Bilan 2007 / Mitch

Depuis que je suis chroniqueur, c'est la première fois qu'un promo me fout une claque aussi monumentale : on touche tout simplement le chef d'oeuvre. Difficile d'imaginer un album surpassant l'éponyme ou Alaska et pourtant... On retrouve bien évidemment ce metal melting pot complètement barré mais mouillé cette fois à des influences rock plus marquées. Le résultat est tout simplement ahurissant! Que ce soient le niveau de composition, la technique, l'efficacité ou l'émotion dégagée : tous les critères de l'album ultime y sont. Je n'ose imaginer la suite...

Une vraie bouffé de fraîcheur que ce The Physics Of Fire! Un death progressif (à la base scandinave) d'une richesse exemplaire piochant à tout les styles et à l'ambiance vraiment indescriptible. Quel talent ces mormons!

Il m'en aura fallu du temps pour bien cerner la bête! La branlette à haute dose et le côté totalement barré nécessitant un nombre d'écoutes conséquent. Une fois assimilé, on se rend compte du boulot de composition (structure, mélodies) et de pratique (les Dragonforce du deathcore?) pour créer un tel album. Une fois encore la prod de Rutan n'est pas exemplaire et les passages poussifs/indigestes abaissent la note. Quoiqu'il en soit With Passion offre un dernier album (le groupe a splitté) à inscrire dans les annales du style!

Quel rouleau compresseur! Les ricains vont combiner leur brutal Hail Horror avec leur super heavy Courting Tragedy And Disaster et ma foi le rendu est carrément orgasmique! Certes, Himsa ne réinventera pas la brosse à chiotte mais putaing quel bonheur de s'exploser les cervicales!

Marre d'assimiler le heavy/thrash à un chant et à une tenu de tapette? Year Of Desolation devrait certainement vous satisfaire! Le groupe ricain va coupler ce style à death saupoudré de hardcore pour un rendu méchamment redoutable! Pas foncièrement original, la pilule passe sans broncher.

Venu de nulle part, Dies Ater propose un black metal éclectique inclassable (brutal, death, doom, goth...) d'une efficacité redoutable! Non content de proposer des hits rentre dedans ("Die Gewissheit Zu Siegen"), le groupe nous offre des compositions finement travaillées et riches en émotions. Du tout bon!

Adepte de la nouvelle coqueluche Christian Ävelstam (Scar Symmetry, Incapacity, Unmoored...), tu ne pourras pas échapper à cet énième groupe du gaillard! Du thrash/death mélo pour mâles d'une efficacité monstre. Chaudement recommandé par votre sauveteur scandinave!

Découverte de ce début d'année, mister ex-Naglfar, Jens Rydén, propose sa propre vision (one man band) du black/death suédois et la vache çà défouraille méchant! Dommage que le bonhomme oublie en court de route quelques passages subtiles (mélodies, breaks and co) pour gommer une linéarité légèrement frustrante. Le style n'est pas encore mort, oh que non!

Véritable hommage à Nocturnus, Infernaeon (formé de deux ex-Monstrosity) marie merveilleusement bien ce death floridien et ce clavier symphonique grand-guignolant. On regrettera une durée d'album ridicule pour le style ainsi qu'une production de Rutan pas des plus fameuses.

Du thrash/hardcore old school velu pour décérébrés à te coller les chicos sur le trottoir! Un chant de cancéreux, des riffs tsunami, des joli soli : la recette du succès! A écouter d'une traite pour se défouler!

Inspiration proche du néant, un chant clair qui tombe dans le moule "mainstream" et une musique d'une mollesse à toutes épreuves. Les fans peuvent pleurer l'ambiance post-apocalyptique et la hargne phénoménale d'un Hidden Hands Of A Sadist Nation : Darkest Hour n'est plus ce qui l'était...

Poison The Well entame son évolution vers un post-hardcore/rock intello mais rate sensiblement le coche du fait de compositions bien trop pauvres et inégales qui ne font pas le poids face à la concurrence déjà présente. Rageant d'attendre 4 années pour un album de la sorte, d'autant plus qu'en live ce Versions ne passe pas du tout...

A vrai dire je n'attendais rien de ce troisième album suite au départ de mon Tompa chéri mais le père Marios a réussi à créer un album mieux foutu que le fade Descent Into Chaos. Le grincement de dents vient d'un chant hurlé à s'arracher les cheveux et de quelques passages risibles de la nouvelle scène Pop next gen.

Un premier titre vicelard ("Within Destruction") annonçant un As I Lay Dying dopé aux hormones et quelle surprise fut d'écouter la suite... Un chant clair sous effets des plus horripilants ainsi qu'une musique bien trop prévisible et molle. Le style vit ses derniers jours, du moins aux States.

Rappelez-vous de la bombe glaciale qu'était The Unborn, cette fois le groupe finlandais se range aux côtés des groupes death mélo de seconde zone et oublie ses talents antérieurs. Efficace uniquement sur le court terme, l'avenir du groupe reste bien sombre vu le départ du guitariste compositeur principal..

L'album le plus faible de leur discographie, du thrash sous Prozac qu'on oublie très vite... Un futur présage pour l'éclatement du groupe où seul le guitariste principal répond à l'appel. Curieux d'entendre ce nouveau Hatesphere.

Fini le thrash épileptique, c'est mou et le nouveau côté "moderne" est très mal utilisé. Vaux mieux se retourner vers les précédents galettes, çà passe beaucoup mieux en caisse!

Oubliez l'excellent surprise qu'était Earth.Revolt, les Allemands de Deadlock surfent sur la mode gothique à chanteuse et laisse la demoiselle combler des compos bâclées... Grosse déception.