "Duende", "The Rabbit Hole" pousse les Suédois vers un style plus rock et direct qui m'a moins séduit. J'ai hésité entre "surprise" et "déception" mais ce deuxième album a quand même quelque chose de singulier, la griffe The Great Discord qui engendre de gros hits tels que "Omen" ou "Darkest Day". Dommage que la qualité de l'album soit si variable...

J'avais bien rigolé en découvrant le clip "Karma" et il me semblait bien reconnaître des gens là dessus. Oui, il s'agit bien de Peter Iwers et de Jesper Strömblad qui officialise son retour à travers cette nouvelle formation. Je suis assez bon public et franchement j'y croyais car Jesper semblait n'avoir rien perdu de son talent de composition. Malheureusement, Cyhra semble dirigé par son chanteur, faisant de "Letters to Myself" un album niais et fade dont on ne retient pas grand chose.

En 2015, "The Pale Emperor" m'avait mis un gros claque. Manson enfin au meilleur de sa forme dans un surprenant album blues/rock mettant fin à une traversée du désert de plus de 10 ans. Autant vous dire que mes attentes à propos de "Heaven Upside Down" étaient grandes. Peut-être un peu trop au final. MM revient à un style plus classique, tranché et alternatif dont chaque titre porte une partie de son passé. Pas mauvais en soit mais Manson est définitivement meilleur quand il ne se contente pas de faire du Manson.

Après le départ de Ann-Louice, j'étais plutôt inquiet quant à l'avenir de nos trublions. "Pacifisticuffs" a confirmé mes craintes. Non seulement la remplaçante n'a pas les capacités de l'ancienne mais le groupe se perd un peu dans son concept fourre-tout, y noyant son groove et son peps en tentant de s'inspirer de toujours plus de style improbables tels que le Disco ou la Country. Pas imbuvable, juste clairement en dessous de ses trois premières productions.