Bilan 2017 / rivax

Découverts au Hellfest 2016, POWER TRIP représente à mon avis l'avenir de la scène Thrash "moderne". Aussi excellents sur scène qu'en studio, les texans livrent, avec ce deuxième album, un savant mélange de riffs poilus, lyrics travaillés et subtils bourrés de doubles sens, batterie véloce. "Executioner Tax" est le morceau que j'ai le plus écouté cette année. C'est un concentré de tellement de bonnes chose que les énumérer prendrait trop de place, mais c'est surtout l'un de ces morceaux qui s'écoutent fort et qui me submergent d'émotions complexes allant de la félicité béate à l'envie de headbanguer comme un furieux, grimper sur mon bureau et faire un stage diving.

Grosse surprise et petite déception initiale pour les fans du power trio emmené par Steve Moss, le géant barbu a taillé sa crinière et adopte désormais un chant clair et mélodique. Passé cette déconvenue, force est de constater que ce nouvel album est excellent de bout en bout, avec des chansons variant les ambiances, une batterie et une basse beaucoup plus présente dans le mix que sur le précédent effort, une guitare toujours aussi sauvage. L'album de la maturité ?

Le QOTSA 2017 est un grand cru. Très produit sans être surproduit, bourré d'effets, de tubes et de moments de félicité.

Deuxième opus et belle réussite pour le plus redneck des gangs français. Une construction mélodique, de la grosse guitare et une ambiance western à couper au couteau.

Le grand retour de BCC, le groupe de Glenn Hugues. Ce quatrième opus démontre qu'il est encore possible de faire un disque de Hard Rock qui ne sente pas la naphtaline.

Un duo de Black Metal norvégien qui fait dans le trip forestier, ambiance jungle étouffante. Belle réussite dans le genre Black / Folk. Un disque envoûtant et ma première chronique publiée sur Thrasho!

Stoner hyper fuzzé originaire de Malaisie, découverts par hasard sur Bandcamp. Bonne pioche pour bien comprendre ce qu'est vraiment le Stoner.

Dans la famille Crossover de plein de bonnes choses, voici un album qui propose un feu d'artifice de sensations. On ne va pas parler d'avenir du Metal parce que le sujet est vaste, mais ce gang Angelano propose quelque chose qui donne foi en l'avenir de notre courant musical préféré.

One man band italien minimaliste proposant une musique crue et organique. Ambiance pluie dans la pinède. Contemplatif et immersif.

Du gros Stoner qui fait des tâches, avec plein de Fuzz dedans. Hyper addictif.

Une autre découverte Bandcamp qui nous rappelle ce que Stoner veut dire. Le power trio Polonais publie des albums à un rythme soutenu et avec une qualité constante qui force le respect. Du très gros trip.

Groupe de Stoner Australien qui me fait un peu penser à Blues Pills, au temps où Blues Pills faisait encore du Stoner et n'avait pas trop le melon.

Groupe de Deathcore Français découvert par l'entremise de ce premier EP de très bonne facture. On a interviewé le gang, ils sont aussi sympa que talentueux. Album en préparation.

Un nouveau groupe de Black Ambient avec de la guitare folk. Gros coup de coeur de l'automne 2017 habillé d'un très chouette artwork.

Le disque a fait le buzz à cause de sa pochette décalée, mais le contenu n'est pas du tout désagréable à écouter, même si ce n'est pas d'une originalité folle.

Black Metal de Bielorussie chanté dans la langue du cru. Efficace.

Le grand retour de Peter Dolving. J'attends les concerts avec impatience.

Incursion dans le Black Metal réussie pour Coutoux, un artiste Electro minimaliste plus connu pour ses compos Darkwave et EBM.

La surprise ce n'est pas que HC fasse un bon disque, mais qu'ils fassent quelque chose de plus dépouillé et raw que leur dernier album que je n'ai pas trop aimé. Et puis on découvre un groupe de Doom Japonais qui envoie. Bonne pioche!

Album mi-figue, mi-raisin à cause d'une tentative (réussie) de faire un disque en anglais avec un vocaliste américain mais de le doubler d'un disque en français avec les mêmes compos mais pas le même chanteur. Le volet anglais est cool, la VF n'apporte rien à l'affaire. Un disque indigeste et complaisant.

Fausse bonne nouvelle de l'année, le disque original de Prophets Of Rage ressemble pas mal à du remplissage pour justifier une nouvelle tournée.

Ce n'est pas une vraie déception dans la mesure où je n'en attendais rien, mais force m'est de constater que les disques live reflètent l'évolution de la carrière de Iron Maiden. Comme nombre d'éléphants du Metal, le gang est devenu son propre tribute band, sortant des albums quelconques pour donner prétexte à une tournée où ils jouent encore et encore les mêmes morceaux. Vous me direz, c'est ce que demande leur public. Et vous aurez raison. Ce nouvel opus leur est d'ailleurs destiné, alors si vous n'avez pas de T.Shirt Eddy dans votre garde robe, passez votre chemin!