Bilan 2007 / Scum

Ils ne sont pas américains mais allemands et pourtant ça sent la Californie chère à Disgorge. Oui, mais à un niveau bien supérieur grâce à une musique explosive difficile à digérer la première fois. L'ambiance cryptique et suffocante, les changements de rythme digne d'une autre galaxie et des beat-down à se broyer les vertèbres hissent le groupe au niveau des ténors du style. Hallucinant et jouissif.

Cette année, "évolution" rime avec "Cryptic Implosion". Après un premier essai fort concluant, ce petit bijou est le témoin d'une progression fulgurente, dans une direction musicale où peu de groupes sont parvenus à aller. Cet album est d'une grande richesse, l'alchemie est parfaite. Du grand art!

LE retour cette année. Un retour d'une rare efficacité, avec un album splendide et une efficacité implaccable en concert. Certes, il n'y a rien de bien neuf du côté du foetus mourrant, mais le coeur y est, la "niack" aussi ainsi qu'une qualité de composition remarquable.

On en fait des belles choses dans les Vosges : des bonbons, du miel et cet album de Kronos. Difficile de passer à côté du groupe cette année, que ce soit en live où la correction est sevère ou sur cette galette très pro et efficace. Chapeau bas!

Tout simplement une des meilleurs découvertes de cette année. Un peu court, celà n'empêche que le contenu regorge de subtilités grâce à une fluidité et une technique impressionnante. A suivre de très très près.

Une formation de stoner grassouillet française, ça ne s'entend pas tous les jours. Et pour peu qu'elle nous sorte un album salasse et dégueu (ou sale et dégueulasse, comme vous voulez), ça mérite qu'on en parle un peu. "Reeaaaach the boottooooommm, ooonce aagaiiiiiiin !!! Yeeaaaahaaaahhh"...

Une recette simple : prendre toutes les parties lentes du Molesting The Decapitated, y ajouter le larynx la plus putride de cette année et on obtient un album bête et méchant à faire groover un tétraplégique.

Les années twist ne sont pas mortes et SxCxD non plus. Voilà une très bon album de grind à l'ancienne qui sonne comme une repète au fond d'un garage, à écouter vautré dans son transat' en short hawaïen avec un petit verre de jaune dans la main. Ne les loupez surtout pas en concert, c'est la tuerie assurée!

Un marasme multi-style moderne et trop propre sur lui. A trop vouloir en faire, le groupe s'éparpille et oublie de nous faire valser les rotules. Et un disque de "grind" made in Nordström-Fredman, bof bof.

Un nom pas original pour un contenu qui l'est encore moins. On retient le chant respectable et quelques bons moments mais ça sonne creux. Pas facile de se faire une place dans une scène brutal slamming death mosh ta-soeur-en-short sur-saturée.

Une production survitaminée ne fait pas un album, surtout si elle cache des passages peu convaincants. Certains morceaux restent au-dessus du lot mais le contenu n'est pas aussi jouissif qu'un Zos-Kia Cultus. Et puis je me demande encore ce qui leur a pris sur "Inner Sanctum"...