Bilan 2017 / Jean-Clint

L'album de Black français de l'année ni plus ni moins, et probablement une des plus belles réussites du genre en 2017. Stefan Bayle et ses acolytes ont sorti un petit bijou de noirceur et de mélancolie qui montre qu'il y'a une vie après ANOREXIA NERVOSA

On avait laissé les franciliens sur un EP plus que prometteur, et l'album est venu confirmer toutes les belles promesses entrevues depuis plusieurs années. Simple, accrocheur et jamais poussif il montre que le Death direct a encore de beaux jours devant lui, et qu'il n'y a pas que l'ultra-technique dans le genre !

Les maîtres sont de retour, et encore une fois ont tout laminé sur leur passage. Sombre, brutal et particulièrement incisif le trio a signé un de ses meilleurs disques qui contient de futurs classiques.

Le gang de Vlad ne cesse de se bonifier avec les années, et ce (déjà) troisième opus nous le confirme. Toujours aussi brutal et sombre, il montre une facette Death plus affirmée tout en offrant des compositions plus longues mais jamais redondantes.

Il était attendu et s'est fait désirer, pourtant le duo nordiste n'a pas raté son coup et nous a replongé en pleine scène de Göteborg des années 90. Toujours aussi abrasif et direct, la musique des deux compères est d'une force et puissance incroyable, tout en possédant ce sens du riff qui fait chavirer les foules.

Là-encore on misait beaucoup d'espoir et là-aussi pas de déception en vue tant le quintet s'est surpassé en offrant un bijou de noirceur et de putridité. Mixant parfaitement la brutalité du Black et la lourdeur du Death la bande s'est donnée les moyens de ses ambitions et a réussi son coup.

On est rarement déçu avec les groupes islandais, et le combo de Reykjavik a une nouvelle fois frappé fort avec son Death brutal et technique qui n'oublie jamais de s'aérer pour offre des plages de respiration. Un parcours sans-faute jusqu'à présent, et une progression constante qui mérite le respect.

On attendait les auvergnats au tournant et on n'a pas été déçu tant leur musique d'une brutalité extrême ne se contente pas de tabasser dans le vide. A la fois technique et terriblement accrocheur, il montre que le genre n'est pas uniquement l'apanage des Etats-Unis.

La dernière claque de l'année en matière de Black Atmosphérique, et là-encore les islandais confirment tout leur incroyable potentiel avec ce disque d'une densité et d'une puissance énorme, où la mélodie et la variété sont de mise, sur fond de brouillard et de tempête.

Il est certes sorti tard, mais il figure incontestablement dans mon top Black de cette année tant sa noirceur et sa froideur se mélangent à merveille avec la violence qui s'en dégage. Toujours aussi inspiré dans sa thématique le combo parisien confirme qu'il faut bien compter sur lui et qu'il mérite plus de reconnaissance !

Encore un groupe qui se bonifie avec le temps tant la bande à l’inusable Alain Clément est en pleine forme depuis quelques années, et son dernier opus ne fait que confirmer cela tant il trouve sa place parmi ses meilleures réussites. Très dense et varié, tout en ayant le bon dosage entre agressivité et mélodie, le quintet montre qu’il a encore sous le pied après trente ans d’activité, et qu’il fait bel et bien partie des ténors de la scène Metal hexagonale.

Encore peu connu le combo des Yvelines ne devrait plus le rester logiquement car après un EP dévastateur cet album (qui s'est fait désirer) confirme qu'ils sont dans le rythme de la scène française. Lorgnant du côté de la scène floridienne, leur Death typiquement américain et sans fioritures mérite le détour !

Un vrai voyage et une balade islandaise où l'on trouve toutes les conditions météorologiques du pays du clapping. Moins connu que d'autres de ses confrères, le trio nous offre un Black très atmosphérique où la puissance et la mélodie se mélangent, disparaissent et reviennent avec brio.

Débarquant de nulle part le groupe a signé une des plus belles réalisations hexagonales de l’année. Oscillant entre mélodie, froideur et mélancolie la musique du quartet est mise en lumière par des paroles très bien écrites et un chant désespéré et glacial.

Le black norvégien n’est pas mort (malgré une grosse baisse de régime depuis quelques années) et ça n’est pas ce duo qui dira le contraire. Techniquement très simple et archi-classique et prévisible, leur musique est néanmoins suffisamment convaincante et accrocheuse pour qu’on se laisse embarquer.

Encore une fois les antipodes ont su faire parler d’eux, et ce coup-ci c’est la Nouvelle-Zélande qui tire son épingle du jeu avec cette excellente découverte très classique mais particulièrement brutale et énervée et qui montre qu'il y’a de la ressource chez les kiwis malgré la mort de DIOCLETIAN et WITCHRIST.

Il vient de sortir et pourtant il est déjà dans ce top à juste titre ! Avec ses longs morceaux envoûtants et presque religieux, où la brume et le brouillard se font très pénétrants au milieu d’un chant en Français, le quintet Toulousain montre que le Sud-Ouest a été particulièrement inspiré cette année.

