Bilan 2017 / Dysthymie

Du black metal français à l'ancienne, occulte avec un son bien organique, des ambiances noires et mélancoliques, un petit côté aristocratique ou encore des mélodies incisives et accrocheuses à souhait.
Bref, l'album de la consécration pour Ende !

Metal de la Mort = 'Sacraments To The Sons Of The Abyss' !
Tout y est : noirceur, atmosphères nécro et occultes, grosse dose de blasphématoire, lignes de guitares jouissives et evil, chanteur complètement possédé et passages "rouleau compresseur".
Ritualization ne fait que monter en puissance et s'impose comme l'un des meilleurs groupes de death français actuels.

Mon album de death metal préféré de l'année 2017, ni plus ni moins. Vivement la suite !

Différent de ces prédécesseurs, car réalisé par plusieurs mains, 'The Shape of He to Come' est le premier de la série "collectif" lancée par Botanist. Une entrée en matière parfaitement réussie, plaçant la barre assez haut. Et, un album fortement recommandé aux amateurs/amatrices de black metal atmosphérique - débordant de sincérité et de classe.

Unique. C'est le mot qui me vient en premier lorsqu'il s'agit d'évoquer Monarch! et notamment son dernier album. Un doom/drone ritualiste de haute volée qui, au fil des écoutes laisse entrevoir une grande richesse tant dans les influences que dans les émotions - souvent contraires - dégagées.

Puis se surprendre à dire : "Ah. C'est déjà fini ?" alors que l'album dure plus d'une heure, c'est un signe qui ne trompe pas.

Je croyais que l'impact de cet album aller décroître ou stagner avec le temps. Mais, il en est rien. Au contraire, plus je l'écoute et plus je l'apprécie, hésitant toujours à mettre un demi point de plus à la note. Une des grosses sensations de l'année 2017 parmi les sorties black metal.

'Nordkarpatenland' confirme tout le bien que je pensais du groupe. Ne restant pas vissés sur ses acquis, les musiciens délivrent un second album plus riche - heavy - et abouti. Encore une belle plongée dans le folklore slovaque !

'Plus Une Main À Mordre' se place comme la suite logique de 'Derrière​-​Nous, La Lumière' : un pas de plus fait dans les ténèbres. Plus noir, corrosif et puissant mais avec toujours cette élégance propre.

'Exuvia', où l'album de la réconciliation - après un 'Blood Vaults - The Blazing Gospel of Heinrich Kramer' qui m'avait pas mal déçu. Pourtant Alexander von Meilenwald continue toujours d'explorer d'autres univers et de proposer de nouvelles sonorités tout en gardant son essence. Seulement la recette fonctionne ici. Tout est parfaitement dosé et maîtrisé, que ce soit le concept, les ambiances - chamaniques - fabuleuses développées ou encore les vocaux féminins apportant une touche sensuelle et envoutante sur l'excellent morceau titre.

Jolie petite surprise que cet EP de Abkehr. Du black atmosphérique très noir et sentencieux avec un bon son organique. Très bon début !

Ah les Carpates ! Les histoires de vampires ! Krolok pose vite le décor sur 'Flying Above Ancient Ruins' avec de bonnes ambiances horrifiques mises en relief par un bon black old school.

D'une grande richesse, 'Aurum' est un bel hommage au black metal norvégien, avec un Aldrahn en très grande forme. Une belle première !

De belles mélodies, un batteur survolté (j'ai pensé aux Allemands de Der Weg), des ralentissements très "à fleur de peau", un chant varié et qui sait toucher juste - et dont les paroles en français sont parfaitement audible. Le groupe mérite amplement les nombreux retours positifs ainsi que sa récente signature sur Les Acteurs De L'Ombre. Prometteur !

Son raw bien dégueulasse, ambiances primitives occultes et gloomy, rythme mid/low tempo et exécution simpliste avec des riffs entêtants, la demo de Moenen Of Xezbeth possède tous les arguments pour me séduire. À suivre !

Un four-way split deluxe sorti de nulle part et qui a tout balayé sur son passage ! Du black metal orthodoxe authentique, racé et massif.

La petite punition de l'année 2017 ! Un black metal tortueux mais également très rigoureux et âpre. Une belle décharge de violence menée pied au plancher qui est ponctuée par de courts passages ambiancés ou de parties mid/low tempos, renforçant l'aspect horrifique de l'ensemble. Le tout porté, une nouvelle fois, par la terrible voix de Pestiferous Preacher (alias Mark of the Devil de Cultes Des Ghoules).

Si seulement ils pouvaient sortir un long format maintenant, histoire de....

Pas forcément le style de black metal - du BM pagan bien mélo et assez accessible - qui m'accroche le plus mais il faut avouer que ce 'Kelle surut soi' a de sérieux atouts. Les lignes de guitares sont jouissives, les mélodies épiques vous prennent aux tripes et les chœurs sont juste fabuleux !

Venant d'une formation qui débute, j'aurais peut être trouvé 'Thrice Woven' sympathique sans plus - du moins, pas au point de se retrouver dans les déceptions. Mais on parle ici de Wolves In The Throne Room, groupe "fer de lance", qui a sorti des albums monstrueux. Alors certes, les Américains reviennent à des sonorités black - et on est loin d'un 'Celestite' ! - mais ce nouveau longue durée laisse un goût amer tant il est classique et facile. Seuls les chœurs et les petites interludes célestes m'ont touchée, ce qui est peu.

En dépit de quelques défauts - ainsi que de parties moins rythmées et/ou atmosphériques que je trouvais joliettes mais assez lisses -, 'U.M.A.' dégageait un certain charme. Les Italiens posaient son univers singulier avec un black metal moderne, spatial et très soigné. D'où ma curiosité lors de l'annonce de la sortie de ce second album. Malheureusement, nous sommes loin d'un 'U.M.A.' : plus de voyage interstellaire mais une virée dans le générique, que ce soit dans les ambiances "pot-pourri", les riffs et chant féminin (qui personnellement m'insupporte ici). Bonne douche froide.

J'avais déjà eu un peu de mal avec le précédent album malgré quelques bons passages et titres. J'attendais de voir comment aller évoluer la musique de Enslaved sur un prochain long format. Et, à l'écoute de ce E, une évidence se fait : ce n'est clairement plus pour moi. Le côté prog ne me touche pas, voire m'ennuie au plus haut point.