Encore une fois la Finlande confirme qu’elle dispose en son sein d’un vivier inépuisable de groupes tous aussi bons les uns que les autres. Preuve en est avec ce trio évoluant dans un Black sans concession, particulièrement énervé où la férocité des riffs trouve sa place au milieu de parties épiques et remuantes sans concession. Pas révolutionnaire sur le fond mais redoutable dans la forme.

Autre révélation de la région toulousaine, le combo a réussi à montrer que le Black/Thrash n’était pas l’apanage de la Norvège ou de l’Australie, avec ce premier album sombre, épique et particulièrement bien foutu.

Le one-man band strasbourgeois a éclairé l'année avec son Black chaotique, sombre et désespéré qui rappelle les plus belles heures du genre, et montre que la France sait aussi produire d'excellents disques de ce style.

Les nordistes ont sorti une petite bombe de férocité qui lorgne du côté de NAPALM DEATH sans jamais tomber dans la repompe facile. Bien écrit et composé l'album s'écoute tout seul et ne faiblit jamais, une vraie réussite d'un groupe qui mérite le détour.

Bien que très jeunes les gars ont déjà tout compris à la musique et réussissent à faire de très bons titres, simples et accrocheurs parfaits pour headbanguer et passer un bon moment. Pas révolutionnaire pour un sou mais cet album fait le métier et cela suffit amplement !

Le Post-Black confirme qu'il n'est pas un phénomène de mode avec ce premier opus des lituaniens très agréable, parfaitement produit et aux morceaux de qualité qui ne font jamais dans le superflu.

Totalement inconnu au bataillon le combo helvète signe une des plus belles découvertes de l'année avec son Black étouffant et monolithique, qui nous emmène dans un long voyage particulièrement sombre et pesant, et qui ne faiblit jamais en cours de route.

Jusqu’à présent je n’avais jamais plus accroché que cela à la musique du groupe, c’est désormais changé avec cette galette particulièrement haineuse et traditionnelle, mais à l’inspiration totale.

Après un premier disque un peu léger personne n’avait vu venir le trio norvégien qui fait un énorme bond en avant et réussit le tour de force d’offrir un album d’une puissance et d’une énergie incroyable, qui en fait une des meilleurs sorties Thrash de l’année.

On espérait un retour en forme des suédois avec un précédent opus décevant, et celui-ci va au-delà des nos espérances tant cette galette dévaste tout sur son passage. Brutale, sombre et suffocante elle montre un combo au meilleur de sa forme qui signe sa meilleure oeuvre à ce jour.

Bien des groupes se contenteraient d’un disque de ce niveau, mais pas SUFFOCATION ! Les new-yorkais ont en effet déçu après un « Pinnacle Of Bedlam » remarquable, car ici ils ne retrouvent jamais l’inspiration entendue sur son prédécesseur. Ca tabasse, c’est toujours aussi technique, précis et incisif, mais ça reste trop scolaire et basique tout en manquant de moments forts et de classiques. Pas un ratage mais pour une formation de ce calibre c’est une réelle déception !

On avait oublié les allemands malgré un EP qui avait marqué les esprits il y’a déjà six ans. Depuis rien ou presque et surtout la désagréable sensation que la bande a oublié ce qui faisait son charme et sa noirceur, tant ici tout semble convenu et surtout plus plat qu’auparavant, pour un disque attendu mais finalement passé inaperçu.

A chaque fois on attend du mieux des suédois et à chaque fois on est déçu malheureusement … Ici encore on a droit à de la musique en manque de couilles, qui tourne en pilotage automatique et dont les auteurs semblent avoir oublié la manière de composer des riffs et morceaux imparables.

Comme pour THE HAUNTED les floridiens tournent en pilotage automatique depuis déjà plusieurs disques, et continuent de s’obstiner à privilégier le mid-tempo ennuyeux et bien trop long. Ici encore ça traîne en longueur et c’est dommage car quand ils lâchent les chevaux on sent qu’ils en ont encore sous la semelle … à croire que désormais ils vivent sur leur passé légendaire.

Jusqu’où vont-ils tomber ? C’est la question récurrente depuis presque une décennie tant le quintet semble à chaque fois toucher le fond, et ça n’est pas cette fois-ci qu’ils vont remonter dans la hiérarchie tant tout y est synthétique, mollasson et surtout sans âme. Paradoxalement leur notoriété n’a jamais été aussi forte, mais bon on sait que souvent ce qui marche n’est pas forcément gage de qualité …

Beaucoup d’attente et là encore une déception relative après deux albums énormissimes ! Malheureusement ici ça manque de passages mémorables et ça tabasse trop souvent dans le vide. Rien de mauvais mais juste un album de plus dans leur discographie

Une fois encore les suédois déçoivent avec un album qui s’écoute vite mais s’oublie tout aussi rapidement. Tout passe bien, tout y est bien joué et construit, mais c’est devenu trop banal et trop entendu pour vraiment y retenir une oreille attentive.